Sports
MotoGP: Quartararo devant Zarco offrent à la France un doublé historique
Premier doublé français dans la catégorie reine de la vitesse moto ! Fabio Quartararo (Yamaha) a remporté le Grand Prix de Doha (Qatar), deuxième manche de la saison de MotoGP, devant Johann Zarco (Ducati-Pramac) dimanche.
Outre la performance sportive inédite, on retiendra la complicité entre les deux pilotes, hilares sur le podium, hurlant la Marseillaise à plein poumons avec Zarco en chef d’orchestre.
Pour trouver deux Français dans le top 3 dans la catégorie reine avant eux, il faut remonter en… 1954 en France, à Reims, pour la victoire de Pierre Monneret devant Jacques Collot, 3e.
Le débutant espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac), qui avait signé la pole position, complète le podium (son premier dans l’élite pour son deuxième GP) sur le circuit de Losail.
Auteur d’une course « très mature », selon sa propre appréciation, Martin a mené jusqu’à quatre tours de l’arrivée, quand Quartararo l’a passé le premier. Puis Zarco a fait de même dans les derniers mètres.
« Je n’ai pas gagné beaucoup (trois fois la saison dernière en MotoGP, ndlr) mais cette victoire, waouh », a soufflé le N.20, qui compte fêter ça avec… un McDonald’s. « Je suis remonté de la 8e place au milieu de la course. C’est un moment incroyable, j’ai toujours rêvé de gagner au Qatar ! »
Zarco leader du championnat
Cerise sur le gâteau, Zarco (grâce à ses deux 2e places lors des deux GP inauguraux au Qatar) mène le classement des pilotes avec 40 points, quatre longueurs devant Quartararo, 2e à égalité de points avec son équipier espagnol Maverick Vinales.
Si cela reste anecdotique si tôt dans la saison, c’est très positif sachant que les deux hommes ont changé d’équipe pendant l’hiver.
« En arrivant ici pour les essais d’avant saison il y a 35 jours, je ne m’attendais pas à ça », a reconnu le leader, promu de Ducati-Avintia à Ducati-Pramac. « Je mène le championnat mais j’ai encore des choses à apprendre et à mieux contrôler. Si j’y parviens, je vais pouvoir m’amuser sur d’autres circuits », s’est-il félicité.
« On a beaucoup travaillé pendant l’hiver pour atteindre ce but », a renchéri Quartararo, 5e la semaine passée pour une première course avec Yamaha qu’il estime avoir géré « comme un débutant ».
Les Espagnols Alex Rins (Suzuki) et Maverick Vinales (Yamaha), vainqueur du GP du Qatar sur le même tracé dimanche dernier, terminent au pied du podium.
L’Italien Francesco Bagnaia (Ducati), le champion en titre, l’Espagnol Joan Mir (Suzuki), le Sud-Africain Brad Binder (KTM), l’Australien Jack Miller (Ducati) et l’Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia) complètent le Top 10 le plus serré de l’histoire (5 sec 382/1000).
C’est d’ailleurs aussi le cas du Top 15, avec un écart de 8 sec 928/1000 !
Rossi au ralenti
Les Italiens de Yamaha-SRT, par contre, ont encore déçu. Le vice-champion en titre Franco Morbidelli n’est que 12e et la légende Valentino Rossi 16e après avoir réalisé les plus mauvaises qualifications de sa carrière en GP, terminées 21e et avant-dernier.
Pour rappel, l’Espagnol Marc Marquez (Honda), qui soigne toujours une fracture au bras droit subie l’été dernier, est forfait au minimum pour les deux premières courses de la saison.
En Moto3, le débutant espagnol Pedro Acosta (KTM), 16 ans, a créé la sensation en s’imposant pour sa deuxième course seulement en Mondial… après avoir pris le départ de la voie des stands suite à une pénalité !
Comment y est-il parvenu ? « Je ne sais pas », a répondu celui qui était 2e la semaine passée. « Quand vous travaillez avec les meilleurs, vous pouvez le faire. » « Après ma pénalité hier, je voyais un peu tout en noir, a-t-il admis. Mais ce matin, en me levant, j’ai dit à mon assistant: mec, on peut le faire. » Et Acosta l’a bel et bien fait !
En Moto2, le Britannique Sam Lowes (Kalex) a remis ça, une semaine avoir remporté le GP du Qatar.
Après un mois dans le Golfe, le MotoGP va désormais retrouver l’Europe, à commencer par Portimao (Portugal) du 16 au 18 avril.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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