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Planète : Des dirigeants attendus à Brest pour mieux protéger l’océan

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Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont la moitié présents à Brest, devraient s’engager vendredi autour d’Emmanuel Macron à mieux protéger l’océan, indispensable à la régulation du climat et riche en biodiversité, mais mis à mal par les activités humaines.

Au lendemain de son plan de relance du nucléaire civil, le président français accueillera ses homologues, des représentants de l’ONU, de l’Union européenne, d’ONG, les dirigeants de géants européens du transport maritime par conteneurs, présents sur place ou par vidéo, lors d’une séquence prévue pour durer quatre heures.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, l’émissaire américain pour le climat John Kerry, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays organisera la COP27 sur le climat en novembre, ou encore le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, qui accueillera fin juin un sommet de l’ONU sur les océans à Lisbonne, sont attendus à Brest.

D’autres dirigeants participeront par visio-conférence ou message vidéo, dont le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le vice-président chinois Wang Qishan, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le Premier ministre britannique Boris Johnson, le Premier ministre indien Narendra Modi ou encore Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du sommet « Un océan » organisé de mercredi à vendredi dans le port breton, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.

Elle donne « l’impulsion nécessaire au démarrage d’une année 2022 décisive pour enrayer la dégradation de nos mers, toutes nos mers, soit près de trois quarts de la surface de notre globe », indique Emmanuel Macron dans la présentation du sommet.

Pendant les journées de mercredi et jeudi, consacrées à des ateliers, « on a vu des solutions pratiques (…) Mais il faut aller encore plus loin, plus vite car quand on parle de réchauffement climatique, dans le Pacifique, certaines îles ont déjà les pieds dans l’eau », a alerté depuis Brest Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de l’Environnement de Polynésie française.

Manifestation d’ONG

Plusieurs événements internationaux doivent se tenir d’ici la fin de l’année, qui pourraient renforcer la protection des océans: une réunion de l’ONU sur l’environnement fin février qui abordera la question d’un accord international sur le plastique, des négociations en mars à l’ONU sur un traité pour la haute mer, des COP biodiversité et climat et la conférence de Lisbonne.

La France espère que ce sommet aboutira à une impulsion politique forte autour de plusieurs sujets: le lancement de négociations pour aboutir à un traité international de lutte contre la pollution plastique, le développement d’aires marines protégées, l’aboutissement de discussions sur un traité international sur la haute mer ou encore la ratification d’un traité pour renforcer la sécurité des navires de pêche.

« Les prélèvements faits par l’Homme doivent être renouvelables » concernant la pêche, il faut veiller à « la préservation du rôle de l’océan dans la régulation du climat » et « l’exploration des ressources minières de l’océan (…) ne doit pas perturber la biodiversité », souligne l’océanographe français Paul Tréguer.

Pour Peter Thomson, envoyé spécial pour l’océan des Nations unies, présent à Brest, il est temps d' »ouvrir le robinet des finances pour investir dans une +économie bleue+ durable ».

Des ONG, Greenpeace et Pleine Mer, qui estiment la France, deuxième puissance maritime mondiale, peu exemplaire en terme de protection des océans, manifesteront vendredi matin à Brest pour dénoncer une opération de « blue washing ».

France Nature Environnement (FNE) s’inquiète elle des velléités de la France d’explorer les grands fonds marins riches en minerais, avec la crainte que cela débouche sur une exploitation industrielle, encore d’aires marines protégées pas assez ambitieuses. Avec la coalition « Seas at risk », elle a aussi remis jeudi une pétition pour dénoncer le « massacre des dauphins communs » au large des côtes françaises, pris dans des engins de pêche.

Europe

Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

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Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.

Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.

Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.

L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.

L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.

Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.

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Monde

Pollution de l’air en Thaïlande: environ 200 écoles fermées à Bangkok

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Pollution de l'air en Thaïlande: environ 200 écoles fermées à Bangkok

#La capitale thaïlandaise lutte contre une pollution de l’air sans précédent, forçant la fermeture d’écoles et appelant à des mesures de télétravail.

La métropole de Bangkok est confrontée à une crise environnementale majeure. La pollution atmosphérique, atteignant des niveaux alarmants, a conduit à la fermeture de près de 200 établissements scolaires et à des recommandations de télétravail pour la population.

Selon les autorités locales, la qualité de l’air à Bangkok a atteint un point critique, avec des niveaux de particules fines PM 2,5 dépassant largement les normes de l’OMS. Ce seuil critique a été franchi dans la matinée, faisant de Bangkok la sixième ville la plus polluée au monde, selon les données de la société suisse IQAir. Cette situation est aggravée par la combinaison d’émissions de véhicules et de fumées provenant des brûlis agricoles, piégées par une masse d’air froid et stagnant.

La réponse des autorités a été rapide, non seulement elles ont ordonné la fermeture d’environ 194 écoles sur les 437 gérées par la métropole de Bangkok, mais elles ont également encouragé le télétravail. Cependant, le programme de télétravail mis en place par la BMA, bien que volontaire, ne concerne que 100.000 personnes, un chiffre insignifiant dans une ville de près de dix millions d’habitants. En outre, des restrictions ont été imposées sur l’accès des camions à six roues dans certaines zones de la capitale pour tenter de réduire les émissions.

Cette crise de pollution soulève des questions sur l’efficacité des politiques environnementales du gouvernement. Tandis que la Première ministre Paetongtarn Shinawatra participe au Forum de Davos en Suisse, l’opposition critique vivement le manque d’action concrète. Natthaphong Ruengpanyawut, chef du principal parti pro-démocratie, a souligné l’ironie de la situation sur les réseaux sociaux : « Alors que la première ministre respire de l’air pur en Suisse, les Thaïlandais inhalent de l’air pollué. »

La situation à Bangkok illustre une réalité alarmante, la pollution de l’air n’est pas seulement un problème de santé publique, mais également un enjeu politique et économique. La capitale thaïlandaise doit maintenant trouver des solutions durables pour garantir un air respirable à ses habitants, tout en répondant aux critiques sur la gestion de la crise.

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Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport

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Eau: la consommation pourrait aller jusqu'à doubler en 2050, selon un rapport

La consommation d’eau pourrait doubler d’ici 2050, selon un rapport alarmant de France Stratégie, soulignant l’impact du réchauffement climatique et des habitudes d’usage.

La France pourrait connaître une augmentation considérable de sa consommation d’eau d’ici à 2050, selon une étude prospective menée par France Stratégie. Ce rapport, commandé en 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, dans le cadre du Plan Eau, met en lumière les défis liés à la gestion de cette ressource vitale face au changement climatique et aux tendances actuelles d’utilisation.

France Stratégie a analysé trois scénarios distincts pour évaluer l’évolution potentielle de la consommation d’eau : le scénario « tendanciel » qui maintient les habitudes de consommation sans modifications, le scénario « politiques publiques » qui applique strictement les mesures de restriction et d’adaptation déjà en place, et enfin le scénario « de rupture » qui prône une utilisation sobre de l’eau. Ces scénarios sont examinés sous différentes projections climatiques, allant de printemps-étés secs à humides, et impactent sept secteurs d’activité clés : l’élevage, l’irrigation, l’énergie, l’industrie, le tertiaire, le résidentiel et les canaux de navigation.

Le rapport souligne que l’agriculture est le secteur le plus sensible aux changements climatiques. Une diminution des précipitations entraînerait une demande accrue en eau pour l’irrigation afin de maintenir les rendements actuels. En 2020, la consommation d’eau en France était d’environ 5 milliards de mètres cubes. Dans un scénario de réchauffement global de +2,4°C entre 2041 et 2060, accompagné de sécheresses significatives, cette consommation pourrait doubler (+102%) d’ici à 2050 dans le cadre du scénario tendanciel, ou augmenter de 72% avec des politiques publiques strictes. Seul le scénario de rupture permettrait de contenir cette hausse à +10%, bien que des variations régionales et saisonnières soient à prévoir.

En matière de prélèvements industriels, une stabilisation voire une diminution est envisageable, notamment grâce à la modernisation ou l’arrêt des centrales nucléaires les plus anciennes, principalement concentrées dans la vallée du Rhône. Cependant, même avec ces ajustements, l’irrigation restera le principal consommateur d’eau, représentant une part majoritaire de la demande future.

France Stratégie note que, sans une transformation profonde des pratiques agricoles, réduire la demande en eau sera complexe. Les leviers identifiés incluent l’adoption de pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation plus stricte du développement des surfaces irriguées.

Les tensions autour de l’usage de l’eau devraient se concentrer sur les mois d’été, période où la ressource est déjà sous pression, notamment dans des régions déjà fortement irriguées comme le Sud-Ouest et les zones autour du Marais poitevin ou de la Charente. Ces régions sont d’ores et déjà le théâtre de conflits d’usage, préfigurant des défis encore plus grands à venir.

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