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Frontignan

Mireval / Vic-la-Gardiole : Les habitants n’ont plus accès à la déchetterie de Villeneuve-Les-Maguelone

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Depuis plus de 20 ans, Mirevalais et Vicois jettent leurs ordures à la déchetterie de Villeneuve-les-Maguelone. À l’origine de sa construction, les trois communes font désormais partie de communautés d’agglomération différentes. Tandis que Villeneuve est rattachée à Montpellier Métropole Méditerranée (3M), Mireval et Vic-la-Gardiole font partie de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Décryptage d’un imbroglio.

En décembre 2018, la Ville de Mireval a fait savoir à ses habitants qu’ils n’auraient plus accès à la déchetterie de Villeneuve. Ils devaient dorénavant se rendre à la déchetterie aux Près Saint Martin, à Frontignan. Non seulement, ce site est plus éloigné, ce qui entraîne des frais de déplacement supplémentaires. Aussi, « les mirevalais y sont attachés parce qu’ils en sont à l’origine et y ont leur habitude », explique Robert André, élu d’opposition de la Ville de Mireval.

Contrarié et déçu par ce changement, il a lancé une pétition, début 2019, qui a récolté 1 048 signatures. Soit une signature par famille mirevalaise. À la réception de la pétition, François Commeinhes a assuré qu’il soutenait la cause des mirevalais. Cependant, il en est autrement…

Un litige médiéval entre deux seigneurs

La déchetterie de Villeneuve a été mise aux normes et a rouvert fin janvier 2022. Depuis, Mirevalais et Vicois n’y ont plus accès. Compte tenu des investissement financiers qu’ils ont fourni, ils n’acceptent pas d’être privés de ce bien public. Robert André compare la situation à un litige médiéval entre deux seigneurs – 3M et SAM – dont les habitants subissent les frais.

Laurence Magne, la vice-présidente de SAM, déléguée au traitement et à la valorisation des déchets, explique que ce changement est dû à une mésentente financière. En effet, SAM payait 150 000 € à 3M pour le traitement des déchets des mirevalais et vicois. 3M exige que cette somme soit doublée. Robert André s’indigne que SAM refuse de payer 150 000 € de plus pour faciliter la mise en déchetterie des habitants de deux de ses communes, situées aux confins de la circonscription. Selon lui, cette somme ne représente qu’une dépense annuelle de 22€ par habitant. « Les familles déboursent en moyenne 480€ de taxe d’enlèvement des ordures ménagères chaque année. C’est inadmissible que SAM ne daigne faire une concession pour les quelques 6 700 habitants que nous sommes, s’insurge-t-il. À la place, l’agglo nous propose la mise en place d’une déchetterie mobile. Son installation, sa mise en service et son entretien risquent de générer bien plus de désagréments. De plus, ils dénatureront un site dans chacune des communes alors que nous avons à disposition un site tout près et modernisé. De plus, cette initiative aura un coût pour l’agglo. »

Il dénonce aussi la très faible fréquentation de la déchetterie de Villeneuve, qui est plus proche des communes de SAM que de celles de 3M. « Je crains qu’il y ait une augmentation du nombre de déchets dans la nature. Je préfèrerais qu’on crée une déchetterie fixe, avec surveillance, entre Mireval et Vic plutôt qu’une benne où des déchets qui pourraient être recyclés seront entreposés, regrette-t-il. Il serait temps que le élus de tous bords posent leur calculette et comprennent enfin que notre planète et sa biodiversité ont besoin de plus de respect et de soins », conclut-il.

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1 Commentaire

1 Commentaire

  1. COIMBRA

    23 février 2022 at 11 h 49 min

    Encore un exemple de la guéguerre des politiques… Cette déchetterie a été construite avec nos impôts pour recycler et éviter les décharges sauvages, et aujourd’hui Mirevalais et vicquois sont interdits d’accès à cette déchetterie? Où sont les écologistes pour s’insurger sur ce sujet? Si demain les dépôts sauvages se multiplient, il n’y aura rien de surprenant.

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Bouzigues

Revivez la semaine des 350 ans de la Ville de Sète

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Revivez la semaine des 350 ans de la Ville de Sète
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La semaine des 350 ans de la Ville de Sète a été marquée par une série de révélations et de rebondissements qui ont secoué le paysage politique local. Voici un résumé des événements marquants de cette semaine chargée, présentés par notre rédaction.

1.Affaire mystérieuse autour du directeur des HLM de Sète :

L’accord de départ mystérieux de Jean-Paul GIRAL, ancien directeur de l’Office Public de Sète Thau Habitat, a soulevé des questions troublantes concernant la transparence financière au sein de cette institution publique. Les détails de cet accord intriguent la communauté locale.

>Lire l’article

2.Pratiques de censure sur les réseaux sociaux :

Une enquête de notre rédaction révèle des pratiques de censure sur les réseaux sociaux de la ville de Sète, laissant les citoyens privés de leur droit à la liberté d’expression. Cette révélation remet en question la transparence de l’administration locale et suscite des inquiétudes quant à la communication publique.

>Lire l’article

3.Tensions au Conseil Municipal à Sète :

Un coup de théâtre au Conseil Municipal de la ville de Sète, où deux élus ont quitté la séance, accusant François Commeinhes d’espionnage. Les dissensions politiques et les allégations explosives ont ébranlé la scène politique locale.

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4.Désaveu du président de Sète Agglopôle :

Au sein de Sète Agglopôle, le président fait face à un désaveu notable malgré les vents contraires. François Commeinhes peut néanmoins compter sur le soutien indéfectible du maire de Frontignan, Michel Arrouy, dans un contexte politique tendu.

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5.L’Ombre de François Commeinhes sur Bouzigues :

La crise politique secouant le paisible village de Bouzigues est marquée par des accusations de clientélisme, des divisions au sein de la majorité, et une opposition qui semble ne pas être à la hauteur. L’influence de François Commeinhes plane sur cette situation complexe.

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Frontignan

Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy

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Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy
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Malgré les vents contraires, François Commeinhes peut compter sur l’appui indéfectible du maire de Frontignan, Michel Arrouy.

Ce jeudi, à 17 heures, le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) se réunira à Villeyrac, marquant ainsi la rentrée politique pour les élus communautaires. Cependant, les mois récents ont été tumultueux au sein de la SAM, avec un désaveu significatif de la part de certains de ses vice-présidents et des critiques grandissantes envers François Commeinhes, son président.

Au cœur de la controverse se trouve une augmentation de 75 % de la taxe foncière que quatre vice-présidents de la SAM ont rejetée en bloc. De plus, un événement majeur, passé quasiment inaperçu cet été, a exposé la fragilité de la direction de François Commeinhes au sein de cette assemblée communautaire.

En juin 2023, François Commeinhes a demandé aux communes affiliées à la SAM de soumettre au vote de leurs conseils municipaux le transfert de la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC), qui relève actuellement de leur compétence, vers la communauté d’agglomération. Ce transfert a été l’occasion d’évaluer le sentiment général à l’égard de la présidence de François Commeinhes parmi les conseillers municipaux n’appartenant pas à la SAM.

Dans la lignée du mécontentement général envers la gestion de François Commeinhes, les conseillers municipaux des communes ont exprimé ouvertement leur désaccord et ont rejeté ce transfert de compétences. Sur les 14 communes concernées, 6 ont opposé leur refus. Soit quasiment la moitié des communes qui sont contre ce nouveau transfert de compétences à la SAM.

Les conseils municipaux de Mèze, Mireval, Montbazin, Balaruc-le-Vieux, Loupian et Bouzigues se sont tous prononcés contre la volonté de François Commeinhes, généralement en accord avec leur maire. Cependant, à Bouzigues, un fait notable s’est produit lorsque Cédric Raja a cherché à suivre la ligne du président de la SAM. Sa tentative a été violemment rejetée par une courageuse majorité municipale, isolant ainsi le maire de Bouzigues dans sa décision.

Selon nos informations, le motif avancé dans le refus des communes concernées est que de nombreux transferts de compétences profitent à la ville de Sète au détriment des autres communes. De plus, de nombreux problèmes de fonctionnement persistent au sein de la SAM. Ainsi, l’heure ne semble pas venue d’accorder un transfert supplémentaire qui pourrait une fois de plus défavoriser les communes qui se considèrent comme invisibles. Il reste à observer si ce transfert de compétences vers la SAM est juridiquement possible désormais, quand un grand nombre s’y oppose.

Malgré ces revers, François Commeinhes fera sa rentrée rentrée politique à la SAM avec confiance. Le maire affairiste de Sète garde toujours une faible majorité pour faire passé les délibérations discutable dans cette assemblée grâce au soutien indéfectible du maire socialiste de Frontignan, Michel Arrouy, et des conseillers communautaires frontignans qui l’accompagnent. Cette solidarité persistante soulève des questions sur les liens entre les politiciens locaux, en particulier lorsque leurs antécédents politiques sont variés.

Bien que François Commeinhes ait bénéficié du soutien de Robert Ménard lors des élections sénatoriales de 2014, il semble que le maire socialiste de Frontignan n’ait aucun problème à collaborer avec des individus ayant des liens passés avec l’extrême-droite. Il est à rappeler que le maire de Béziers avait annoncé, lors d’un meeting en soutien à Sébastien Pacull à Sète le 21 janvier 2020, qu’il avait contribué à mobiliser les voix des environs de Béziers afin de garantir à François Commeinhes un siège au Palais du Luxembourg. Manifestement, cela ne semble pas poser de problème au maire socialiste de Frontignan quand il s’agit de faire des affaires politiques, bien qu’il soit très enclin à dénoncer la montée de l’extrême droite dans sa commune.

Alors que la SAM traverse une période d’incertitude politique, l’énigme persistante demeure : jusqu’où ira le soutien indéfectible de Michel Arrouy envers François Commeinhes, quel que soit le prix à payer sur le plan politique ? Le conseil communautaire de ce jeudi pourrait donner quelques éléments de réponse à cette énigme politique.

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Frontignan

Hérault : le député Nupes, Sylvain Carrière, dénonce les atteintes aux libertés publiques

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Hérault : le député Nupes, Sylvain Carrière, dénonce les atteintes aux libertés publiques
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Sylvain Carrière s’insurge contre les restrictions de la liberté de rassemblement et les accusations de sortie de l’arc républicain.

Dans une déclaration sans équivoque, Sylvain Carrière, député NUPES de l’Hérault, s’est exprimé avec véhémence contre les récentes accusations portées à l’encontre des députés Insoumis, les accusant de sortir de « l’arc républicain ».

« Après avoir bafoué pendant des mois la représentativité nationale, bâillonnant notamment les députés sur leur droit d’amendement, voilà que Mme Borne se permet d’accuser depuis la tribune de l’Assemblée les députés Insoumis de sortir de ‘l’arc républicain' », a déclaré Sylvain Carrière avec indignation.

Il a poursuivi en affirmant : « Se mobiliser contre l’interdiction d’un rassemblement en mémoire d’Adama Traoré serait donc un crime de lèse majesté ? Appeler à une réponse politique après le tragique épisode qui a suivi la mort du jeune Nahel ne serait donc pas une posture républicaine ? Petit à petit, les libertés publiques perdent du terrain. Ne plus pouvoir manifester contre un pouvoir, c’est en accepter le discours. Là est la pente autoritaire. »

Dans sa prise de parole, le député de l’Hérault fait référence à la présence de députés NUPES lors de la manifestation en mémoire d’Adama Traoré qui avait été interdite.

Sylvain Carrière a souligné le caractère symbolique de ses propos en cette période, déclarant : « A quelques jours du 14 juillet, jour de fête Nationale, jour anniversaire de la prise de la Bastille, les Insoumis ont autant leur place dans l’arc républicain que les sans-culottes ! Leur engagement en faveur des libertés individuelles et de l’égalité est essentiel dans notre démocratie. »

Avec cette déclaration, le député de la 8e circonscription de l’Hérault se positionne en défenseur des libertés publiques et critique la tendance autoritaire qu’il perçoit dans les restrictions imposées aux rassemblements et les accusations portées contre les députés Insoumis.

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