Monde
Point culminant des Nobel, place au prix de la paix
Rendez-vous très attendu de la saison Nobel, le prix de la paix est attribué ce vendredi à Oslo, avec la liberté de la presse, Greta Thunberg ou l’OMS perçus comme de possibles lauréats, faute de grand favori.
Devant une assistance très clairsemée, Covid-19 oblige, la présidente du comité Nobel norvégien Berit Reiss-Andersen révèlera à 11H00 (09H00 GMT) le nom du ou des lauréats –trois au maximum– dans la grande salle de l’Institut Nobel à Oslo.
Cette année, 318 candidatures étaient en lice, à savoir 211 individus et 107 organisations. Une liste pléthorique mais dont on ignore la composition, ce qui complique sérieusement les prédictions.
« Il y a de bonnes raisons pour un prix tourné vers le domaine du journalisme », estime Sverre Lodgaard, chercheur à l’Institut norvégien des affaires internationales (Nupi).
« Pour que les décideurs puissent intervenir dans un conflit, il est important de pouvoir se faire une opinion sur la foi d’informations précises que fournissent les médias », explique-t-il à l’AFP.
Depuis ses débuts en 1901, jamais le Nobel de la paix n’a récompensé la liberté d’information. Mais son tour pourrait être venu, selon les experts, qui citent Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) parmi les nobélisables.
Autre piste possible, le changement climatique avec la jeune Suédoise, Greta Thunberg, seule, avec d’autres militants ou encore avec son mouvement « Fridays for Future », 13 ans après le prix du Giec et de l’Américain Al Gore.
Le millésime 2020 a jusqu’à présent fait plus de place que de coutume aux femmes avec quatre lauréates dans les autres Nobel déjà décernés à Stockholm: l’Américaine Louise Glück en littérature jeudi, la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna en chimie mercredi, et l’Américaine Andrea Ghez en physique mardi.
Greta rejoindra-t-elle ce club prestigieux? Avec sa « grève de l’école pour le climat », l’adolescente de 17 ans a sensibilisé l’opinion publique sur les dangers du réchauffement et mobilisé autour de sa cause des millions de jeunes à travers la planète.
« Le changement climatique sur le long terme est bien plus grave » que le Covid-19, fait valoir l’historien Asle Sveen, spécialiste du Nobel.
Elle deviendrait la deuxième lauréate la plus jeune de l’histoire Nobel, derrière la Pakistanaise Malala, et la 18e femme à remporter le prix de la paix.
Un Nobel sous le sceau du Covid-19?
En cette année de pandémie, la plus grave depuis un siècle, les cinq membres du comité Nobel peuvent aussi avoir choisi de sacrer les efforts déployés dans un cadre multilatéral, par contraste aux égoïsmes nationalistes, pour lutter contre le virus.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait ainsi remporter le prix, selon certains observateurs, même si sa gestion de la crise sanitaire a été critiquée.
L’an dernier, le Nobel était allé à un lauréat plus traditionnel, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, couronné pour le rapprochement qu’il a initié avec l’ancien frère ennemi, l’Erythrée.
Pour lui succéder au palmarès, d’autres noms circulent à Oslo: la négociatrice de paix et militante des droits des femmes afghane Fawzia Koofi, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’ONU et son secrétaire général Antonio Guterres, la chancelière allemande Angela Merkel ou encore l’icône de la révolution soudanaise Alaa Salah.
Parmi les candidatures connues ou supposées car annoncées par leurs « parrains » figurent aussi le peuple de Hong Kong, l’universitaire ouïghour Ilham Tohti, l’Otan, le cacique brésilien Raoni Metuktire, et le trio Julian Assange-Edward Snowden-Chelsea Manning.
Des dizaines de milliers de personnes –parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d’université, etc– peuvent proposer le « poulain » de leur choix à l’examen du comité Nobel.
Le prix, qui consiste en une médaille d’or, un diplôme et une somme de 10 millions de couronnes suédoises (près de 950.000 euros)– sera formellement remis le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel (1833-1896).
Soit en personne si les conditions sanitaires le permettent, soit –plus probablement– à distance via des moyens numériques.
Monde
Guerre Ukraine : Vladimir Poutine « prêt » à parler à Donald Trump
Poutine se dit prêt à dialoguer avec Trump, tandis que la menace de sanctions plane sur la Russie. Une guerre « ridicule » selon Trump, qui pousse à la résolution rapide du conflit ukrainien.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signalé, via son porte-parole Dmitri Peskov, sa disponibilité pour un dialogue avec son homologue américain Donald Trump. Cette ouverture intervient après que le président des États-Unis a menacé la Russie de sanctions économiques si elle ne parvenait pas à un accord avec l’Ukraine « maintenant ».
L’initiative de dialogue de Poutine se présente comme une réponse aux pressions croissantes de Washington. Dmitri Peskov a exprimé l’attente de la Russie pour un signal clair de la part des États-Unis, sans toutefois fixer un délai pour l’engagement des discussions. Ce message reflète une volonté de Moscou de ne pas rester isolé sur la scène diplomatique, tout en soulignant l’importance d’une approche multilatérale, incluant la prise en compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
La menace de sanctions brandie par Donald Trump, via la plateforme Truth Social, vise à contraindre la Russie à une résolution rapide du conflit. Trump a qualifié la guerre de « ridicule » et a clairement indiqué que sans un accord imminent, des mesures économiques sévères seraient imposées sur les importations russes. Ce discours reflète une stratégie d’intimidation économique, visant à forcer un changement de position de la part de la Russie.
Le Kremlin, de son côté, a appelé à une réouverture des négociations sur le désarmement nucléaire, accusant Washington d’avoir rompu le dialogue sur ce sujet crucial. Cette accusation montre la complexité des relations russo-américaines, où chaque geste diplomatique est scruté et interprété comme un signe de force ou de faiblesse.
Ainsi, la situation actuelle illustre une impasse diplomatique où la menace de sanctions économiques et l’appel au dialogue se confrontent. La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui doivent décider de la manière dont ils souhaitent avancer dans cette crise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la pression économique et le dialogue ouvert par Poutine peuvent mener à une désescalade du conflit en Ukraine.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Monde
USA : Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a temporairement suspendu l’ordonnance de Donald Trump visant à révoquer le droit du sol, soulignant l’imminence d’une longue bataille judiciaire.
La récente tentative de Donald Trump de remettre en cause le droit du sol, un principe constitutionnel aux États-Unis depuis plus d’un siècle et demi, vient d’être mise en pause par le juge fédéral John Coughenour. Cette décision survient après que le président républicain a signé, dès son investiture, un décret visant à modifier l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution américaine. Ce décret a immédiatement suscité une vague de contestations juridiques de la part de plusieurs États et associations.
Le juge Coughenour, lors d’une audience à Seattle, a qualifié l’ordre présidentiel de « manifestement inconstitutionnel », exprimant son incompréhension face à l’affirmation de son constitutionnalité par l’administration Trump. Ce décret prévoyait de refuser l’attribution de documents officiels, tels que passeports et certificats de citoyenneté, aux enfants nés aux États-Unis de parents en situation irrégulière ou temporaire.
La réaction de l’administration Trump ne s’est pas fait attendre, annonçant un recours en appel, tandis que le ministère de la Justice défend la conformité de l’interprétation du décret avec le 14ème amendement. L’affaire pourrait bien se retrouver devant la Cour suprême, marquant un nouveau chapitre dans la lutte juridique autour des politiques migratoires de Trump.
Les procureurs généraux de plusieurs États, dont Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois, ont été à l’origine de la plainte contre le décret, soulignant le risque de créer des apatrides et de priver de leurs droits des milliers de nouveau-nés chaque année. Nick Brown, procureur général de Washington, a salué la décision de suspension, la qualifiant de victoire contre une mesure anticonstitutionnelle et antiaméricaine.
Cette suspension intervient dans un contexte où l’administration Trump a intensifié ses efforts pour restreindre l’immigration. Outre la remise en cause du droit du sol, des mesures telles que l’envoi de l’armée à la frontière mexicaine et l’attaque contre le droit d’asile ont été mises en œuvre, indiquant une stratégie claire de durcissement des politiques migratoires.
La décision du juge Coughenour ne marque que le début d’une longue série de confrontations juridiques entre les États démocrates et l’administration Trump, reflétant une division profonde sur la question migratoire. La bataille pour l’interprétation et la préservation des principes constitutionnels semble loin d’être terminée, promettant de nombreux rebondissements sur la scène politique et judiciaire américaine.
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