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Présidentielle: Kamala Harris prête à « mener le réquisitoire » contre Mike Pence

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La démocrate Kamala Harris espère déployer mercredi soir son répertoire d’ex-procureure contre le républicain Mike Pence, lors du seul débat télévisé entre les candidats à la vice-présidence des Etats-Unis. Et elle doit montrer qu’elle peut apporter à la campagne de Joe Biden de la vitalité et de la pugnacité.

Dès son premier discours de candidate à la vice-présidence des Etats-Unis, en août, elle avait mis en avant son passé de procureure pour déclarer le dossier contre Donald Trump et Mike Pence « ouvert puis classé ».

A 55 ans, la sénatrice de Californie offre au candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden, 77 ans, un atout jeunesse.

Fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, cette Américaine de première génération pourrait aussi mieux attirer la part d’un électorat plus divers qui a soif de se voir mieux représenté au sommet du pouvoir.

Dans le Michigan, en Caroline du Nord, dans le Nevada ou en Floride, des Etats-clés qui joueront un rôle déterminant lors de la présidentielle du 3 novembre, elle a offert ces dernières semaines une image plus dynamique que son colistier.

Masquée contre le coronavirus et respectant les distances de précaution comme Joe Biden, elle a dansé dans les rues au rythme des fanfares. Et c’est avec ses baskets Converse aux pieds qu’elle a rencontré la famille de Jacob Blake, un homme noir grièvement blessé par la police, en pleine vague de colère historique contre le racisme aux Etats-Unis.

Pionnière

Forte d’un parcours brillant, digne du meilleur rêve américain malgré des chapitres controversés, la sénatrice qui rêvait de devenir la première présidente noire des Etats-Unis espère finalement devenir la première femme vice-présidente.

Mais avec toujours, sans doute, un oeil sur la présidentielle de 2024 et l’espoir de briser, alors, l’ultime plafond de verre.

Elle accumule déjà les titres de pionnières.

« Ma mère me disait souvent: Kamala, tu seras peut-être la première à accomplir de nombreuses choses. Assure-toi de ne pas être la dernière », aime répéter celle qui a grandi à Oakland, fière de la lutte pour les droits civiques de ses parents: un père professeur d’économie, et une mère, aujourd’hui décédée, chercheuse spécialiste du cancer du sein.

Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé du pays.

Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s’inscrivant comme la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l’histoire américaine.

« Inquiète » face à Pence

Ses interrogatoires serrés de candidats présidentiels à des postes que le Sénat doit confirmer l’ont depuis faite connaître.

Candidate à la primaire démocrate, elle avait d’ailleurs promis de « mener le réquisitoire » contre Trump.

C’est finalement à son bras droit que la sénatrice pourra décocher ses flèches en direct, mercredi soir à Salt Lake City.

Lors de la primaire démocrate, elle avait fait des étincelles en attaquant…. Joe Biden.

Surprenant l’auditoire, et son rival, elle avait critiqué avec virulence ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970. En racontant comment, petite fille, elle était dans l’un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs, elle avait ému, et bondi dans les sondages.

Mais Kamala Harris était vite retombée, peinant à définir clairement sa candidature. Avant de jeter l’éponge en décembre 2019.

Ses expériences dans les branches législative, judiciaire et exécutive du pouvoir, son image moderne de femme se présentant en « Momala », fière de sa famille recomposée, ont malgré tout convaincu son ex-rival Biden de la choisir comme colistière.

Reste qu’elle n’avait pu accrocher que cette seule bonne performance à son palmarès lors des débats démocrates. Et que rien n’est joué contre Mike Pence.

« Laissez-moi vous dire une chose. Il est bon en débat », avait-elle souligné lors d’une réunion en ligne avec des donateurs, fin septembre. Et d’ajouter en riant, comme pour mieux tempérer les attentes sur sa performances:

« Je suis donc vraiment inquiète parce que je ne peux que décevoir. »

Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Europe

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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