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Nouveaux combats au Karabakh, la Turquie accusée d’attiser le conflit

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Les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais sur le front du Nagorny Karabakh faisaient rage vendredi, et les griefs se multipliaient contre la Turquie, accusée d’avoir « franchi une ligne rouge » avec l’envoi de « jihadistes » en soutien à l’Azerbaïdjan.

Dans la nuit, les combats ont continué, chaque camp affirmant infliger des pertes importantes à l’autre. A Stepanakert, capitale du Karabakh, les habitants ont dû se mettre à l’abri plusieurs fois de crainte de bombardements, mais aucune partie ne semble avoir pris l’avantage.

Le président français Emmanuel Macron, qui entretient déjà des relations difficiles avec son homologue Recep Tayyip Erdogan a affirmé dans la nuit de jeudi à vendredi que 300 combattants « jihadistes » ont quitté la Syrie pour rejoindre l’Azerbaïdjan en passant par la Turquie. Une « ligne rouge » selon lui.

La Russie avait fait état d’informations similaires, sans accuser cependant directement Ankara, avec qui elle a une relation compliquée mais pragmatique.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a en outre accusé la partie turque d’être impliquée militairement dans le conflit au côté de l’Azerbaïdjan avec « des véhicules militaires, des armes, ainsi que des conseillers militaires » et en transportant des « milliers de mercenaires et de terroristes » vers le front du Karabakh, dans un entretien au quotidien français Le Figaro.

Puissances en concurrence

Une intervention directe turque constituerait un tournant majeur et une internationalisation de ce conflit dans une région, le Caucase du Sud, où de multiples puissances sont en concurrence: Russie, Turquie, Iran, pays occidentaux…

Le Nagorny Karabakh, en majorité peuplé d’Arméniens, a fait sécession de l’Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30.000 morts. Le front est quasi-gelé depuis malgré des heurts réguliers, notamment en 2016.

Dimanche, les combats les plus meurtriers depuis des années ont repris, les deux camps s’accusant d’avoir provoqué les hostilités.

Depuis, l’Azerbaïdjan a juré de poursuive ses opérations jusqu’à la reconquête du territoire ou au « retrait total » des Arméniens. Erevan et les autorités du Karabakh ont dit être tout aussi déterminés au combat.

Les deux camps ont largement ignoré les appels de l’ensemble de la communauté internationale, à l’exception notable de la Turquie, de faire taire les armes, à l’instar d’une déclaration commune jeudi des présidents Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Donald Trump, dont les trois pays pilotent depuis le début des années 1990 la médiation de l’OSCE sur le Nagorny Karabakh.

Selon Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue turc Mevlut Cavusoglu ont convenu jeudi que leurs deux pays étaient prêts à une « coordination étroite pour stabiliser la situation » au Nagorny Karabakh. Ankara ne s’est cependant pas prononcé.

La Russie entretient des relations cordiales avec les deux anciennes républiques soviétiques, mais elle est plus proche de l’Arménie qui appartient à une alliance militaire dominée par Moscou.

Revendications contradictoires

Le ministère de la Défense du Karabakh a jugé la nuit de jeudi à vendredi « plus calme » que les précédentes et indiqué que ses forces « continuaient d’infliger des pertes sérieuses à l’ennemi ».

Chouchane Stepanian, porte-parole de la Défense en Arménie, a assuré que l’armée azerbaïdjanaise « a échoué à percer les défenses arméniennes ».

Le ministère azerbaïdjanais a affirmé lui l’inverse, assurant avoir pris des positions, citant « les hauteurs de Madaguiz », dans le nord, et avoir forcé les Arméniens à la retraite dans « la direction Jebraïl-Fizouli », dans le sud.

Selon les bilans très partiels communiqués depuis dimanche, 190 personnes sont mortes: 158 soldats séparatistes, 13 civils arméniens, et 19 civils azerbaïdjanais. Bakou n’a toujours pas communiqué de pertes militaires.

L’Arménie affirme ainsi que 1.280 soldats azerbaïdjanais sont morts, quand Bakou dit avoir tué au moins 1.900 militaires adverses.

Jeudi, la petite ville de Martouni, située à environ 25 kilomètres du front en territoire séparatiste, a essuyé ses plus graves tirs de roquettes depuis la reprise des hostilités.

Quatre civils ont été tués, selon les séparatistes, et 11 personnes blessées, dont au moins deux journalistes français du quotidien Le Monde et deux autres arméniens.

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Europe

Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

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Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

Un attentat à la voiture-bélier, perpétré par un demandeur d’asile afghan, a blessé 28 personnes à Munich, exacerbant les tensions politiques à l’approche des élections législatives allemandes du 23 février.

Jeudi matin, un individu de 24 ans, identifié comme Farhad N., a utilisé une Mini Cooper pour percuter la foule lors d’une manifestation syndicale à Munich. Cet acte a non seulement causé des blessures graves à plusieurs personnes, mais il a également déclenché une vague de réactions politiques. Le chancelier Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse à Fürth, a fermement condamné l’attaque, promettant l’expulsion de l’auteur et soulignant la nécessité de punir sévèrement de tels actes.

L’incident survient dans un contexte déjà tendu, les questions de sécurité et d’immigration étant au cœur des débats électoraux. L’extrême droite, représentée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), pourrait doubler son score de 2021 selon les sondages, profitant de cette atmosphère de peur et de colère. Björn Höcke, une figure de l’AfD, a exploité l’événement pour dénoncer ce qu’il appelle la « décomposition de l’État », appelant les électeurs à rejeter les partis traditionnels.

Farhad N., bien que connu de la police pour des délits mineurs, avait vu sa demande d’asile rejetée mais bénéficiait d’une protection subsidiaire. Selon des sources médiatiques, il aurait diffusé des messages islamistes avant l’attaque, suggérant une motivation potentiellement terroriste. La police a rapidement neutralisé la menace en tirant sur le véhicule pour l’arrêter, évitant ainsi un bilan plus lourd.

Cet attentat rappelle tragiquement l’attaque similaire de Magdebourg à la fin de l’année dernière, où un réfugié saoudien avait foncé dans la foule, causant plusieurs morts et blessés. Ces événements successifs renforcent l’inquiétude du public allemand quant à la gestion de l’immigration et de la sécurité intérieure par le gouvernement.

L’acte de Munich, bien qu’indépendant de la Conférence sur la Sécurité qui se tient dans la même ville, est susceptible d’intensifier les débats sur la politique migratoire et la sécurité, à un moment où le pays se prépare à voter. Le procès d’un autre Afghan, accusé d’un meurtre au couteau à Mannheim, s’ouvre également ce jeudi, ajoutant à la tension générale.

Cet attentat illustre les défis complexes que l’Allemagne doit relever en matière de sécurité et d’intégration, tandis que les partis politiques cherchent à capitaliser sur ces événements pour influencer l’électorat à quelques jours du scrutin.

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Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

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Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier à Gaza, a permis la libération de trois nouveaux otages israéliens le 8 février, en échange de la mise en liberté de 183 prisonniers palestiniens. Cette transaction s’inscrit dans une série d’échanges visant à pacifier la région et à résoudre la crise des otages.

Trois citoyens israéliens, Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, ont retrouvé la liberté après seize mois de captivité dans la bande de Gaza. Leur libération a été orchestrée lors d’une cérémonie publique à Deir al-Balah, où les combattants du Hamas les ont présentés avant de les remettre à la Croix-Rouge internationale. Ces hommes avaient été capturés lors des attaques du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste.

La libération des otages s’est accompagnée de la sortie de prison de 183 Palestiniens, conformément aux termes de l’accord de trêve. Parmi eux, 18 étaient condamnés à la perpétuité, 54 à de lourdes peines, et 111 avaient été arrêtés à Gaza suite aux attaques terroristes. Cet échange illustre la complexité des négociations et la pression exercée par les deux parties pour avancer vers une résolution de la crise.

Depuis le début de la trêve, quatre autres libérations d’otages ont eu lieu, permettant à 18 personnes de retrouver leur liberté. En contrepartie, près de 600 prisonniers palestiniens ont été relâchés. La première phase de l’accord, qui s’étend sur six semaines, prévoit la libération de 33 otages, dont au moins huit sont déjà décédés. Israël doit, en échange, libérer 1 900 prisonniers palestiniens, ce qui représente un défi logistique et politique majeur.

Le contexte de ces libérations est marqué par une incertitude persistante, notamment après les propos de Donald Trump sur une possible reprise de contrôle de Gaza par les États-Unis. Toutefois, les négociations continuent, avec un objectif clair de réduction des tensions et de retour à la paix. Les parties prenantes restent vigilantes quant à l’application stricte des termes de l’accord, conscientes que chaque libération, chaque échange, est un pas vers une résolution durable du conflit.

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