Nous rejoindre sur les réseaux

Société

« On n’attendait que ça d’être ensemble »: la vie en communauté retrouvée en Ehpad

Article

le

« on-n’attendait-que-ca-d’etre-ensemble »:-la-vie-en-communaute-retrouvee-en-ehpad

Revoir ses petits-enfants, accueillir des invités dans son logement, partager un repas, un spectacle ou un bingo: dans un Ehpad francilien, les résidents quasiment tous vaccinés accueillent avec « joie » l’assouplissement des restrictions liées au Covid, un premier pas vers la liberté pour l’instant limitée à 10 kilomètres.

« Bingo »! Dans la grande salle de restauration avec vue sur les bords de Marne, Lydie Richard, 91 ans, vient de rayer le dernier numéro qui lui manquait pour compléter sa ligne. Et elle crie son bonheur.

« On n’attendait que ça d’être tous ensemble à nouveau parce qu’on était vraiment tristes d’être comme ça partagés étage par étage. Il n’y avait pas de joie. Là, on est contents », explique à l’AFP cette pensionnaire de la résidence de l’Abbaye, située à Saint-Maur-des-Fossés, près de Paris.

Comme elle, ils sont une dizaine ce jour-là à participer avec plusieurs aide-soignants à cette activité ludique ouverte à tous les résidents sans restriction. Une première depuis longtemps.

Depuis le 13 mars, le protocole sanitaire est allégé dans les 7.000 établissements pour personnes âgées du territoire et les directeurs sont autorisés à mettre en place certains assouplissements (sorties, activités communes, accueil en chambre…) au gré de la vaccination.

« Cela permet aux résidents de se retrouver, de retrouver leurs amis des différents étages, de retrouver leurs familles en logement, et aussi le retour des activités communes », détaille Cindy Chemama-Ankri, directrice adjointe de cet établissement du groupe ABCD comptant 209 résidents.

Un bienfait « pour la santé physique et aussi mentale », souligne la responsable, qui voit « les visages changer, les sourires se multiplier ».

« A devenir fou »

Dans cet établissement, plus de neuf pensionnaires sur dix et « entre 20 et 30% » du personnel ont été vaccinés.

Au niveau national, 90,5% des résidents d’Ehpad avaient reçu mercredi la première dose du vaccin contre le Covid-19 et 70% la deuxième dose, selon le ministère délégué à l’Autonomie.

Chez les soignants, 53% avaient eu la première dose, 37% la seconde.

En pleine troisième vague de l’épidémie, les maisons de retraite, premières à avoir reçu les vaccins, sont les seuls lieux à voir les consignes sanitaires s’assouplir.

« On ne peut pas vraiment dire que c’est mieux qu’avant car le Covid fait toujours des dégâts, mais c’est vrai qu’on respire un peu mieux », juge Suzanne, 92 ans, fines lunettes carrées sur les yeux pour mieux cocher les cases de son bingo.

La reprise des activités l’a « réveillée ». « Avant, je passais toutes mes journées devant la télé », dit-elle.

« J’ai été confinée pendant cinq mois, seule dans ma chambre, sans contact extérieur. C’est à devenir fou. Ce n’est pas supportable », se remémore la nonagénaire, qui rêve désormais « d’être autour d’une table en famille » car « il n’y a rien de plus beau à (son) âge ».

« La vie en commun retrouvée, pour moi comme pour tout le monde, c’est aussi important que la visite des proches », souligne de son côté Philippe Wender, résident d’Ehpad et président de l’association Citoyennâge, qui avait œuvré à l’allègement des contraintes.

Motif familial impérieux

Autorisés à sortir se promener « comme tous les citoyens français », les résidents sont cependant soumis à la limitation de 10 kilomètres fixée par le gouvernement.

Les nouvelles restrictions décrétées dans 16 départements ont été perçues comme « un frein aux récents assouplissements mis en place, surtout pour ceux qui ont des proches loin », souligne Mme Chemama-Ankri, également référente départementale de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).

Contacté par l’AFP, le ministère délégué à l’Autonomie a précisé que rendre visite à un proche en résidence constituait un « motif familial impérieux » et était donc autorisé avec une attestation.

Lydie Richard a reçu il y a dix jours la visite de ses arrière-petits-enfants qu’elle n’avait pas vus depuis un an. « Un moment très émouvant », dit-elle.

Son souhait est désormais qu’on « sorte tous du confinement » pour qu’elle puisse à son tour leur rendre visite.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

France

Réforme des retraites : la popularité de Macron en nette baisse, selon un sondage

Article

le

Le président de la République chute à 28% d'opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL.

Le président de la République chute à 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL.

Emmanuel Macron n’a jamais été aussi impopulaire depuis 2018. La cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre de 6 points en mars par rapport à février, avec 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL effectué en pleine contestation de la réforme des retraites et publié lundi 27 mars. Il s’agit du plus bas niveau atteint par le chef de l’Etat dans ce baromètre depuis novembre 2018 et le début de la crise des gilets jaunes.

La Première ministre Elisabeth Borne perd, elle aussi, deux points en un mois, avec 28% des sondés disant nourrir une bonne opinion de son action, soit son plus mauvais résultat depuis son accession à Matignon en mai 2022. À la veille d’une dixième journée d’action dans toute la France, le sondage montre aussi un léger tassement de l’opposition à la réforme des retraites : 57% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas mettre en œuvre cette réforme, contre 61% au début du mois de mars.

Plus de deux tiers des sondés se disent aussi opposés au report de l’âge légal de départ à 64 ans, prévu par le texte qui est actuellement aux mains du Conseil constitutionnel.

Enquête menée les 24 et 25 mars auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

France

Gérald Darmanin annonce un dispositif de sécurité « inédit » mardi, avec 13 000 policiers et gendarmes mobilisés

Article

le

Gérald Darmanin annonce un dispositif de sécurité "inédit" mardi, avec 13 000 policiers et gendarmes mobilisés

Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé lors d’une conférence de presse, à la veille de la 10e journée de manifestations nationales à l’appel de l’intersyndicale.

Un important dispositif de sécurité sera déployé ce mardi en France, à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5 500 à Paris. Le ministre a également appelé au calme et a prévenu que plus de 1 000 éléments radicaux, dont certains viennent de l’étranger, pourraient être présents dans la capitale, ainsi que dans d’autres villes de France comme Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.

Ces personnes, issues de l’ultragauche et de l’extrême gauche, pourraient selon lui mener des actions violentes pour « déstabiliser les institutions et mettre la France à feu et à sang ». Le ministère de l’Intérieur a dénombré depuis le 16 mars, 114 actes de vandalisme contre des permanences, 128 contre des bâtiments publics, 2 179 incendies volontaires, ainsi que 891 policiers et gendarmes blessés.

Le week-end dernier, la manifestation non autorisée contre des retenues d’eau à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à de violents affrontements entre les gendarmes et les manifestants. Le ministre a déploré que 47 gendarmes aient été blessés, ainsi que deux manifestants dont le pronostic vital est engagé.

Ce déploiement massif de forces de l’ordre s’explique par l’anticipation de « risques très importants à l’ordre public ». Les autorités appellent donc à la vigilance et au respect des consignes de sécurité pour que les manifestations se déroulent dans le calme et la sérénité

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

France

Emmanuel Macron accuse La France Insoumise de vouloir délégitimer les institutions

Article

le

Emmanuel Macron accuse LFI de vouloir "délégitimer" les institutions

La France Insoumise a été la cible de critiques de la part du président Emmanuel Macron, lors d’une réunion avec la Première ministre Elisabeth Borne et des cadres de la majorité à l’Élysée.

Selon le chef de l’État, « il y a un réel projet politique mené par LFI qui tente de délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions, les outils institutionnels ».

Ces propos font suite au dépôt de recours contre la réforme des retraites par des parlementaires de gauche. En réponse, la cheffe du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a critiqué l’attachement du président au 49.3, à la matraque et au pire des institutions. Le député Manuel Bompard a également tweeté que « ce qui délégitime les institutions, c’est de les utiliser pour imposer une loi rejetée par plus de 70% des français et toutes les organisations syndicales de salariés ».

Emmanuel Macron a également condamné les violences lors des manifestations contre la réforme des retraites ainsi que celles survenues à Saint Soline le week-end dernier. Il a appelé à être intraitable face à ces actes qui, selon lui, ont pour but de s’en prendre aux institutions et aux forces de l’ordre.

 

Lire Plus

Les + Lus