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Portrait – Agnès Varda : Sétoise dans l’âme

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Agnès Varda

Arlette dite Agnès Varda nait en 1928 en Belgique d’un père Grec et d’une Maman Française. C’est en 1940 qu’elle découvre Sète, ses parents viennent s’y réfugier, par suite du bombardement du pays de sa naissance.

En fin d’adolescence, elle rejoint la capitale française et suit ses études, élève de Bachelard à la Sorbonne, étudiante à l’École du Louvre, elle obtient un CAP de photographie, sa première passion.

Quelques années plus tard en 1949, c’est en tant que photographe officiel du Théâtre National Populaire ( TNP ) qu’elle se fait connaître, grâce à ses clichés de Gérard Philipe ou Maria Casarès,  avec Jean Vilar ( Sétois de naissance), le créateur du festival d’Avignon.

En 1954, Agnès n’a pas oublié ses années sétoises et réalise son premier film  » La pointe courte  » dont deux comédiens  du TNP, Silvia Monfort et Philippe Noiret sont les acteurs principaux. C’est ainsi que la photographe, désormais réalisatrice, entame une carrière cinématographique et rend honneur à  » l’Ile Singulière ». Cette ville si chère à son âme et son cœur. Ce premier long métrage est monté par le jeune Resnais. Ce coup d’essai, qui mêle avec peu de moyens une chronique réaliste et étude psychologique, annonce les audaces de la  » Nouvelle vague » du cinéma.

Son destin de cinéaste est scellé en 1961 grâce au succès de son film  » Cléo de 5 à 7 « .

Elle s’échappe alors à Los Angeles et réalise deux documentaires. Agnès, très éclectique, se plait à mélanger les genres, documentaires, fictions, courts et longs métrages. En 1985, elle reçoit le Lion d’or à Venise pour le film  » Sans toit ni loi ».

Au décès de son mari, le réalisateur Jacques Demy en 1990, elle tourne en son hommage un film  « Jacquot de Nantes ». En 2000, la réalisatrice renoue avec le succès du public grâce à un documentaire « Les Glaneurs et la Glaneuse ».

Agnès Varda, à partir de 2006, se lance aussi dans l’activité d’artiste visuelle en proposant des présentations dans différentes expositions d’art contemporain.

Au Festival de Cannes de 2015, la Palme d’honneur lui est décernée. Et fin 2017, elle reçoit un Oscar d’honneur. Elle est la première femme (réalisatrice) de l’histoire du cinéma mondial à accéder à une telle reconnaissance.

Avec son talent de conteuse, son insatiable curiosité et son éternelle coupe au bol bicolore, Varda a su se faire, au fil des ans, une place à part dans le cinéma français, au point de se voir confier le redoutable honneur de tourner le film-hommage au 7e art centenaire (Les Cents et une nuit). Elle qui a passé sa vie à raconter celle des autres réalise également un émouvant autoportrait,  » Les Plages d’Agnès « , chaleureusement accueilli à la Mostra de Venise.

Agnès Varda tire sa révérence en 2019, laissant orpheline la population sétoise. De vibrants hommages lui sont rendus dans la cité qu’elle aime tant. Ses nombreuses visites, médiatiques ou plus discrètes, dans notre ville en attestent,

Les quais, la pointe courte, la fête de la Saint Louis ont régulièrement accueilli ses pas. Aujourd’hui, Agnès flâne encore dans la mémoire des habitants de Sète et d’ailleurs.

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Palme d’Or : Justine Triet toujours pas félicitée par Emmanuel Macron

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Palme d'Or : Justine Triet toujours pas félicitée par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n’a pas encore exprimé publiquement ses félicitations à la réalisatrice Justine Triet pour sa victoire à la Palme d’or lors du prestigieux Festival de Cannes le samedi 27 mai.

Le silence persistant du président de la République a attiré de plus en plus d’attention, d’autant plus que son camp politique exprime son mécontentement face aux prises de position engagées de l’artiste. Lors de son discours de remerciement, Justine Triet a vivement critiqué le pouvoir « néolibéral » en déclarant que le mouvement contre la réforme des retraites avait été « nié de façon choquante ». Cette déclaration a suscité l’indignation de nombreux membres du gouvernement et de la majorité présidentielle.

Interrogée sur l’absence de réaction d’Emmanuel Macron sur le plateau de l’émission Quotidien le mardi 30 mai, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a évité la question en répondant : « Je n’en ai pas parlé avec lui. » Quelques minutes plus tard, l’animateur Yann Barthes a insisté en demandant : « Pourquoi le président de la République n’a-t-il pas envoyé de tweet ? » La ministre a répondu : « Je ne vais pas répondre à sa place. »

Face à cette situation, plusieurs élus expriment leur « malaise » face à la discrétion d’Emmanuel Macron. « Comme le prix Nobel Annie Ernaux, cette Palme d’or est un motif de fierté pour la France. Il y aurait de quoi l’applaudir ici, même si Emmanuel Macron n’a toujours pas jugé bon de la saluer », a souligné la députée LFI Sarah Legrain lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le mardi 30 mai.

Sarah Legrain a également ajouté : « Il a bien félicité Erdogan pour sa réélection en Turquie, mais contrairement à Justine Triet, il ne critique pas la répression autoritaire de ce monarque présidentiel qui gouverne contre son peuple pour lui voler deux ans de plus. »

Avant l’intervention de la députée parisienne, spécialiste des enjeux de politique culturelle au sein de la France insoumise (LFI), plusieurs élus avaient déjà critiqué le silence du chef de l’État, habituellement prompt à féliciter et à mettre en lumière les réussites françaises. « Je sais bien que c’est une femme, mais est-ce que quelqu’un a vu le tweet de félicitations d’Emmanuel Macron à Justine Triet pour sa Palme d’or ? », s’est faussement interrogée la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie sur les réseaux sociaux. « Trois jours plus tard et Emmanuel Macron n’a toujours pas félicité Justine Triet pour sa Palme d’or. Il y a comme un malaise », a ajouté Alma Dufour, collègue de Marie-Pierre de la Gontrie et membre de la France insoumise, sur Twitter.

Ce silence de la part du président de la République suscite de nombreuses interrogations et critiques. Alors que Justine Triet a remporté l’un des prix les plus prestigieux du monde du cinéma, il est étonnant que le chef de l’État n’ait pas encore félicité publiquement la réalisatrice pour son succès.

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Cannes : Justine Triet gagne la Palme d’or et charge le gouvernement

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Cannes : Justine Triet gagne la Palme d’or et charge le gouvernement

La réalisatrice française, lauréate de la Palme d’or pour « Anatomie d’une chute », a livré un discours puissant sur la « contestation historique, niée et réprimée » contre la réforme des retraites.

Justine Triet aura indéniablement marqué l’histoire du Festival de Cannes. Parce qu’elle hisse désormais au nombre de 3 les femmes réalisatrices récompensées de la Palme d’or (après Jane Campion et Julia Ducournau). Et au nombre de 10 les films français ainsi distingués. Mais on retiendra aussi longtemps son discours puissant et engagé prononcé ce samedi 27 mai.

Le jury de cette 76e édition, présidé par le Suédois Ruben Östlund, a fait du film Anatomie d’une chute le grand gagnant de cette soirée. Sur la scène du Palais des Festivals, c’est des mains de Jane Fonda – qui venait de souligner la présence de 7 femmes réalisatrices en compétition, une première – que Justine Triet a reçu sa Palme d’or. Très heureuse et émue, la Française était entourée de ses acteurs et actrices, mais aussi de son compagnon le cinéaste et acteur Arthur Harari avec qui elle a écrit ce scénario.

La réforme des retraites à Cannes

Mais alors qu’elle avait la parole, la réalisatrice de 44 ans a chargé le gouvernement sur la gestion de la crise de la réforme des retraites.

« Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites », a-t-elle lancé, alors que des applaudissements se faisaient entendre dans la salle.

« Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante », et pour Justine Triet « ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. » D’abord socialement – « c’est là où c’est le plus choquant », dit-elle, mais aussi « toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n’y échappe pas. »

La cinéaste française, à qui l’on doit déjà Sibyl ou Victoria avec son actrice fétiche Virginie Efira, a accusé le « gouvernement néo libéral » d’Emmanuel Macron de défendre « la marchandisation de la culture » aux dépens « de l’exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serai pas là aujourd’hui devant vous. »

La ministre « estomaquée »

Quelques minutes plus tard, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est fendue d’un message posté sur les réseaux sociaux pour répondre à Justine Triet. Si la ministre se dit « heureuse » de voir une 10e Palme française, elle est aussi « estomaquée par son discours si injuste » : « Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas. »

Dans Anatomie d’une chute, Justine Triet filme le procès d’une veuve – Sandra Hüller, excellente – accusée du meurtre de son compagnon et opère une déconstruction patiente des dynamiques de pouvoir dans un couple d’artistes aisés. Il est attendu dans les salles françaises le 23 août prochain.

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Céline Dion annule tous ses concerts en Europe jusqu’en avril 2024 pour des raisons de santé

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Céline Dion annule tous ses concerts en Europe jusqu'en avril 2024 pour des raisons de santé

L’artiste, atteinte d’une pathologie neurologique rare, avait déjà annoncé en décembre qu’elle annulait ou reportait les concerts prévus en Europe entre février et juillet 2023.

Pour des raisons de santé, la chanteuse canadienne Céline Dion annule une quarantaine de concerts prévus en Europe jusqu’en avril 2024, ont annoncé vendredi 26 mai les organisateurs de sa tournée « Courage World Tour », dans un communiqué transmis à l’AFP.

La star québecoise, atteinte du « Stiff-Person Syndrom » (syndrome de la personne raide, SPR), une pathologie neurologique rare contre laquelle elle « poursuit son traitement », avait déjà annoncé en décembre qu’elle annulait ou reportait les concerts prévus en Europe entre février et juillet 2023. « Malheureusement, ces spasmes affectent ma vie de tous les jours à plusieurs niveaux. J’ai parfois beaucoup de difficultés à marcher et je ne peux pas toujours utiliser mes cordes vocales pour chanter comme je le souhaiterais », avait-elle alors expliqué.

« Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois. Je travaille très fort pour retrouver mes forces, mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles, même quand on est à 100%, confie l’artiste sur son compte Instagram. Ce serait injuste envers vous de reporter les concerts une fois de plus, et bien que cela me brise le cœur, il vaut mieux tout annuler maintenant, jusqu’à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène ». « Je veux que vous sachiez que je n’abandonne pas… et que surtout, j’ai très hâte de vous revoir ! », ajoute-t-elle.

Sur le compte Instagram de l’artiste, il est précisé que « les billets achetés pour les dates annulées seront remboursés au point de vente d’origine ». « Pour toute question concernant les billets, les détenteurs de billets doivent s’adresser à leur point de vente d’origine », est-il également précisé.

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