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Politique

Présidentielle 2022 : Pécresse sur la défensive, Taubira lâchée

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Valérie Pécresse s’est défendue lundi de cautionner la théorie complotiste du « grand remplacement », pilier du programme de son rival d’extrême droite Eric Zemmour, tandis qu’à gauche Christiane Taubira a perdu l’un de ses principaux soutiens pour la présidentielle.

A 55 jours de la présidentielle, la candidate LR n’était pas la seule à se retrouver sur la défensive, l’écologiste Yannick Jadot étant pris à partie à droite comme à gauche pour avoir qualifié dimanche Eric Zemmour de « juif de service pour les antisémites ».

Interrogé sur RMC lundi, le candidat n’a pas réitéré ce propos tout en affirmant qu’il « y a toute une partie de la population qui a trouvé en Zemmour quelqu’un de bien pratique pour assumer l’antisémitisme, il est l’idiot utile de l’antisémitisme ».

Pour Mme Pécresse, cela devait être le grand meeting de la relance, pour lui permettre de distancer ses adversaires d’extrême droite et se positionner pour le second tour.

Mais au lendemain du grand rassemblement parisien, la candidate LR, qui a reçu lundi le soutien de l’ancien Premier ministre Edouard Balladur, a été obligée de reconnaître qu’elle était, sur la forme, davantage une « faiseuse » qu’une grande oratrice.

Sur le fond, elle s’est défendue sur RTL de reprendre à son compte le « grand remplacement », thèse complotiste arguant que les élites organiseraient le remplacement des populations européennes par des immigrés extra-européens.

Forgée par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus, cette théorie a été médiatisée par Eric Zemmour (Reconquête!), qui en a fait un des piliers de sa campagne avec le « grand déclassement ».

« Nous n’avons jamais utilisé » ce terme car il comporte une « idée de complot », a souligné le porte-parole du RN, Sébastien Chenu sur LCP-Public Sénat, évoquant une « théorie fumeuse ».

Valérie Pécresse « a commis une faute stratégique majeure en empruntant la sémantique et les idées d’Eric Zemmour. Elle a créé une forme de permis de voter » Zemmour pour les électeurs de droite, a estimé de son côté Guillaume Peltier, ex-LR et porte-parole de l’ancien polémiste.

« Rubicon franchi »

La gauche a elle vu dans les propos de la candidate de droite, actuellement au coude-à-coude dans les sondages avec M. Zemmour et un peu derrière Mme Le Pen, davantage qu’un glissement sémantique.

Pour la candidate socialiste Anne Hidalgo, « c’est un Rubicon de plus qui est franchi par la droite ».

Même constat pour Christiane Taubira: « le bloc d’extrême droite comprend désormais trois candidats. Il est aux portes du pouvoir ».

Pour le politologue Jérôme Jaffré, la candidate des Républicains « est prise en tenaille » entre deux puissants rivaux d’extrême droite qui, à eux deux, représentent près d’un tiers des intentions de vote, selon les enquêtes d’opinion.

Dans le camp de M. Zemmour, l’heure était justement à la fête ce lundi pour le 100.000e adhérent revendiqué de son parti « Reconquête! ».

Le candidat a remis symboliquement sa carte à Corinne Marchand, une ancienne LR proche de Guillaume Peltier.

M. Zemmour peut également se targuer du ralliement de l’unique sénateur du RN Stéphane Ravier, figure du parti en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Et l’eurodéputé RN Nicolas Bay envisagerait à son tour plus fermement de rejoindre M. Zemmour, qui se déplace samedi sur sa terre d’élection, en Normandie, où M. Bay est conseiller régional, selon une source proche.

Taubira lâchée

A gauche, une famille politique très divisée et ne représentant selon les enquêtes d’opinion qu’un quart des intentions de vote, rien ne va plus pour l’ancienne Garde des Sceaux.

Tirant la leçon de l’échec des tentatives de rassemblement, l’un de ses principaux soutiens, le président du Parti radical de gauche (PRG), Guillaume Lacroix, a annoncé que son parti se mettait « en retrait » de la candidature de Christiane Taubira, qui navigue entre 3 et 5% dans les sondages.

Il a dans le même temps dit « libérer » les élus du PRG de toute consigne concernant les parrainages d’élus, alors que Mme Taubira n’en a reçu pour l’instant que 47, loin des 500 nécessaires.

En soirée, la Guyanaise a réagi dans une série de tweets, décrivant « une péripétie » et assurant ne pas lâcher « celles et ceux qui ont tant besoin de justice et d’espoir, et que les brinquebalements à gauche plongent dans le découragement ».

De son côté, M. Faure a renouvelé son soutien à Mme Hidalgo engagé « dans un combat difficile », malgré des sondages en berne (entre 1,5 et 3%).

La socialiste achevait lundi une visite aux Antilles. Elle est la seule candidate de gauche à avoir à ce jour dépassé les 500 parrainages nécessaires pour se présenter, mais reste loin derrière le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dans les intentions de vote.

France

La réforme des retraites définitivement adoptée après le rejet des deux motions de censure

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La réforme des retraites définitivement adoptée après le rejet des deux motions de censure

Aucun des deux textes, déposés par le groupe Liot et le Rassemblement national, n’a emporté une majorité à l’Assemblée nationale.

La réforme des retraites est adoptée, après le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, lundi 20 mars. Elisabeth Borne a échappé à la censure à neuf voix près seulement, 19 députés les Républicains ayant voté la première motion, dite « transpartisane ».

Ce texte, initié par le groupe indépendant Liot avec le soutien de la gauche, a recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Le second texte, à l’initiative du Rassemblement national, n’a recueilli que 94 voix, essentiellement celles de son groupe. Après le rejet de ces deux motions, la réforme très contestée d’Emmanuel Macron est donc adoptée. Dans une déclaration, Elisabeth Borne s’est déclarée « déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires ».

Les oppositions, qui ferraillent depuis des semaines sur le texte, ont appelé à sa démission. Ce gouvernement « est d’ores et déjà mort », a déclaré la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot. Elisabeth Borne « doit partir » ou « le président doit la démissionner », a abondé la présidente du groupe RN, Marine Le Pen.

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France

Retraites : la motion de censure transpartisane est rejetée pour 9 voix !

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Motion de Censure :

Les députés favorables à la démission du gouvernement ne sont pas assez nombreux… à 9 voix près.

Soulagement pour l’exécutif. Ce lundi 20 mars, la motion de censure transpartisane portée par le groupe LIOT n’a pas obtenu les 287 voix nécessaires pour faire chuter le gouvernement. Seulement 278 députés ont voté pour.

Résultat : Élisabeth Borne n’est pas contrainte de « remettre au Président de la République la démission du Gouvernement », comme l’indique l’article 50 Constitution. Et ce, malgré son recours au 49.3 pour faire passer son impopulaire réforme des retraites, ce qui a jeté de l’huile sur le feu de la contestation de la rue. Autre effet immédiat, l’adoption du texte instaurant le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans (avec le rejet de l’autre motion de censure, celle du Rassemblement national), qui doit maintenant passer par l’examen du Conseil constitutionnel avant d’être promulgué.

« Il n’aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme », a souligné la présidente du groupe insoumis Mathilde Panot, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. « Neuf petites voix, rien n’est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu’au bout », a-t-elle insisté.

L’issue de ce vote n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il fallait qu’une trentaine de députés LR se joignent à l’initiative. Ce qui, dès le départ, semblait loin d’être acquis. Au final, ils étaient 19 élus du parti de droite à voter la censure, ce qui témoigne d’une certaine division dans les troupes d’Éric Ciotti.

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Politique

Après un canular, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a atteint « exactement 49,3 k abonnés »

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Après un canular, le compte Instagram d'Elisabeth Borne a atteint "exactement 49,3 k abonnés"

La réforme des retraites continue de faire parler d’elle, même lorsqu’il s’agit de canulars sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 19 mars, un internaute a lancé une blague sur Twitter qui a fini par se propager à grande vitesse, jusqu’à atteindre le compte Instagram de la Première ministre, Elisabeth Borne.

Le tweet de @EstChauve était simple : « Si ce tweet atteint 50 likes, j’envoie 27 000 faux abonnés à Elisabeth Borne pour qu’elle ait exactement 49,3 k abonnés. » L’objectif était de faire référence à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé par la Première ministre pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.

Le succès de cette blague a été fulgurant. En quelques heures, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a gagné 37 000 nouveaux abonnés, pour atteindre le chiffre exact de 49,3 k. La référence était claire, et l’internaute a félicité la cheffe du gouvernement pour son sens de l’humour.

Cependant, l’équipe d’Elisabeth Borne n’a pas apprécié cette plaisanterie. Le compte Instagram de la Première ministre a été passé de public à privé, afin de limiter l’afflux de faux abonnés. Le nombre d’abonnés a ensuite diminué, jusqu’à revenir à un chiffre plus raisonnable.

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