Économie
Pôle emploi devient France Travail le 1er janvier 2024 : ce qui change pour les inscrits
Inscription automatique des demandeurs de RSA, 15 heures d’activité par semaine, suivi mutualisé… Avec le lancement de France Travail, voici ce qui change pour les demandeurs d’emploi.
Le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre une réforme majeure du système de recherche d’emploi en France en transformant Pôle Emploi en France Travail à partir du 1er janvier 2024. Cette réforme vise à renforcer le suivi des personnes les plus éloignées de l’emploi et à atteindre l’objectif de réduire le chômage à 5% d’ici la fin du quinquennat. Le Singulier fait le point sur les principaux changements apportés par cette transformation.
1. Changement de nom et création d’un « contrat d’engagement » : Outre le changement de nom de l’organisme, la réforme introduit un « contrat d’engagement » qui obligera les personnes inscrites à France Travail à réaliser au moins 15 heures d’activité d’insertion professionnelle par semaine.
2. Intégration à un « réseau pour l’emploi » : France Travail conservera les missions de Pôle Emploi et sera intégré à un « réseau pour l’emploi » comprenant les missions locales, Cap emploi (l’interlocuteur des travailleurs handicapés), ainsi que les services de l’État et des collectivités territoriales. Cette coordination vise à améliorer le suivi des demandeurs d’emploi et des personnes en difficultés d’insertion.
3. Généralisation de l’inscription : La loi prévoit de généraliser l’inscription des personnes sans emploi à France Travail d’ici 2025 au plus tard. Cela inclut les jeunes et les personnes handicapées sollicitant un accompagnement auprès des missions locales ou de Cap emploi. Les bénéficiaires du RSA seront automatiquement inscrits dès le dépôt de leur demande d’allocation.
4. « Diagnostic global » et « contrat d’engagement » : Tous les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail feront l’objet d’un « diagnostic global » et signeront un « contrat d’engagement » définissant un « plan d’action précisant les objectifs d’insertion sociale et professionnelle ». Ce contrat impliquera des heures d’activité dédiées à la formation ou à l’insertion.
5. Suivi renforcé : Le gouvernement prévoit de « doubler » le nombre de contrôles de recherche d’emploi, passant de 500 000 à un million par an. Le nombre de demandeurs en « formations courtes et opérationnelles avant embauche » devrait également augmenter de 25% au premier semestre 2024.
6. Sanctions graduées : En cas de non-respect du contrat d’engagement, les demandeurs d’emploi pourront être radiés de France Travail. Les sanctions et les durées de radiation seront précisées par décret. De plus, la loi introduit un nouveau régime de sanctions graduées pour les bénéficiaires du RSA en cas de refus de signer le « contrat d’engagement » ou de non-respect des conditions.
Cette réforme, dont le coût est estimé entre 2,3 à 2,7 milliards d’euros sur la période 2024-2026, vise à mettre en place un suivi plus actif des demandeurs d’emploi et à favoriser leur insertion sur le marché du travail. Elle représente une étape importante dans la lutte contre le chômage en France.
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Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
Économie
Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024
Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.
Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.
La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.
Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.
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