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Monde

Nouvelle-Calédonie: frayeurs après une alerte au tsunami

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Plus de peur que de mal. Une alerte au tsunami a été déclenchée vendredi matin en Nouvelle-Calédonie, après un séisme de magnitude 8,1 à proximité des Kermadec, des îles inhabitées du Pacifique qui font partie de la Nouvelle-Zélande, mais la vague redoutée n’a finalement pas déferlé.

L’alerte a été « levée sur l’ensemble des territoires français du Pacifique » deux heures après son déclenchement, a tweeté le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu vers 02H25 (heure de Paris).

La vague la plus haute, d’un mètre, s’est produite en Nouvelle-Calédonie sur l’île de Maré, dans l’archipel des îles Loyauté, tandis qu’à l’île des Pins, à Yaté et à Nouméa des vagues entre 45 centimètres et 80 centimètres ont été observées, a indiqué la sécurité civile locale, qui a précisé qu’aucun dégât n’était à déplorer.

Après une série de série de puissantes secousses sismiques, des dizaines de milliers d’habitants des zones côtières de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande et du Vanuatu ont fui vendredi vers les hauteurs et l’intérieur des terres.

Tôt vendredi matin, les 64 sirènes d’alerte au tsunami de Nouvelle-Calédonie ont retenti sur les plages de Nouméa et les pompiers ont fait évacuer baigneurs et sportifs. La plupart des magasins avaient aussi baissé leur rideau, a constaté l’AFP.

Un numéro vert a été mis à la disposition de la population tandis que 11 écoles près du littoral à Nouméa ont été évacuées, a indiqué la province Sud.

« Une vague de un à trois mètres va impacter l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Il faut que les gens quittent les plages et arrêtent toute activité nautique, il ne faut pas récupérer les enfants à l’école pour ne pas créer d’encombrement », avait alerté à la radio NC 1ère Alexandre Rossignol, porte-parole de la Sécurité civile, faisant état d’une « réelle menace ».

Embouteillages

La montée des eaux a été bien moindre que prévu. Finalement, seules quelques personnes se sont retrouvées un peu déshydratées après avoir été bloquées plusieurs heures dans les embouteillages de Tahiti. Il était en effet interdit de circuler sur la côte Est, ce qui a provoqué des bouchons au Nord-Est de Tahiti.

Un séisme de magnitude 8,1 est survenu à proximité des Kermadec, des îles inhabitées du Pacifique appartenant à la Nouvelle-Zélande. Ce tremblement de terre, qui a frappé à 08H28 heure locale (19H28 GMT jeudi), avait été précédé de secousses de 7,4 et 6,9 dans la même région.

Le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC), situé à Hawaï, a averti que des vagues pouvant atteindre jusqu’à trois mètres de haut pouvaient toucher le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie.

Cet organisme a ajouté que des vagues de plus petite taille étaient aussi susceptibles de toucher des pays aussi éloignés de l’épicentre du tremblement de terre que le Japon, la Russie et le Mexique, ainsi que les rives de l’Amérique du Sud.

Le Pérou a émis jeudi soir une alerte au tsunami sur sa côte longue de 3.000 km, mais sans ordre d’évacuation pour l’heure. « L’arrivée (…) de vagues est attendu à l’aube, le 5 mars », a indiqué le Centre des opérations d’urgence nationale (Coen) sur Twitter.

Au Chili, c’est l' »alerte jaune pour les communes du littoral » et « l’état de précaution qui requiert, préventivement, d’abandonner les zones de plages face à un petit tsunami avec des vagues pouvant atteindre un mètre », selon l’Office national d’urgence (Onemi).

Les services d’urgence néo-zélandais ont dans un premier temps ordonné l’évacuation de zones côtières sur de longues portions de la partie septentrionale de la Nouvelle-Zélande (l’Île du Nord). Quelques heures plus tard, peu après 00H00 GMT vendredi, l’Agence nationale de gestion des situations d’urgence a toutefois retiré son alerte, assurant que « les plus grosses vagues sont maintenant passées ».

Ce pays du Pacifique Sud, coutumier des activités sismiques et volcaniques, vient de marquer le 10e anniversaire du tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 de Christchurch, dans lequel 185 personnes avaient péri.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Europe

Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

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Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

La Cour de justice de l’Union européenne a tranché en faveur de la Commission européenne dans deux affaires majeures impliquant Apple et Google, infligeant des sanctions financières record et marquant un tournant dans la lutte contre les abus des géants de la tech.

Mardi, la justice européenne a confirmé deux décisions aux lourds enjeux financiers, donnant raison à la Commission européenne face à Apple et Google. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est félicitée de cette issue, la qualifiant de « grande victoire pour les citoyens européens », soulignant son importance pour l’équité des règles économiques et la justice fiscale.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dernière instance dans ces affaires, a ordonné à Apple de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande, correspondant à des avantages fiscaux illégaux, assimilés à une aide d’État. En parallèle, Google a vu confirmée une amende de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante, infligée pour avoir favorisé son service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents.

L’affaire Apple remonte à 2016, lorsque la Commission européenne avait demandé à l’entreprise de rembourser les impôts non perçus par l’Irlande entre 2003 et 2014. Durant cette période, Apple a rapatrié la majorité de ses bénéfices européens en Irlande, bénéficiant d’un taux d’imposition presque nul, allant de 1 % à 0,005 %. En 2020, le Tribunal de l’UE avait annulé cette décision, infligeant un sérieux revers à Margrethe Vestager. Cependant, en novembre 2023, l’avocat général de la CJUE avait recommandé d’annuler ce jugement initial et de renvoyer l’affaire au tribunal. La Cour a finalement confirmé que l’Irlande avait accordé une aide illégale à Apple, scellant ainsi l’obligation de remboursement. Apple a réitéré son désaccord, affirmant que l’entreprise n’avait bénéficié d’aucun traitement fiscal particulier.

Dans l’autre dossier, la CJUE a confirmé la sanction de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son comparateur Google Shopping dans les résultats de recherche, rendant ses concurrents quasiment invisibles pour les utilisateurs. Cette amende, imposée en 2017, est l’une des nombreuses sanctions financières infligées à Google pour des pratiques anticoncurrentielles, le total des amendes infligées au groupe dépassant les 8 milliards d’euros. Google a exprimé sa déception face à ce verdict, rappelant avoir déjà ajusté ses pratiques en 2017 pour répondre aux exigences européennes.

Ces décisions marquent un tournant dans la régulation des géants de la technologie, tant en Europe qu’aux États-Unis, où Google fait également face à plusieurs enquêtes et procès. Elles réaffirment la volonté de la Commission européenne de réguler les pratiques des entreprises multinationales pour garantir une concurrence équitable et une fiscalité juste au sein de l’Union.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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