Sports
Mondial 2022: avec Giroud et les blessés, les paris assumés de Deschamps
En convoquant des Bleus convalescents comme Raphaël Varane, Didier Deschamps s’est éloigné mercredi de certains principes pour le Mondial-2022, assumant le choix d’une liste élargie et la cohabitation entre Olivier Giroud et Karim Benzema, longtemps évitée.
Le sélectionneur de l’équipe de France a mis fin au suspense en appelant 25 joueurs, dont 11 champions du monde en titre, animés de la même ambition: décrocher la troisième étoile du football français au Qatar (20 novembre-18 décembre) après 1998 et 2018.
Sur le plateau de TF1, la grand-messe télévisuelle n’a pas réservé de surprise majeure car Deschamps a refusé, à ce stade, de se priver du moindre cadre, à l’exception du gardien N.2 Mike Maignan, touché à un mollet et écarté au profit de Steve Mandanda, 37 ans, et Alphonse Areola.
Autour du capitaine Hugo Lloris et du redoutable trident offensif formé par Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Karim Benzema, tous les autres joueurs convalescents sont ainsi intégrés à l’effectif, du vice-capitaine Varane (cuisse) à Presnel Kimpembe (tendon d’Achille), en passant par le défenseur Jules Koundé (cuisse).
Seront-ils remis à temps ? L’inquiétude entoure le secteur défensif, faisant peser le risque d’une rechute ou d’un manque de rythme pour la phase de groupes, comme au Mondial-2002 avec Zinédine Zidane, ou à l’Euro-2008 avec Patrick Vieira, deux mauvais souvenirs.
Face aux incertitudes, Deschamps s’est donc résolu à élargir légèrement sa liste à 25 joueurs et non 23 ou 24.
Des ajustements possibles
En poste depuis plus de dix ans, Deschamps connaît toutefois le règlement sur le bout des doigts: sa liste définitive, de 23 à 26 joueurs, ne sera envoyée à la Fifa que lundi, avant 19h00, ce qui lui laisse une certaine marge pour affiner son effectif.
Et en cas de blessure sérieuse, des remplacements de dernière minute sont toujours autorisés jusqu’au 21 novembre, veille de l’entrée en lice contre l’Australie.
Intenable à 36 ans avec l’AC Milan, Olivier Giroud a su, de son côté, se rendre indispensable à son sélectionneur et jouera sa troisième Coupe du monde.
Avant de viser au Qatar le record de 51 buts détenu par Thierry Henry, qu’il talonne de deux unités, l’ancien joueur d’Arsenal et Chelsea voit sa longévité récompensée en devenant le joueur de champ tricolore le plus âgé de l’histoire à participer à un Mondial.
Ce n’était pas gagné. Depuis l’Euro-2021, Deschamps avait toujours laissé le Chambérien de côté lorsque Benzema était disponible, jugeant « difficile » pour Giroud d’accepter, avec ses états de service sous le maillot bleu, un rôle de doublure sans grincer des dents.
Mais les performances du « phénix » tricolore, autant que les soucis physiques de Benzema, Ballon d’Or touché par des douleurs à une cuisse, ont fini de convaincre « DD ».
Milieu rajeuni
Aux côtés de Mbappé et Griezmann, indispensables de la ligne offensive, Deschamps invite Kingsley Coman et Christopher Nkunlu à leur premier Mondial, et en offre un deuxième à Ousmane Dembélé.
En l’absence de Paul Pogba et N’Golo Kanté, duo totem de 2018, le milieu de terrain sera composé d’Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot, épaulés par le Monégasque Youssouf Fofana, le Madrilène Eduardo Camavinga et les Marseillais Jordan Veretout et Mattéo Guendouzi.
En défense, les inconnues persistent. Varane n’a pas rejoué depuis son inquiétante blessure du 22 octobre et Kimpembe n’a disputé que 70 minutes depuis début septembre, victime d’une lésion à une cuisse puis d’un coup au tendon d’Achille la semaine dernière.
Mais ils sont au rendez-vous, comme Koundé, Ibrahima Konaté, William Saliba, Dayot Upamecano et les champions du monde Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, capables de jouer au centre comme sur un côté. Ce dernier aura le bonheur de partager un Mondial avec son cadet Theo, devenu indiscutable depuis un an.
A gauche, ni Lucas Digne ni Ferland Mendy ne sont là. A droite, Jonathan Clauss, profil idéal dans une défense à cinq, est laissé à quai. Ce qui plaide pour un éventuel retour à une défense à quatre, force du Mondial russe
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Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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