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Moins d’exercice à cause du Covid? Mauvais pour la santé, tacle le monde du sport

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Face aux fermetures des salles de sport et des piscines dans plusieurs grandes villes de France pour cause de Covid-19, les acteurs du sport brandissent en retour l’argument de la santé, inquiets des répercussions du manque d’activité physique sur l’état des Français.

Après la période de sport à la maison imposée au printemps par le confinement, sauf pour les joggeurs, le sport a repris doucement à la rentrée.

Mais de nouvelles restrictions sanitaires ont conduit depuis 15 jours à la fermeture des salles de sport, des gymnases et des piscines, excepté pour les moins de 18 ans, dans plusieurs grandes villes de France. Et la liste des communes concernées s’est encore allongée jeudi soir.

Côté clubs et associations, le moral est dans les chaussettes.

Fin septembre, le nombre de licences est en baisse de 25% par rapport à 2019, a récemment précisé à l’AFP, Denis Masseglia, président du Comité national olympique français (CNOSF), encore estomaqué par les propos d’Olivier Véran sur des salles de sport « lieux de contamination importants ».

Le ministre de la Santé avait justifié, quelques jours après: « tous les endroits clos où on ne porte pas de masque, où il peut y avoir de la sueur, sont des endroits hélas propices à la diffusion de virus, c’est ce que nous disent les scientifiques et les médecins ».

Pour Jean-François Toussaint, directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), ces fermetures sont « un non-sens ». Elles « montrent bien que les instances ne comprennent pas l’importance et l’intérêt sanitaire de l’activité physique ou sportive », explique-t-il à l’AFP.

« Le contraire de la maladie »

« On ne cesse de démontrer les effets bénéfiques de l’activité physique et sportive sur un très grand nombre de pathologies, sur les cancers, les maladies cardio-vasculaires, sur les maladies infectieuses aussi et sur le renforcement de la défense immunitaire », argumente-t-il.

Mal du siècle, la sédentarité provoque selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chaque année plus de trois millions de décès dans le monde, d’où sa recommandation des fameuses 30 minutes d’activité quotidienne.

Depuis 2016 en France, le sport peut se prescrire par ordonnance dans le cadre des affections de longue durée (AVC, diabète, troubles cardiaques…)

« Il est urgent d’inverser la vision du risque lié à la pratique sportive: le sport renforce nos défenses face au virus et à sa circulation et non l’inverse! », s’émeuvent de concert les présidents des fédérations de handball, basket et volley-ball, déconcertés par les récentes décisions.

Dans une tribune, un ancien handballeur de Toulouse, Kobé Myaro, directeur de plusieurs salles de sport, convoque Jean Giraudoux: « +le sport consiste à déléguer au corps quelques unes des vertus les plus fortes de l’âme: l’énergie, l’audace, la patience. C’est le contraire de la maladie+ ».

Le sport sert à prévenir les maladies chroniques, à lutter contre le diabète ou l’obésité. Or, ce sont précisément ces pathologies qui rendent plus vulnérables au coronavirus.

« Des raisonnements à l’ancienne »

Le « sport santé » fait pourtant bien partie des politiques publiques.

En début de semaine, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, rappelait l’une de ses priorités: développer le sport à l’école car il est un « véritable enjeu de santé, d’épanouissement, d’égalité et de réussite pour les élèves ».

Sans compter que le sport, alors que la période d’incertitude sanitaire et sociale peut nourrir l’anxiété, fait du bien à la tête.

« On l’a mesuré », explique M. Toussaint, évoquant « la réduction du risque d’anxiété, de dépression, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), ou encore de comportements de type boulimiques ».

Mais alors pourquoi le sport n’est-il pas plus mis en avant en ce moment ?

« On est sur des raisonnements +à l’ancienne+, ceux du conseil scientifique actuel, mais qui sont aussi encore très prévalents dans les couloirs du ministère de la Santé », tacle M. Toussaint, professeur de physiologie.

Ces jours-ci, le sport a néanmoins droit de cité à l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui accueille des patients convalescents du Covid-19 au sein de sa plateforme de réhabilitation par l’activité physique pour les maladies chroniques.

Économie

GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir

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GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir

Dans un contexte de difficultés financières, GiFi sécurise un appui bancaire pour sa restructuration. Une nouvelle gouvernance est mise en place pour piloter le futur de l’entreprise.

Le groupe de magasins GiFi, qui emploie 6.000 personnes, a réussi à rallier ses banques autour d’un plan de restructuration ambitieux. Cette initiative vise à assurer la pérennité de l’entreprise en instaurant une gouvernance renouvelée et en définissant une feuille de route stratégique pour les trois années à venir.

Philippe Ginestet, le fondateur de 70 ans de cette chaîne de magasins, annonce son retrait des fonctions opérationnelles, cédant la place à un directoire. « Je quitte mes fonctions opérationnelles avec le sentiment du devoir accompli », déclare-t-il dans un communiqué. Il devient président du conseil de surveillance, tandis que la holding GFG, qu’il contrôle à 60%, reste l’actionnaire majoritaire.

Cette restructuration, qui inclut un plan stratégique de trois ans, vise à redonner un souffle au groupe. L’avocat de GiFi, Me Christophe Dejean, souligne que la conversion partielle de la dette en capital et l’abandon de créances par les banques sont des éléments clés pour la pérennité de la société. Ces mesures, couplées à un apport financier de 100 millions d’euros par M. Ginestet et à des facilités accordées par l’État, offriront à GiFi la flexibilité nécessaire pour poursuivre sa stratégie à court terme.

Les syndicats, bien que conscients des enjeux, expriment un certain soulagement quant au maintien de l’ancrage de l’entreprise à Villeneuve-sur-Lot. Franck Virlogeux, délégué Force ouvrière, se félicite de cette décision qui préserve l’identité locale de l’entreprise. Cependant, ils restent vigilants sur les implications sociales de ce plan financier, anticipant des mesures de réduction d’effectifs.

L’accord de restructuration doit encore être validé par le tribunal de commerce de Toulouse, mais il représente un tournant décisif pour GiFi. Ce plan de renouveau, encore en construction, met l’accent sur l’innovation, le positionnement prix et des économies dans les domaines du marketing et de la logistique. La concurrence accrue, notamment de la part de chaînes comme Action ou de plateformes en ligne comme Temu, ainsi que des difficultés opérationnelles liées à un changement de système informatique, ont mis à mal les performances financières de l’entreprise ces dernières années.

Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, GiFi doit désormais naviguer dans un marché en pleine évolution, tout en assurant la stabilité et la croissance pour ses employés et ses partenaires.

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Économie

Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

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Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

À partir du 1er février, une réduction significative des coûts de l’électricité est annoncée pour les ménages et les petites entreprises.

Après une période marquée par des augmentations continues, les consommateurs d’électricité en France vont bénéficier d’une baisse notable de leurs factures dès le mois prochain. Cette diminution, la première en une décennie, s’élèvera à 15 % pour la majorité des ménages souscrits aux tarifs réglementés, touchant ainsi plus de 24 millions de foyers. Ce changement intervient malgré une augmentation des taxes et des coûts de distribution de l’électricité.

La baisse des tarifs est principalement due à la chute des prix de l’énergie sur les marchés européens, qui permet de compenser les hausses des taxes et des coûts d’acheminement. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE), a souligné que cette réduction était inattendue, étant donné que les prévisions initiales tablaient sur une baisse de 14 %. La facture moyenne d’un ménage de quatre personnes en maison individuelle pourrait ainsi diminuer de 651 euros par an, tandis qu’un foyer de trois personnes en appartement verrait une économie de 389 euros, et un couple sans enfant, une réduction de 107 euros.

Cette mesure profite également aux petites et moyennes entreprises (PME), y compris celles à forte consommation énergétique, qui pourront souscrire à des contrats au tarif réglementé dès le 1er février. Cependant, pour les 10 millions de particuliers ayant opté pour des offres de marché, l’impact de cette baisse dépendra des décisions de leurs fournisseurs, qui ont la liberté de répercuter ou non les augmentations des taxes et des coûts d’acheminement.

Le sujet des tarifs de l’électricité a été au cœur des débats politiques récents, ayant même contribué à la chute du gouvernement précédent. La pression politique, notamment de la part du Rassemblement national, a contraint le gouvernement à revoir ses plans concernant l’augmentation de la taxe sur l’électricité, initialement prévue pour rapporter 3,4 milliards d’euros. Le nouvel exécutif a décidé de maintenir la taxe à son niveau d’avant-crise, ajusté pour l’inflation, ce qui signifie que l’accise remontera à 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.

En outre, la CRE a pris des mesures pour amortir l’impact des hausses des coûts de transport et de distribution de l’électricité, le Turpe, en les reportant et en les avançant de manière à ce qu’elles soient moins ressenties par les consommateurs. La prochaine augmentation des tarifs n’est pas attendue avant août 2026, offrant ainsi un répit aux foyers et aux entreprises dans un contexte économique incertain.

Cette réduction des tarifs réglementés de l’électricité marque une victoire pour les consommateurs français, leur offrant un soulagement financier significatif dans un climat où les dépenses énergétiques sont scrutées de près.

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Économie

En 2025, l’État va prendre un milliard d’euros aux mutuelles

### Le gouvernement prévoit une contribution exceptionnelle des mutuelles pour combler le déficit de la Sécurité sociale

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En 2025, l'État va prendre un milliard d'euros aux mutuelles

En 2025, l’État envisage de prélever un milliard d’euros sur les mutuelles pour financer le budget de la Sécurité sociale, suscitant des inquiétudes sur une éventuelle hausse des cotisations en 2026.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025 met en lumière une nouvelle mesure fiscale qui pourrait peser sur les mutuelles. Selon des informations relayées par Le Parisien, le gouvernement envisage de réclamer une contribution exceptionnelle d’environ un milliard d’euros aux complémentaires santé. Cette décision intervient dans un contexte où le déficit de la Sécurité sociale se creuse, et où les pouvoirs publics cherchent activement des sources de financement pour y remédier.

Cette annonce fait suite à la déclaration de politique générale de François Bayrou, qui avait initialement envisagé une augmentation de la participation des mutuelles au remboursement des soins, mais qui y a finalement renoncé. Face à ce revirement, le gouvernement se tourne vers une autre solution pour combler le déficit. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a justifié cette mesure en soulignant que « les mutuelles ont déjà augmenté et l’État leur demande la restitution de cette somme ».

L’inquiétude majeure pour les assurés est la potentielle répercussion de cette contribution sur le coût des mutuelles. Une étude annuelle de la Mutualité Française, publiée en décembre, a déjà révélé une augmentation des tarifs des mutuelles de 6 % en 2025. Cette hausse était justifiée par l’augmentation des coûts de santé, la revalorisation des consultations médicales, et un transfert de charge de 5 % des consultations et des médicaments, prévu dans le précédent PLFSS.

L’ajout de 100 millions d’euros dans le nouveau PLFSS pourrait exacerber cette tendance. Cependant, le ministère de la Santé, par la voix de Catherine Vautrin, s’est engagé à veiller à ce que cette contribution ne soit pas directement répercutée sur le tarif des mutuelles pour les usagers. Elle a affirmé, lors d’une interview sur BFMTV-RMC, que « l’État sera extrêmement vigilant pour que cette mesure ne se traduise pas par une hausse des cotisations pour les assurés ».

Si cette contribution exceptionnelle vise à renflouer les caisses de la Sécurité sociale, son impact sur le budget des ménages reste à surveiller de près. Les débats à l’Assemblée nationale autour de ce budget promettent d’être animés, alors que les Français s’interrogent sur la pérennité et le coût de leur couverture santé.

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