Coronavirus
Nouveau couac gouvernemental sur l’application du reconfinement
Après la polémique et les volte-face sur l’ouverture des commerces, le gouvernement a connu mardi un nouveau gros couac sur le reconfinement de la population française avec l’annonce, aussitôt démentie, de l’imposition d’un couvre-feu à Paris.
Depuis l’entrée en vigueur du nouveau confinement vendredi, il y eu 14.000 verbalisations sur 100.000 contrôles à travers le pays, a déclaré le porte-parole du gouvernement, invité de la matinale de BFMTV/RMC.
Et « au regard de ces situations, nous allons réinstaurer un couvre-feu sur Paris et peut-être l’Ile-de-France », a poursuivi Gabriel Attal, expliquant que le ministère de l’Intérieur en détaillerait les conditions « dans la journée ».
Patatras, l’annonce est démentie quelques minutes plus tard par Matignon, qui assure qu’une telle mesure n’est « absolument pas décidée à ce stade ». Si « le préfet de police a évoqué (…) au regard de certaines situations observées en soirée à Paris », la possibilité de « fixer une heure nocturne de fermeture des commerces autorisés à fonctionner », la décision « va être concertée avec la municipalité parisienne (et) sera prise dans les prochains jours ».
Il faut dire que l’annonce était explosive. De nombreux maires se sont en effet plaints ces dernières semaines de restrictions face à l’épidémie de Covid imposées sans concertation par l’exécutif. Mais la maire de Paris, Anne Hidalgo, tout en montant en première ligne contre la fermeture de certains commerces, les librairies notamment, s’est refusée à rejoindre la fronde de dizaines d’élus locaux qui ont pris de façon unilatérale des arrêtés autorisant leur réouverture.
« Différence notable »
Par ailleurs, M. Attal et le ministre de la Santé Olivier Véran ont tous deux assuré mardi matin que les premières indications montraient plutôt un respect global du confinement, citant notamment une baisse de moitié de la fréquentation des transports en commun dans la capitale.
Par contre, le fait que 12 millions d’élèves aient repris lundi le chemin des établissements scolaires, qui restent ouverts contrairement au premier confinement, et que les gens soient encouragés à continuer à travailler (certes en télétravail si possible), constitue une « différence notable » avec le premier confinement du printemps a souligné M. Véran, induisant forcément plus d’activité.
« Nous sommes armés pour combattre ce virus, nous l’avons battu une première fois, » a insisté le ministre de la Santé sur RTL, alors que le nombre de décès liés au Covid-19 a fortement progressé lundi, à 418 en 24 heures, et que 52.518 nouvelles contaminations ont été détectées, avec un taux de tests positifs à 20,6%.
Le nombre de malades du Covid-19 en réa ou en soins intensifs a aussi fortement augmenté, avec 430 nouvelles admissions en 24 heures, portant le total à 3.721 patients, pour 6.400 lits disponibles pour les malades touchés par la pandémie mais aussi par d’autres pathologies.
Des chiffres qui entraînent une « tension très forte à l’hôpital », a souligné M. Véran. Et d’en appeler à la population: « Si nous respectons le confinement (…) nous arriverons à faire reculer le virus. Est-ce que ça prendra quelques semaines, est-ce que ça sera un peu plus court, un peu plus long? Nous aurons des données rapidement ».
« Ce qui est très inquiétant, ce sont les prévisions pour la mi-novembre et l’annonce que cette deuxième vague va être encore plus violente, » abonde sous couvert d’anonymat un médecin anesthésiste-réanimateur d’un hôpital de région parisienne. « Je ne vois pas où on va pouvoir mettre tous ces patients ».
Décret, décrets
En attendant, le gouvernement espère éteindre une autre polémique, en publiant mardi, après plusieurs jours de valse-hésitation, un décret (qui précise lui-même un précédent décret) décrivant la liste des produits pouvant être vendus en grande surface. S’y ajoutent donc notamment les « produits de toilette, d’hygiène, d’entretien et de puériculture ».
Face à la grogne, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé dimanche qu’au nom de l' »équité » et de la sécurité sanitaire, le gouvernement avait décidé de fermer les rayons de produits « non essentiels » dans les grandes surfaces, plutôt que d’autoriser les petits commerces à rouvrir. Une décision qui n’a toutefois pas fait cesser les critiques, ni côté petit commerce, ni côté grande distribution.
Toujours au plan économique, alors que le reconfinement met en péril les espoirs de rebond, organisations patronales et syndicales doivent démarrer mardi une négociation pour encadrer davantage le télétravail, auquel les Français sont à nouveau contraints de recourir massivement.
Et la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a indiqué sur Europe1 qu’elle allait « proposer aux partenaires sociaux de rouvrir une discussion » sur les congés payés des salariés mis au chômage partiel à cause de la crise sanitaire.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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