Sports
Monte-Carlo: retour en fanfare sur la terre battue
Un tableau riche, avec notamment Novak Dokovic et Rafael Nadal, dans un cadre idyllique: après une saison sur terre battue annulée au printemps 2020, le tennis fait son retour sur la brique pilée dimanche au Masters 1000 de Monte-Carlo où l’on déplorera néanmoins quelques manques.
. Du lourd sur les courts
Novak Djokovic et Rafael Nadal, qui n’ont plus joué depuis l’Open d’Australie remporté par le Serbe en février, sont de retour à la compétition avec pour objectif affiché Roland-Garros (30 mai-13 juin). Devenu détenteur du record de semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale (il entamera sa 316e lundi), Djokovic se concentre désormais, comme Nadal, sur les tournois du Grand Chelem pour s’emparer du record de titres majeurs. Nadal a égalé à Roland-Garros – exceptionnellement décalé à l’automne l’an dernier – le record de 20 sacres détenu par Roger Federer et Djokovic en est à 18 après sa victoire à Melbourne. Le Serbe, comme l’Espagnol, étaient blessés en Australie. Le N.1 a-t-il récupéré de sa déchirure abdominale? Le N.3 est-il remis de son mal de dos? Quoi qu’il en soit, ils ne pourront s’affronter qu’en finale.
Nadal, roi de la terre, qui visera son 12e titre en Principauté, s’est entraîné samedi sous le regard de son coach Carlos Moya et de son oncle Toni Nadal qui était là… pour son nouveau poulain Felix Auger-Aliassime, partenaire d’entraînement du jour de Rafa.
Daniil Medvedev, N.2 mondial, va lui tenter de se rapprocher de Djokovic au classement ATP, mais au vu de ses résultats sur terre battue, il tentera surtout d’éviter de se faire rattraper par Nadal… « Peut-être qu’en 2050 je parviendrai à passer le premier tour à Roland-Garros », a d’ailleurs ironisé le Russe -battu quatre fois d’entrée à Roland-Garros en autant de participations- sur les réseaux sociaux en légende d’une photo le montrant à l’entraînement sur terre.
Prétendront également au titre les jeunes confirmés Stefanos Tsitsipas (5e), Alexander Zverev (6e) et Andrey Rublev (8e), ainsi que les jeunes pousses Hubert Hurkacz (16e), récent vainqueur à Miami, et Jannik Sinner (23e), finaliste en Floride. Sans oublier Fabio Fognini (18e), qui défendra son titre acquis en 2019.
. Des absences
Se faisant de plus en plus rare, sa présence n’en est que plus attendue, son absence que plus regrettée: Roger Federer est de nouveau absent à Monte-Carlo. Ayant fait son retour à Doha après 13 mois d’absence et deux opérations du genou droit, le Suisse a choisi de repousser ses débuts sur terre. Federer, qui ne s’est plus aligné depuis 2016 à Monte-Carlo où il ne s’est jamais imposé, est attendu à Madrid (2-9 mai). L’autre absent de marque est Dominic Thiem (4e), l’un des principaux opposants à Nadal sur terre battue. L’Autrichien, qui avait déjà renoncé à Miami, a expliqué qu’il n’était « pas à 100% » et qu’il préférait s’entraîner sur terre en Autriche.
Le public manquera également à cette édition 2021 jouée à huis clos pour raisons sanitaires. Pas besoin dans ces conditions de monter les imposantes tribunes autour du court Rainier III.
Pas de soleil non plus prévu pour les premiers jours au moins. C’est même la pluie qui est attendue dimanche et lundi…
. Les Français
On avait quitté Gaël Monfils (13e) en pleurs et totalement désemparé après sa défaite au premier tour en Australie. Il est de retour sur les courts à Monte-Carlo mais sans aucun repère. Il faudra vite en trouver pour affronter au premier tour le terrien Pablo Andujar (70e), puis éventuellement l’Argentin Guido Pella (48e) ou Lucas Pouille (84e), dont le retour après 17 mois d’absence pour blessure est compliqué. Il bénéficie à Monte-Carlo d’une invitation pour entrer dans le tableau principal.
Benoît Paire (33e), dont les derniers mois ont été psychologiquement très compliqués, affrontera au premier tour Jordan Thompson (62e). Adrian Mannarino (35e) sera opposé à un qualifié, Jérémy Chardy (52e) à Alexander Bublik (42e) et Ugo Humbert (31e) à John Millman (44e).
En revanche, Corentin Moutet et Pierre-Hugues Herbert n’ont pas passé le premier tour des qualifications.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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