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Planète: Ciel menaçant à un mois de la COP26 cruciale pour le climat

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A un mois de la COP26 sur le climat, les dirigeants de la planète sont pressés de toutes parts d’agir vite et fort pour brider un réchauffement « catastrophique », mais entre crise du Covid-19 et colère des plus vulnérables, les négociations s’annoncent houleuses.

Les Etats du monde entier auront du 31 octobre au 12 novembre pour négocier à Glasgow, en Ecosse, et s’engager plus concrètement à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Nous pouvons soit sauver notre monde soit condamner l’humanité à un avenir infernal », a mis en garde jeudi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres devant les ministres d’une cinquantaine de pays réunis pour préparer cette échéance cruciale.

En août, les experts climat de l’ONU (Giec) avaient alerté contre le risque d’atteindre le seuil de +1,5°C de réchauffement autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé.

Face au constat implacable de la science, et aux inondations, tempêtes, canicules et incendies ravageurs qui déferlent sur tous les continents, la solution est sans équivoque: il faut réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre en réformant profondément nos modes de production et de consommation.

« C’est une course contre la montre », souligne la responsable climat de l’ONU Patricia Espinosa.

Selon la dernière évaluation de l’ONU, les engagements actuels des Etats mèneraient vers un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C, bien loin de l’objectif de l’accord de Paris de maintenir ce réchauffement bien en deçà de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible à +1,5°C.

Dans ce contexte, les objectifs de la COP26 sont ambitieux: garder l’objectif de 1,5°C « à portée de main » en visant la neutralité carbone en 2050, mobiliser la finance, accélérer l’adaptation aux impacts.

Une ambition que le Premier ministre britannique Boris Johnson a résumé en quatre mots: « Charbon, voitures, cash et arbres », en référence à la transition vers l’énergie propre et les véhicules électriques, l’aide promise aux pays en développement et l’arrêt capital de la déforestation.

Confiance en berne

« Echouer reste une possibilité mais nous ne pouvons, ne devons pas, l’accepter », a insisté Antonio Guterres.

Parmi les sujets explosifs, la promesse toujours non tenue des pays développés de porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur assistance aux pays pauvres pour s’adapter aux impacts du changement climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Et la solidarité en général entre le Nord, responsable du réchauffement, et le Sud, en première ligne face aux impacts.

« J’imagine qu’il y aura beaucoup de colère et de déception, il y a un énorme déficit de confiance », commente Tasneem Essop, patronne du Climate Action Network qui rassemble plus de 1.500 ONG.

En plus, avec le Covid-19, « cette COP se déroule à un moment où le fardeau et la souffrance sont ressentis vivement par les pays en développement, après la réticence des pays riches à être solidaires avec les plus pauvres pour fournir des vaccins », déclare-t-elle à l’AFP.

La crainte d’une inégalité d’accès à Glasgow liée au virus ajoute encore aux tensions, malgré les vaccins proposés par les Britanniques aux participants qui le souhaitaient et leur promesse de financement des hôtels pour ceux soumis à une quarantaine.

« Nous sommes toujours inquiets quant à la possibilité de pouvoir envoyer nos délégués à la COP26, pour négocier des questions clé liées au changement climatique, qui auront un impact si profond sur nos peuples », a ainsi regretté sur Twitter le président du groupe des Pays les moins avancés Sonam P. Wangi.

Et la Chine ?

Le président britannique de la COP Alok Sharma a reconnu jeudi des inquiétudes pour certains pays, notamment les petites îles du Pacifique, mais a assuré travailler pour résoudre les problèmes. Les inscriptions à la COP sont « très bonnes », et « plus de 100 dirigeants ont confirmé leur présence en personne » pour le sommet des 1er et 2 novembre, s’est-t-il réjoui.

Mais c’est surtout pour la participation des représentants de la société civile, maillon primordial de ces conférences climat, que s’inquiètent les ONG.

A quelques semaines du début des négociations (31 octobre au 12 novembre), les observateurs notent toutefois quelques signaux positifs. En particulier l’annonce par les Etats-Unis de leur intention de doubler leur aide climat aux pays pauvres en la portant à 11,4 milliards de dollars par an, et celle de la Chine, qui s’est engagée à arrêter de construire des centrales à charbon à l’étranger.

La vraie question reste « qu’est-ce que va faire la Chine » concernant ses engagements intérieurs, note cependant Alden Meyer, analyste au cercle de réflexion E3G.

Le président Xi Jinping a annoncé, il y a un an, viser la neutralité carbone d’ici 2060 et un pic d’émissions « autour de 2030 », mais le pays responsable de plus d’un quart des émissions mondiales n’a pas soumis à l’ONU d’engagements révisés, comme le prévoit l’accord de Paris. Plus de 50 autres pays manquent encore à l’appel, dont l’Inde.

Sur la route vers Glasgow, le sommet du G20 fin octobre permettra déjà de se faire une idée.

« Le scénario optimiste serait que le G20 donne un élan vers Glasgow », estime Alden Meyer. « Le moins optimiste serait une impasse et une arrivée au sommet de Glasgow sans véritable unité » de ces pays responsables de 80% des émissions, s’inquiète-t-il.

Occitanie

Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

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Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

Dans le port de Leucate, les plaisanciers bénéficient désormais d’un système innovant de lavage de bateaux en circuit fermé, utilisant principalement de l’eau de mer, malgré les restrictions d’eau imposées par la sécheresse.

Les plaisanciers de Leucate peuvent désormais nettoyer leurs bateaux grâce à un dispositif innovant qui recycle l’eau utilisée. Cette solution permet de réduire la consommation d’eau douce, vitale en période de sécheresse. Le port a mis en place une cuve de 10.000 litres remplie en hiver, à partir de laquelle l’eau est pompée pour les nettoyages. L’eau utilisée est ensuite filtrée, dépolluée et réinjectée dans la cuve, permettant un fonctionnement en quasi-circuit fermé.

L’ingéniosité du système repose sur la compensation des pertes d’eau par évaporation, qui représentent environ 10% de la consommation totale. Ces pertes sont compensées par la récupération des eaux de pluie et un système de désalinisation de l’eau de mer. Ce dispositif, d’un coût de 170.000 euros, devrait permettre de réaliser environ 1.000 carénages annuels pour un port accueillant 1.500 bateaux.

Les autorités portuaires et les plaisanciers saluent cette innovation. Jean-Claude Pilon, un plaisancier de 79 ans venu spécialement du port de Canet-en-Roussillon, témoigne de la facilité retrouvée pour préparer son voilier pour l’été. Le maire de Leucate, Michel Py, souligne l’importance de cette initiative pour l’économie locale, fortement dépendante des activités de carénage.

Les niveaux des nappes phréatiques restant critiques, des solutions alternatives étaient nécessaires. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) confirme que les pluies printanières n’ont pas suffi à recharger les nappes. Ainsi, la nouvelle installation à Leucate, utilisant une quantité d’eau équivalente à celle d’une piscine de 25 mètres par an, représente une avancée majeure pour la gestion durable des ressources en eau.

L’initiative est également saluée par les experts en traitement des eaux usées. Christelle Wisniewski, professeur à l’université de Montpellier, apprécie la vision circulaire du projet tout en soulignant la nécessité de surveiller la consommation énergétique et la gestion des déchets. Rellumix, l’entreprise derrière le dispositif, assure que la consommation énergétique reste inférieure à 90 kWh par jour et que les polluants sont correctement traités.

Simon Popy, président de la branche Occitanie-Méditerranée de France Nature Environnement, voit dans cette initiative un exemple à suivre pour une consommation d’eau plus responsable. Il suggère également que les plaisanciers pourraient optimiser leur consommation en utilisant davantage d’eau de mer pour les équipements moins fragiles.

Le port de Canet-en-Roussillon, quant à lui, envisage d’adopter une approche similaire, combinant lavage à l’eau de mer et rinçage à l’eau douce. Ces pratiques innovantes montrent qu’il est possible de concilier activités nautiques et préservation des ressources en eau, ouvrant la voie à de nouvelles solutions écologiques pour les ports de la région.

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Records de chaleur : juin 2024 devient le mois le plus chaud jamais mesuré

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Records de chaleur : juin 2024 devient le mois le plus chaud jamais mesuré

Sous l’effet des rejets de gaz à effet de serre de l’humanité, les records de températures mondiales continuent de tomber depuis plus d’un an : juin 2024 est devenu le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, effaçant le record déjà battu en 2023.

Avec son cortège de canicules au Mexique, en Chine ou en Arabie saoudite, juin 2024 est le 13e mois consécutif à établir un record de température moyenne plus élevée que les mois équivalents, a annoncé lundi l’observatoire européen Copernicus. Cette série, alimentée par une surchauffe inédite des océans qui ont absorbé 90% de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine, a entraîné une température moyenne mondiale sur les 12 derniers mois (juillet 2023 – juin 2024) jamais enregistrée, selon Copernicus.

Sur cette période, la température moyenne de la planète a été « 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle 1850-1900 », lorsque la déforestation et la combustion du charbon, du gaz ou du pétrole n’avaient pas encore réchauffé le climat de la Terre. Juin 2024 est également « le 12e mois consécutif qui dépasse de 1,5°C les moyennes de l’ère préindustrielle », souligne Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus (C3S), dans un communiqué.

Ce seuil de 1,5°C est l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015, signé par la quasi-totalité des pays. Une telle anomalie devrait toutefois être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat s’est stabilisé à +1,5°C. Le climat actuel est déjà réchauffé d’environ 1,2°C par rapport à 1850-1900, et le Giec, groupe d’experts climatiques mandatés par l’ONU, prévoit que le seuil de 1,5°C a une chance sur deux d’être atteint en moyenne dès les années 2030-2035, au rythme actuel des émissions dont le pic est attendu d’ici 2025.

En juin, pendant que le thermomètre était proche ou inférieur aux normales de saison (période 1991-2020) en France et en Europe de l’Ouest, une majorité de l’humanité a subi des températures supérieures, voire exceptionnelles. En Arabie saoudite, plus de 1 300 personnes sont mortes lors du pèlerinage de La Mecque, où le thermomètre a atteint jusqu’à 51,8°C dans la Grande Mosquée de la ville sainte de l’islam. En Grèce, l’Acropole a dû être fermée mi-juin, sous plus de 44°C. Le nord de la Chine, dont Pékin, a été écrasé sous plus de 40°C, tandis que le sud du pays subissait des inondations.

Le Kenya, l’Afghanistan et la France ont aussi connu des inondations catastrophiques, autre phénomène accentué dans le monde par le réchauffement climatique, qui augmente l’humidité maximum dans l’air et donc l’intensité potentielle des pluies. Aux États-Unis et au Mexique, la vague de chaleur mortelle fin mai et début juin a été rendue 35 fois plus probable par le changement climatique, a estimé le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).

Sur le front des incendies, juin a conclu en Amazonie, où sévit une sécheresse historique, le pire premier semestre depuis 20 ans et la « situation d’urgence » a été décrétée dans le Mato Grosso do Sul, au Brésil. Autre conséquence des canicules, les populations des Balkans, du Pakistan ou d’Égypte, ont souffert d’importantes coupures d’électricité, synonymes d’arrêt des indispensables ventilateurs, climatiseurs ou réfrigérateurs.

Avec l’arrivée prévue d’ici la fin de l’année du phénomène climatique cyclique La Niña, synonyme de températures mondiales plus fraîches, « on peut s’attendre à ce que la température mondiale diminue ces prochains mois », a déclaré Julien Nicolas, scientifique du C3S. La température mondiale de la fin 2024 dépendra en grande partie de l’évolution de la chaleur des océans, qui recouvrent 70% de la planète et dont la température de l’eau en surface se maintient très nettement au-dessus de toutes les annales depuis plus d’un an.

La chaleur hors norme à la surface de l’Atlantique nord a ainsi renforcé la puissance de Beryl, un ouragan exceptionnel qui a dévasté les Antilles début juillet. « Si ces températures record persistent, en dépit d’un développement de La Niña, 2024 pourrait être plus chaude que 2023 », l’année la plus chaude jamais mesurée, « mais il est trop tôt pour le dire, » selon Julien Nicolas.

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Planète : L’Amazonie connaît son pire début d’année en vingt ans en matière d’incendies

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Planète : L’Amazonie connaît son pire début d’année en vingt ans en matière d’incendies

Le premier semestre de 2024 marque une triste étape pour l’Amazonie avec un record de 13.489 foyers d’incendie, le pire chiffre depuis deux décennies. Cette hausse, exacerbée par une sécheresse historique, soulève des inquiétudes environnementales majeures malgré une réduction notable de la déforestation sous l’administration de Luiz Inacio Lula da Silva.

Le Brésil fait face à une situation préoccupante avec 13.489 foyers d’incendie enregistrés en Amazonie au cours des six premiers mois de l’année, selon les données de l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE). Ce chiffre est le plus élevé depuis 2004 et surpasse largement les 8.344 foyers de l’année précédente. Les experts attribuent cette augmentation dramatique à une sécheresse historique qui rend la végétation exceptionnellement vulnérable aux feux.

Paradoxalement, cette période a également vu une réduction significative de la déforestation. Entre janvier et juin, l’Amazonie a perdu 1.525 km² de forêts, soit une baisse de 42 % par rapport aux 2.649 km² déboisés durant le premier semestre 2023. Cette tendance positive est attribuée aux efforts du gouvernement de Lula, qui s’est engagé à éliminer la déforestation illégale d’ici 2030.

Cependant, la situation reste complexe. Romulo Batista de Greenpeace explique que si le changement climatique joue un rôle dans la multiplication des feux, la majorité des incendies sont d’origine humaine, souvent liés à l’agriculture sur brûlis. Le manque de précipitations a accentué le stress hydrique des biomes, rendant les écosystèmes brésiliens plus susceptibles aux incendies.

La crise ne se limite pas à l’Amazonie. Le Pantanal, plus grande zone humide du monde, a connu une explosion de foyers d’incendie, avec une augmentation de 2018 % par rapport à l’année précédente. Le seul mois de juin a vu 2.639 départs de feu, un chiffre six fois supérieur au précédent record. Face à cette urgence, l’État du Mato Grosso a déclaré l’état d’urgence et mobilisé des renforts de pompiers.

Le Cerrado, autre biome riche en biodiversité, n’est pas épargné, enregistrant presque autant de foyers d’incendie que l’Amazonie, avec 13.229 départs recensés. Ce chiffre dépasse le record établi en 2007, illustrant l’ampleur de la crise environnementale que traverse le Brésil.

Malgré les efforts de préservation et les engagements gouvernementaux, la combinaison des facteurs climatiques et des pratiques humaines continue de menacer gravement les écosystèmes vitaux du Brésil, soulignant l’urgence d’une action coordonnée et durable.

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