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La crise s’envenime entre Harry et Meghan et la monarchie britannique

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Accusations de « mensonges » contre la monarchie britannique, enquête sur des soupçons de harcèlement par Meghan Markle: la crise s’envenime entre les « Sussex » et le reste de la famille royale avant la diffusion d’un entretien avec le prince Harry et l’ex-actrice américaine qui s’annonce corrosif.

Cette crise publique est sans équivalent depuis l’époque de Lady Di, mère d’Harry, qui s’était elle-même épanchée dans une interview choc en 1995.

Le duc et la duchesse de Sussex n’avaient pas caché leur malaise au sein de l’institution au moment de leur mise en retrait qui avait sonné comme un coup de tonnerre l’an dernier.

Mais l’annonce de la diffusion dimanche de leur premier grand entretien depuis leur départ pour la Californie, donné à la reine des confessions Oprah Winfrey, a fait trembler la presse britannique. Un extrait dévoilé mercredi soir par la chaîne américaine CBS a donné le ton.

Interrogée pour savoir ce qu’elle imagine que le palais pense de ses prises de parole, l’ex-actrice américaine de 39 ans répond: « Je ne sais pas comment ils pourraient s’attendre à ce qu’après tout ce temps, nous puissions tout simplement garder le silence, si la Firme joue un rôle actif dans le fait de colporter des mensonges sur nous », utilisant le surnom de la couronne britannique.

« Et si cela vient avec le risque de perdre quelque chose (…), beaucoup a déjà été perdu », a-t-elle ajouté.

Le palais n’a pas souhaité commenter ces propos.

Ces propos ont été diffusés quelques heures à peine après l’annonce, par le palais de Buckingham, d’une enquête inédite sur des accusations de harcèlement contre des assistants visant Meghan Markle, quand elle vivait encore au sein de la famille royale.

Le palais s’est dit « très préoccupé », dans un communiqué inhabituel pour la monarchie britannique, peu accoutumée à évoquer ses différends sur la place publique.

Selon le quotidien britannique The Times, qui a dévoilé ces accusations, Meghan aurait fait l’objet d’une plainte pour harcèlement, adressée en octobre 2018 au palais par Jason Knauf, alors secrétaire à la communication du couple, mais restée sans suite.

« Déplorable »

Via un porte-parole, Meghan Markle a réagi en se disant « attristée par cette dernière attaque contre sa personne ».

Les avocats du couple ont déclaré au Times que le journal était « utilisé par Buckingham Palace pour colporter un récit totalement faux » avant la diffusion de l’interview de Harry et Meghan.

Le commentateur Richard Fitzwillimas a dit à l’AFP voir dans cette dernière une sorte de « vengeance » par le couple, déchu de ses titres royaux et patronages caritatifs, et la qualifie de « déplorable ».

Cet entretien très attendu vient rappeler celui accordé en 1995 par la princesse Diana, qui avait stupéfait en affirmant qu’il y avait « trois personnes » dans son mariage, en référence à la liaison de son mari, le prince héritier Charles.

L’émission continue de faire l’actualité plus de 25 ans après. Jeudi, Scotland Yard a estimé « qu’il n’était pas opportun d’ouvrir une enquête pénale » contre le journaliste de la BBC, Martin Bashir, qui avait obtenu cette interview, en falsifiant des documents selon le frère de Lady Di.

Dans un précédent extrait de l’entretien à CBS diffusé dimanche dernier, son fils Harry, 36 ans, qui a rendu la presse en partie responsable de la mort tragique en 1997 de sa mère, explique qu’il craignait que l’histoire se répète.

Petit-fils de la reine et sixième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, le prince s’est installé près de Los Angeles avec sa femme, qu’il a épousée en 2018 lors d’une cérémonie très médiatisée.

Invoquant la pression médiatique pour justifier leur départ, le couple, qui attend son deuxième enfant, a « passé cette dernière année à rechercher la publicité d’une manière ou d’une autre. De mon point de vue, cela rend tout cela assez hypocrite », a estimé Penny Junor, experte de la famille royale.

Cette crise intervient à un moment difficile pour la reine Elizabeth II dont l’époux, le prince Philip, 99 ans, est hospitalisé à Londres depuis plus de deux semaines pour une infection.

Jeudi, le palais a indiqué qu’il avait subi « avec succès une intervention pour un problème cardiaque préexistant » mais qu’il resterait encore hospitalisé « plusieurs jours ».

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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