Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Panama en crise : état d’urgence décrété après des violences et pillages

Article

le

La province de Bocas del Toro plongée dans le chaos après des émeutes antigouvernementales. Les libertés fondamentales y sont suspendues pour cinq jours.

Les autorités panaméennes ont instauré un état d’urgence dans la région de Bocas del Toro, située à l’ouest du pays, en réponse à une flambée de violences. Cette décision, prise vendredi, restreint temporairement les droits de rassemblement et de déplacement, dans l’espoir de ramener le calme.

Depuis près de deux mois, le Panama est secoué par un mouvement de protestation qui a pris une tournure dramatique cette semaine. Les manifestants s’opposent notamment à une réforme des retraites, à un accord militaire avec les États-Unis et à un projet minier controversé. Les tensions ont dégénéré en affrontements, pillages et destructions, faisant un mort et une trentaine de blessés, dont des policiers.

À Changuinola, épicentre des troubles, des individus masqués ont saccagé des commerces et mis le feu à un stade de baseball où des forces de l’ordre étaient stationnées. Des installations de la multinationale Chiquita Brands ont également été vandalisées. Le ministre de la Présidence a justifié cette mesure exceptionnelle par la nécessité de contrer des « actes criminels et de terrorisme urbain » menaçant la stabilité du pays.

La Constitution panaméenne autorise ce type de décret en cas de grave menace pour l’ordre public. Le gouvernement assure vouloir protéger les citoyens et les biens, tandis que la contestation, elle, ne faiblit pas. Plus de cinquante arrestations ont déjà été opérées, sans pour autant apaiser les tensions.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus