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Mona Zaki relève le défi d’incarner Oum Kalthoum au cinéma

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_**Le biopic « El Sett », présenté en avant-première à Marrakech, explore le parcours exceptionnel de la diva égyptienne, interprétée par une actrice ayant consacré plus d’un an à sa préparation.**_

L’actrice égyptienne Mona Zaki s’est attelée à l’un des rôles les plus exigeants de sa carrière. Elle incarne la légendaire Oum Kalthoum dans une œuvre cinématographique signée Marwan Hamed. Le projet, intitulé « El Sett », a nécessité une longue période de travail pour approcher la stature de cette figure majeure de la culture arabe.

La préparation a duré plus d’une année, incluant un entraînement vocal, scénique et postural rigoureux. Bien que la bande-son ne repose pas sur sa propre voix, l’interprète a dû maîtriser les nuances et les évolutions du timbre de la chanteuse à travers les époques. Mona Zaki reconnaît l’ampleur de la tâche, évoquant une certaine appréhension initiale face à ce personnage historique.

Le film retrace les moments clés de l’existence d’Oum Kalthoum, depuis ses débuts dans le delta du Nil jusqu’à son ascension internationale. Il s’ouvre sur un épisode symbolique, ses concerts à l’Olympia de Paris en 1967, dont les recettes furent intégralement versées à l’effort de guerre égyptien. Le récit met en lumière son parcours singulier, marqué par une détermination constante.

Née dans un milieu modeste à la fin du XIXe siècle, la future diva commence par interpréter des chants religieux lors de cérémonies rurales, souvent vêtue en garçon pour contourner les conventions sociales. Repérée pour son talent, elle rejoint Le Caire à la fin des années 1920, posant les bases d’une carrière qui transcende rapidement les frontières.

Le réalisateur Marwan Hamed souligne la dimension à la fois publique et intime du personnage. Selon lui, Oum Kalthoum incarnait une force et une résistance incontestables sur scène, tout en dissimulant une part de vulnérabilité dans sa vie privée. Il insiste sur sa capacité à imposer ses choix artistiques, sans jamais céder aux modes passagères.

Pour Mona Zaki, incarner cette icône fut une expérience aussi intimidante qu’enrichissante. Elle relève que l’artiste demeure, un demi-siècle après sa disparition, une présence vivante dans l’imaginaire collectif. Son héritage, porté par une voix immédiatement reconnaissable, continue de résonner bien au-delà de la seule musique.

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