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Présidentielle : le match Macron-Le Pen s’envenime

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Après les institutions mardi, place à la politique étrangère: Marine Le Pen aborde mercredi un terrain délicat face à Emmanuel Macron, avec l’objectif d’asseoir sa stature présidentielle.

La campagne du second tour a démarré sur les chapeaux de roue et s’envenime, les deux finalistes s’affrontant à distance sur les retraites, le pouvoir d’achat, l’Europe et le régalien.

Chacun lorgne aussi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position dimanche soir avec 21,95% des voix.

Clairement à l’offensive, le candidat-président multiplie les bains de foule et longs échanges avec les citoyens, comme dans le nord de la France lundi en terres lépenistes, puis à Mulhouse et Strasbourg mardi, deux villes dans lesquelles M. Mélenchon était arrivé en tête.

Lui qui est entré tardivement en campagne semble vouloir rattraper le temps perdu, conscient que son duel avec la candidate d’extrême droite le 24 avril s’annonce serré.

Et il ne manque pas une occasion pour tacler son adversaire, l’accusant de dire des « carabistouilles » sur l’Europe et d’avoir un projet qui induit le « nationalisme » et « le retour de la guerre ». Il a aussi accusé l’extrême droite d’être « un village Potemkine permanent: ils ne se déplacent jamais, ils ne vont jamais voir leurs opposants », a-t-il ajouté.

Marine Le Pen n’est pas en reste, accusant Emmanuel Macron « d’avoir peur du peuple » et disant ne faire « aucune confiance » au président sortant qui s’est dit prêt, par exemple, à « bouger » sur sa réforme des retraites. Elle a fustigé mardi soir sur TF1 sa politique « extrêmement dure à l’égard des plus modestes », assurant avoir « le projet le plus protecteur » du système de protection sociale.

L’Europe les divise

Mercredi matin, le chef de l’Etat retrouve son rôle de président avec un Conseil des ministres, puis il participera au 20H00 de TF1 au lendemain de sa rivale.

Mme Le Pen sera à Asnières-sur-Seine pour parler de la « France qui travaille ». Elle enchaînera dans l’après-midi avec une conférence de presse à Paris sur le thème de la diplomatie et de la politique étrangère.

Pour la candidate RN, qui peut se prévaloir d’avoir fait une longue campagne de proximité depuis l’automne, l’objectif est à présent d’élargir sa base et d’apparaître présidentiable.

Comme en témoigne sa nouvelle affiche de campagne, toute en sobriété, au slogan: « Pour tous les Français ».

Elle multiplie les conférences de presse thématiques, sur les institutions mardi à Vernon, dans l’Eure, où elle s’est dite désireuse de proposer une « révolution référendaire ».

Mme Le Pen veut une révision de la Constitution pour notamment y faire entrer le principe de « priorité nationale » et la primauté du droit national sur le droit international.

Sur la politique étrangère, tout oppose le président sortant et sa rivale.

Ni atlantiste ni multilatérale, Marine Le Pen axe toute sa diplomatie sur l’idée que la France ne serait plus « respectée » dans le monde. Elle voit dans l’Europe un frein et souhaite, par exemple, renégocier les accords de Schengen afin de réinstaurer les contrôles aux frontières ou baisser la contribution financière de la France à l’UE.

Emmanuel Macron a, au contraire, fait de l’Europe le pilier central de sa diplomatie depuis cinq ans, comme il l’a encore dit mardi soir à Strasbourg en soulignant que cette élection est aussi « un référendum sur l’Europe ».

« La bataille que nous menons n’est pas simplement pour la France, mais pour l’Europe », a-t-il déclaré à Châtenois (Bas-Rhin).

Pour lui, le nationalisme mène à « une alliance de nations qui veulent se faire la guerre » en Europe, mettant en garde contre le retour « des rêves d’empire », citant la Russie qui a envahi l’Ukraine.

Le conflit en Ukraine devrait figurer en bonne place de la conférence de presse de Mme Le Pen, elle qui tente de faire oublier sa proximité avec la Russie et Vladimir Poutine. La candidate n’en a pas moins condamné l’invasion russe sans équivoque et s’est dite très tôt favorable à l’accueil en France de réfugiés de ce pays.

Elle reste hostile en revanche aux sanctions économiques contre Moscou altérant le pouvoir d’achat des Français.

La candidate cultive aussi des relations étroites avec les dirigeants nationalistes d’Europe centrale, dont Viktor Orban en Hongrie.

« Un drôle de club », a estimé Emmanuel Macron, « pas bon pour la France, pas bon pour l’Europe, pas bon non plus pour Strasbourg », l’une des capitales de l’Europe avec le siège du Parlement européen.

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Politique

Éric Coquerel déclare recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des retraites

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Éric Coquerel déclare recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des retraites

Le président de la commission des Finances a jugé le texte du groupe Liot pour revenir à la retraite à 62 ans recevable. Pour les macronistes, il contrevient à l’article 40 de la Constitution qui stipule que toute proposition de loi doit être financée.

Sans surprise, le président Insoumis de la commission des Finances, Éric Coquerel, a annoncé ce mardi comme recevable le texte d’abrogation de la loi portant l’année de départ à la retraite à 64 ans, porté par le groupe centriste Liot, ouvrant la voie à son examen le 8 juin. « J’ai décidé de rendre recevable la proposition de loi sur l’abrogation du report de l’âge de départ à la retraite », a-t-il assuré ce mardi, lors d’une conférence de presse.

Le député LFI a revendiqué une « application souple » de la Constitution au nom de la défense de « l’initiative parlementaire » et du « droit de l’opposition ». « On a eu l’article 49.3, on a eu le 47.1, il serait bien que cette fois nous puissions aller au vote, ce serait la démocratie », a estimé l’élu. La décision de l’élu de Seine-Saint-Denis ne faisait guère de doute, malgré les ultimes pressions de l’exécutif, brandissant l’article 40 de la Constitution. Ce dernier dispose que les initiatives parlementaires ne sont pas recevables si elles aggravent les dépenses publiques.

Mais Éric Coquerel avait déjà clarifié sa position dans une tribune publiée lundi dans Le Monde. « À ceux qui brandissent le respect de la Constitution au sujet de l’article 40, je dis qu’en procédant de cette manière ils mettent à mal un droit constitutionnel bien plus important : celui du droit de l’opposition. Je rappelle qu’aucune démocratie ne fonctionne sans pluralisme politique » avait-il écrit.

Dans la foulée, le groupe de la majorité a dénoncé ce mardi matin « une décision partisane » et « une atteinte grave à nos institutions ». « L’irrecevabilité de la proposition de loi du groupe LIOT ne fait aucun doute », ont contesté les députés Renaissance, dans un communiqué.

Le groupe indépendant Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) et ses 21 députés ont mis sur la table cette proposition de loi d’abrogation au menu d’une journée le 8 juin dédiée aux textes du groupe (« niche »). Son patron Bertrand Pancher entend offrir par là une « sortie par le haut » à la « très grave crise sociale et politique » générée par la réforme des retraites.

La proposition Liot a le soutien de la gauche, du RN et de certains LR. Elle a une chance d’être adoptée le 8 juin en première lecture, étant donné la simple majorité relative dont dispose le camp présidentiel. D’où le branle-bas de combat en macronie, contre un texte taxé d’« irresponsable » et sans avenir. Ce mardi matin, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet fustigeait encore un texte « anticonstitutionnel ».

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Loi immigration : Gérald Darmanin propose aux Républicains de « travailler ensemble » sur le texte

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« C’est le texte le plus ferme de ces vingt dernières années », défend le ministre de l’Intérieur dans une interview accordée au journal « Le Parisien » publiée samedi.

« Chiche, travaillons ensemble ! » Dans une interview publiée samedi 27 mai dans Le Parisien (article réservé aux abonnés), le ministre de l’Intérieur propose aux membres du parti Les Républicains de travailler de concert avec le gouvernement sur le très controversé projet de loi immigration. Cette main tendue est une réponse aux propositions des leaders du parti, qui, dimanche, ont dévoilé dans Le Journal du Dimanche, deux propositions de loi offensives en matière de politique migratoire.

« C’est le texte le plus ferme de ces vingt dernières années », défend ainsi Gérald Darmanin dans les colonnes du Parisien. « Il y a des propositions, nombreuses, sur lesquelles nous sommes d’accord, a précisé le ministre. D’autres où ça ne sera pas possible. » En effet, l’élu du Nord fait la distinction entre les deux projets de loi proposés par les LR : la première, « un texte de loi ordinaire, correspond en grande partie à ce qu’il y a déjà dans notre projet de loi », a-t-il concédé. Toutefois, la seconde, « constitutionnelle, prévoit la sortie d’engagements internationaux de la France, comme la Convention de Genève de 1951 ou les traités européens, ce qui peut s’apparenter à un Frexit migratoire. On ne peut sérieusement, à la volée, modifier la Constitution ou nos engagements européens, sans un débat tranché par le peuple », souligne-t-il.

Ainsi, questionné sur les propositions de la droite qu’il souhaiterait conserver, Gérald Darmanin énumère : « Le conditionnement des visas, avec la modulation de l’aide au développement des pays concernés, à la mise en œuvre des laissez-passer consulaires, la discussion autour des mineurs non accompagnés, le contrôle à 360 degrés des demandes de titres de séjours. » Egalement interrogé sur un éventuel recours au 49.3, le locataire de la place Beauvau assure que « cette question ne relève pas de [s]a compétence ».

« Je pense que le sujet, c’est notre capacité d’intégration, poursuit Gérald Darmanin. Est-ce qu’on est assez exigeant avec les étrangers qui arrivent en France ? Non. A-t-on une capacité d’intégration suffisante ? Peut-être pas tout à fait. Est-on assez ferme pour expulser des étrangers délinquants ? Pas encore. Même si, dans la pratique, on a doublé en 2022 les expulsions des délinquants étrangers, la loi nous empêche d’aller plus loin. Sur ce point, on peut avancer avec les LR. »

Toutefois, cette main tendue à la droite ne suffira pas à faire voter le texte. Le ministre de l’Intérieur devra convaincre au sein de sa majorité, dont une partie reste divisée sur le sujet. « On est tous dans la même majorité », rétorque-t-il. « Je travaille très bien avec Sacha Houlié (figure de l’aile gauche), qui a un grand talent et le sens de l’intérêt du pays. Par ailleurs, j’ai proposé au MoDem et à Horizons de participer à la discussion avec les Républicains et les centristes du Sénat. »

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Retraites : pour Braun-Pivet, la proposition d’abrogation est irrecevable

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Retraites : pour Braun-Pivet, la proposition d'abrogation est irrecevable

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a déclaré jeudi que la proposition de loi présentée par le groupe parlementaire indépendant Liot, visant à abroger la réforme des retraites, était « de toute évidence » irrecevable. Elle a demandé au président LFI de la commission des finances, Eric Coquerel, de rejeter le texte.

Dans une interview accordée à Sud Radio, la présidente de l’Assemblée a souligné que « conformément à l’article 40, il revient au président de la commission des finances, saisi de cette question, de prononcer l’irrecevabilité ». Selon elle, le projet de loi constitue clairement une charge pour les finances publiques et viole ainsi cet article.

Elle a ajouté : « C’est sa mission et j’espère qu’il la remplira pleinement », avant de souligner avec insistance : « Je ne peux concevoir qu’il prenne une autre décision que l’irrecevabilité ».

Yaël Braun-Pivet a également averti qu’elle respecterait les prérogatives de chacun à chaque étape, mais que, en tant que présidente de l’Assemblée, elle était responsable de l’application de l’article 40 dans l’hémicycle. « Mon rôle est de faire respecter le droit et les institutions », a-t-elle souligné.

L’article 40 de la Constitution stipule que les propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s’ils entraînent une diminution des recettes ou un alourdissement des charges publiques.

Eric Coquerel a immédiatement répondu à Yaël Braun-Pivet sur Twitter : « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi y compris au titre de l’article 40 (art 89-1 du règlement) mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider ».

Interrogée en direct sur cette réponse, Mme Braun-Pivet a assuré qu’elle allait « évidemment » échanger avec lui, mais que « les relations d’une présidente de l’Assemblée nationale avec le président de la commission des finances ne se règlent pas sur votre radio ».

Les syndicats soutiennent la proposition de Liot, qui doit être examinée le 8 juin, deux jours après une 14e journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites.

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