Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Présidentielle 2022 : Paris renforce ses sanctions contre Moscou, les candidats inquiets pour l’économie

Article

le

presidentielle:-paris-renforce-ses-sanctions-contre-moscou,-les-candidats-inquiets-pour-l’economie

La France a décidé samedi de livrer davantage d’équipements militaires à l’Ukraine et de renforcer les sanctions économiques et financières contre la Russie, au moment où les conséquences économiques de la guerre qui fait rage en Ukraine inquiètent les candidats à la présidentielle.

Il a aussi été décidé lors d’un conseil de défense en fin de journée réuni autour d’Emmanuel Macron de livrer des « équipements de défense » supplémentaires aux autorités ukrainiennes ainsi qu' »un soutien en carburant », a indiqué l’Elysée sans plus de détails.

Les sanctions économiques seront renforcées « en coordination avec les Européens et les Américains ». Ont été décidées « des mesures nationales de gel des avoirs financiers de personnalités russes », et enfin de « nouvelles mesures », devant être prises « avec les partenaires européens concernant la facilité Swift ».

Le Conseil de défense a en outre acté « des mesures de lutte contre la propagande de la part d’influenceurs et de médias russes sur le sol européen ».

Emmanuel Macron, qui préside l’Union européenne pour six mois, s’était entretenu par téléphone avant ce conseil avec président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis les présidentes moldave Maïa Sandu et géorgienne Salomé Zourabichvili, qu’il a assurées de sa « détermination » à « défendre (la) souveraineté et (la) sécurité » de ces deux ex-républiques soviétiques.

Le chef de l’Etat avait avant cela insisté samedi matin: le conflit « durera » et « il faut nous y préparer », a-t-il souligné en annonçant devant des responsables agricoles au Salon de l’agriculture un prochain « plan de résilience » pour « sécuriser » les filières et « bâtir des boucliers en termes de coûts (…), dans la durée ».

« Il n’y a pas lieu de s’affoler, mais nous nous préparons à toutes les hypothèses et notamment celle qui consiste à accompagner les filières », a confirmé depuis le Salon le Premier ministre Jean Castex, qui recevra lundi tous les candidats à la présidentielle.

Emmanuel Macron, qui a dû encore repousser sa déclaration de candidature du fait du contexte international, alors que la date butoir du 4 mars approche, a promis d’accompagner les agriculteurs « en termes de revenus », et les Français « sur les impacts en termes de coûts immanquablement ».

« Mauvaise blague »

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’accélération de l’inflation avait déjà mis le pouvoir d’achat au premier rang des préoccupations des Français dans cette campagne présidentielle, poussant les candidats à multiplier les propositions en faveur de hausses de salaires, baisses de charges ou économies d’énergie pour réduire la facture.

Or, le début du conflit s’est traduit immédiatement par un bond des cours mondiaux du pétrole, du gaz et de certaines matières premières dont le blé, et la crainte est désormais que Moscou instaure des mesures de rétorsion aux sanctions occidentales.

Le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, mis sur la défensive pour des positions jugées pro-russes, a critiqué la réponse du président aux agriculteurs. « Les conséquences, on pouvait pas y réfléchir avant ? », a-t-il interrogé depuis l’île de La Réunion, dénonçant « une mauvaise blague ».

Egalement épinglée pour des déclarations pro-russes difficiles à assumer en ces temps de guerre, la candidate du RN Marine Le Pen est, elle, plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’alerter sur les conséquences des sanctions sur le pouvoir d’achat des Français, qui pourraient selon elle être « terrifiantes ».

« Les sanctions en elles-mêmes seront inefficaces » et « toucheront » les « intérêts » français, avait abondé son rival d’extrême droite Eric Zemmour vendredi lors d’un meeting à Chambéry (Savoie).

« Discrédités » pour l’Elysée

A droite, la candidate LR Valérie Pécresse, en perte de vitesse, a saisi en Normandie l’occasion d’attaquer les candidats à l’Elysée « qui ont défendu » la Russie, désormais « discrédités pour gouverner la France » – comprendre Mme Le Pen et MM. Zemmour et Mélenchon. Elle s’est dit aussi favorable à la définition au niveau européen des « productions stratégiques » à soutenir.

La candidate socialiste Anne Hidalgo propose, elle, un « blocage des prix de l’énergie » en France et une « politique européenne de sécurité et de défense » plus « solide », a-t-elle détaillé lors d’un meeting à Bordeaux.

La campagne, qui avait du mal à décoller, asphyxiée par la crise sanitaire et l’absence dans l’arène du président sortant, est désormais chamboulée par la guerre.

Le conflit « ne devra pas éclipser la campagne démocratique qui est devant nous », a souhaité le président du groupe LREM à l’Assemblée Christophe Castaner samedi sur TF1, mais « les Français attendent aussi qu’Emmanuel Macron soit le président, qu’il travaille pour (…) avoir une réponse forte et ferme » à Vladimir Poutine, a-t-il fait valoir.

Des déplacements de candidats ont été annulés, et les agendas s’adaptent: l’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont participé à des rassemblements en faveur du peuple ukrainien samedi, respectivement à Paris, Lille et Bordeaux.

Emmanuel Macron a, lui, reçu un soutien supplémentaire en la personne du président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) Renaud Muselier, a annoncé ce dernier dans une interview au Journal du dimanche (JDD).

France

Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Article

le

Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

Lire Plus

Politique

Soutien à l’Ukraine : Macron évoque l’envoi de troupes et la menace nucléaire

Article

le

Soutien à l'Ukraine : Macron évoque l'envoi de troupes et la menace nucléaire

Emmanuel Macron détaille sa stratégie face à la crise ukrainienne lors d’une interview télévisée, mettant l’accent sur le soutien à Kiev et la réponse à la menace russe.

Jeudi soir, Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une interview diffusée sur TF1 et France 2, détaillant sa stratégie de soutien à l’Ukraine après la signature d’un accord de sécurité et évoquant des propos controversés sur un éventuel envoi de militaires occidentaux. Voici ce qu’il faut retenir de cette intervention cruciale.

Le président français a souligné les enjeux majeurs du soutien à l’Ukraine face à une Russie de plus en plus « menaçante » en Europe. Alors que l’Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé l’accord de sécurité avec Kiev, Macron a abordé plusieurs points cruciaux lors de son entretien.

Interrogé sur la possibilité d’un envoi de troupes au sol, Macron a affirmé que la situation ne le nécessitait pas actuellement, mais il n’a pas exclu cette possibilité. Il a souligné la nécessité de ne pas limiter les options de réponse face à une Russie qui durcit ses positions.

Le président a réaffirmé que la France ne prendrait jamais l’initiative de la guerre contre la Russie, insistant sur son rôle de force de paix. Toutefois, il a averti que la sécurité des Français dépendait de la défaite de la Russie en Ukraine, soulignant les conséquences d’une victoire russe sur la crédibilité de l’Europe.

Emmanuel Macron a également critiqué ceux qui posent des limites à l’engagement pour soutenir l’Ukraine, affirmant qu’ils choisissent l’abandon de souveraineté et la défaite. Il a insisté sur l’importance de ne pas être faible face à l’agression russe.

Face à la menace nucléaire agitée par Vladimir Poutine, Macron a assuré que la France était prête à répondre à toute escalade de la part de la Russie, tout en soulignant la responsabilité qui accompagne la possession de l’arsenal nucléaire français.

Enfin, Macron a abordé les efforts pour fournir à l’Ukraine les munitions dont elle a besoin, notant que la production avait été considérablement augmentée. Il a également évoqué la possibilité de financer de nouvelles initiatives pour soutenir Kiev.

Cette interview intervient à un moment crucial, alors que la crise ukrainienne continue de s’intensifier et que les élections européennes se rapprochent. Macron a clairement établi sa position en faveur du soutien à l’Ukraine, marquant ainsi le début de la campagne présidentielle.

Lire Plus

France

L’Assemblée soutient largement l’accord avec l’Ukraine, sans le RN ni LFI

Article

le

L'Assemblée soutient largement l'accord avec l'Ukraine, sans le RN ni LFI

Le texte, soutenu par une majorité de députés, suscite des critiques de l’opposition en vue des élections européennes.

L’Assemblée nationale a exprimé mardi soir un large soutien à l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine, lors d’un vote qui a vu l’abstention du Rassemblement national (RN) et l’opposition de La France insoumise (LFI). Malgré les divergences d’opinions, le texte a recueilli un soutien massif avec 372 voix pour et 99 voix contre, lors de ce scrutin non contraignant.

Le président Emmanuel Macron prendra la parole jeudi dans les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2 pour aborder la question de l’Ukraine, ont annoncé les deux chaînes peu après le vote.

Le Premier ministre Gabriel Attal a ouvert les débats en critiquant sévèrement le RN, les Insoumis et les communistes, dénonçant leur attitude face aux risques concrets d’une victoire russe pour la vie quotidienne des Français. Il a affirmé que la France ne se fixait aucune limite face à la Russie et a souligné le caractère décisif du moment actuel dans le conflit.

Tandis que Marine Le Pen a accusé l’exécutif d’instrumentaliser la crise à des fins électoralistes, le ton est monté entre le Premier ministre et les opposants à l’accord. Gabriel Attal a défendu une position ferme face à la Russie, affirmant qu’aucune négociation n’était possible avec Vladimir Poutine.

La gauche a manifesté ses divisions, avec un vote contre de La France insoumise et des communistes, qui ont critiqué le discours « va-t-en-guerre » d’Emmanuel Macron. Les socialistes ont quant à eux voté pour l’accord, tout en critiquant la rhétorique belliciste du président.

À droite, Les Républicains ont apporté leur soutien à l’accord tout en critiquant les tactiques électorales de l’exécutif. Ils ont demandé des actions concrètes en faveur de l’Ukraine, notamment des livraisons d’armes. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a clarifié que les trois milliards d’euros de soutien supplémentaire promis à l’Ukraine en 2024 correspondent à la valeur maximale de l’aide militaire, et non à un simple chèque. Il a également affirmé que l’envoi de troupes au sol combattantes n’était pas à l’ordre du jour.

Lire Plus

Les + Lus