Monde
Népal. La jeunesse blessée revendique sa victoire politique
Malgré la violence de la répression, les manifestants hospitalisés expriment une fierté sans faille après la chute du gouvernement. Leurs blessures, disent-ils, sont le prix d’un changement historique.
Aditya Rawal se souvient parfaitement de ce huit septembre, lorsqu’il a vu quatorze personnes s’effondrer sous les tirs des forces de l’ordre près du Parlement à Katmandou. Alors qu’il tentait de porter secours à un camarade, les mains levées en signe de pacifisme, il a été atteint à son tour par des projectiles au bras et à l’abdomen. Cet étudiant en marketing digital de vingt-deux ans compte parmi les centaines de blessés encore hospitalisés une semaine après les manifestations. Il affirme aujourd’hui, depuis son lit d’hôpital, n’éprouver aucun remords.
Ces rassemblements, initiés par la jeune génération pour dénoncer la corruption et le blocage des réseaux sociaux, ont rapidement dégénéré. Les manifestants réclamaient des perspectives d’emploi dans un pays où plus d’un jeune sur cinq est sans activité. La réponse policière, d’une rare violence, a provoqué une escalade inédite. Bilan officiel soixante-douze morts et des centaines de blessés, tandis que plusieurs édifices symboliques du pouvoir partaient en fumée.
Sous la pression populaire, le Premier ministre en poste a présenté sa démission. Il a été remplacé par une ancienne présidente de la Cour suprême, chargée de conduire une transition jusqu’aux prochaines élections. Pour beaucoup de jeunes Népalais, cette issue constitue une victoire politique majeure.
Au chevet d’Aditya, sa cousine veille jour et nuit. Elle salue son courage et celui de toute sa génération. Dans la même chambre, Subash Dhakal, dix-neuf ans, blessé aux deux genoux, devra rester immobilisé plusieurs mois. Sa mère, enseignante, se dit admirative du mouvement conduit par la jeunesse. Elle avait elle-même manifesté auparavant sans obtenir gain de cause. Aujourd’hui, elle estime que le sacrifice de son fils et de tant d’autres a forcé le destin.
Malgré la douleur et l’incertitude qui persistent, ces jeunes blessés partagent un même sentiment. Leur combat a fait tomber un régime et ouvert une nouvelle ère politique. Ils se disent prêts, si nécessaire, à recommencer. La détermination reste intacte, et l’espoir aussi.
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