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Société

Professeur décapité: le gouvernement promet des réponses rapides

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Emmanuel Macron et son gouvernement ont promis des réponses politiques « à court et moyen terme » après l’assassinat du professeur Samuel Paty, auquel plusieurs dizaines de milliers de personnes ont rendu hommage dimanche.

Le président de la République l’a martelé lors d’un Conseil de défense: « La peur va changer de camp » et « les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays », a rapporté l’Elysée.

A l’issue de 2H30 de réunion dans la soirée avec Jean Castex, cinq ministres ainsi que le procureur anti-terroriste Jean-François Richard, le président a annoncé un « plan d’action » dès cette semaine contre « les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés » et qui propagent des appels à la haine et à la violence pouvant encourager les attentats.

« Mesures appropriées » après contrôle de certaines associations, en attendant le projet de loi contre l’islam radical qui pourrait être « enrichi », « procédures » menées dès lundi contre les auteurs de 80 messages de soutiens à l’agresseur de Samuel Paty font partie des mesures prises dans un premier temps.

Parallèlement, le gouvernement espère répondre aux inquiétudes d’une communauté éducative fortement secouée en renforçant la sécurité des établissements scolaires à la rentrée après les vacances d’automne.

Autre axe que souhaite développer l’Elysée, la mise en place d’un « contre-discours » aux propos inexacts ou à la propagande radicalisée, citant en exemple le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux qui a été « dévoyé » dans certains pays pour le présenter comme une « croisade anti-musulmans ».

Plus largement, l’ensemble de la classe politique a martelé des messages de détermination, les différentes formations politiques de gauche appelant à « l’union nationale » alors que la droite veut lutter plus frontalement face aux mouvances radicales.

Hasard du calendrier, le Sénat doit examiner à partir de lundi une proposition de loi LR, majoritaire à la Chambre Haute, qui vise à inscrire dans la Constitution la prééminence des règles de la République.

Le projet entend consacrer, à l’article 1er de la Constitution, le principe selon lequel « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune ».

Forte mobilisation de soutien

En attendant, l’émotion provoquée par cet assassinat dans les Yvelines ne faiblit pas: des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche partout en France en hommage à M. Paty.

Théâtre de la manifestation historique qui avait suivi les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher le 11 janvier 2015, la place de la République à Paris s’est remplie en début d’après-midi de milliers de manifestants, enseignants, élus et anonymes venus défendre la liberté d’expression, dire non à « l’obscurantisme » et chanter la Marseillaise.

« Je suis là comme prof, comme maman, comme Française et comme républicaine », a déclaré Virginie, 52 ans, une professeure de musique de la région parisienne.

Samuel Paty a été décapité vendredi vers 17H00 près du collège où il enseignait l’histoire-géographie dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine. Son assaillant, un Russe tchétchène de 18 ans né à Moscou, Abdoullakh Anzorov, a ensuite été tué de neuf balles par la police. Sur Twitter, il a expliqué son geste en disant vouloir se venger de celui « qui a osé rabaisser Muhammad ».

D’autres rassemblements se sont tenus dans le pays. Partout, de longs applaudissements, des Marseillaise, des fleurs et des bougies. A Lyon, 12.000 personnes étaient rassemblées place Bellecour selon la préfecture. Ils étaient plus de 3.000 à Strasbourg, 1.500 à Lille, 2.500 à Marseille et 2.000 à Montpellier.

L’enquête poursuit son cours, avec une onzième personne, issue de l’entourage de l’assassin présumé, placée dimanche matin en garde à vue, selon une source judiciaire.

Les parents, qui ont obtenu l’asile politique en France il y a dix ans, le grand-père et le petit-frère du tueur, ainsi que des membres de son entourage proche ont été interpellés dès vendredi soir par les policiers et se trouvaient toujours en garde à vue dimanche.

Le père d’une élève de la victime et un militant islamiste très actif connu de la police, Abdelhakim Sefrioui, ont eux aussi été arrêtés et étaient toujours interrogés depuis samedi.

Les deux hommes avaient entamé une campagne de mobilisation pour dénoncer l’initiative du professeur de montrer à sa classe de 4eme les caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, et appelé à son renvoi du collège.

Les enquêteurs cherchent désormais à identifier d’éventuels liens entre ces deux hommes et le tueur. A-t-il été « piloté » ou a-t-il de lui-même décidé de s’en prendre au professeur ?

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Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Société

Titres restaurant pour les courses alimentaires: l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2026

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Titres restaurant pour les courses alimentaires: l'Assemblée adopte une prolongation jusqu'à fin 2026

L’Assemblée nationale a voté la prolongation de l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires jusqu’à fin 2026. Une mesure qui, bien qu’approuvée par une large majorité, suscite des critiques de la part des restaurateurs.

L’Assemblée nationale a pris une décision rapide et unanime mercredi pour prolonger jusqu’à la fin de l’année 2026 l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de produits alimentaires en supermarché. Cette dérogation, initialement mise en place en 2022 en réponse à la pandémie de Covid-19, avait déjà été reconduite pour une année supplémentaire en décembre 2023 en raison de la persistance d’une inflation élevée. Avec cette nouvelle extension, les parlementaires souhaitent éviter un retour brutal à la normale pour les consommateurs, permettant ainsi une transition en douceur.

La décision a été accueillie avec un consensus presque total à l’Assemblée, où aucun député n’a voté contre, bien que 75 aient voté en faveur. La secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a souligné l’importance de cette mesure pour éviter toute « mauvaise surprise » aux consommateurs lors de leurs achats alimentaires. Elle a également évoqué l’ouverture de discussions sur une réforme des titres restaurant dès 2025, reconnaissant ainsi que cette prolongation n’est qu’une solution temporaire à une problématique plus large.

Cette prolongation bénéficie directement à environ 5,4 millions de salariés en France, leur permettant d’acheter des produits alimentaires de base comme la farine, les pâtes, le riz, ou encore la viande, avec leurs tickets restaurant. La mesure, qui devait initialement s’arrêter le 31 décembre, a été étendue pour deux années supplémentaires, suite à l’adoption d’un amendement de la députée Olivia Grégoire, pérennisant ainsi l’utilisation des tickets restaurant pour des achats au-delà des traditionnels repas pris à l’extérieur.

Cependant, cette décision n’est pas sans controverse. Les restaurateurs, déjà touchés par la crise sanitaire et économique, expriment leur mécontentement face à cette mesure qui, selon eux, favorise la grande distribution au détriment des petits commerces de proximité. Les députés de la droite, notamment les LR, ont plaidé pour une prolongation d’un an seulement, mettant en avant la nécessité de protéger les restaurateurs d’une perte de parts de marché encore plus grande.

Les débats ont également été l’occasion de souligner la nécessité d’une réforme globale des titres restaurant. Diverses propositions ont été formulées, allant de l’accélération de la dématérialisation des tickets, à la réduction des commissions appliquées aux commerçants, en passant par des initiatives pour promouvoir une alimentation plus saine et durable. Certains députés ont même suggéré d’ouvrir cette mesure aux étudiants, augmentant ainsi la portée sociale de cette aide au pouvoir d’achat.

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