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Mission réussie: une sonde japonaise rapporte aux terriens de la poussière d’astéroïde

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Une sonde japonaise a largué avec succès sur Terre de précieux échantillons prélevés sur un lointain astéroïde, qui pourraient nous renseigner sur la naissance de notre univers.

La sonde Hayabusa-2 (« faucon pèlerin » en japonais) avait été lancée en 2014 et avait prélevé l’an dernier une centaine de milligrammes de particules de l’astéroïde Ryugu (« palais du dragon »), situé à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre.

Les scientifiques espèrent que ces échantillons, enfermés dans une petite capsule larguée sur Terre dans la nuit de samedi à dimanche, fourniront des indices sur le système solaire à sa naissance il y a 4,6 milliards d’années.

La composition des corps célestes de grande taille comme la Terre change radicalement après leur formation, sous l’effet de la température et de la pression, contrairement à celle des astéroïdes, beaucoup plus petits, a expliqué le chef de la mission Makoto Yoshikawa.

« On peut donc penser que des substances datant de 4,6 milliards d’années s’y trouvent toujours ». La présence éventuelle de matières organiques pourrait nous renseigner sur la manière dont la vie est apparue sur Terre, a-t-il ajouté.

Comme une étoile filante

La capsule contenant les échantillons a pénétré dans l’atmosphère terrestre peu avant 02H30 du matin dimanche heure du Japon (17H30 GMT samedi), créant dans le ciel une trace semblable à celle d’une étoile filante.

Ce petit conteneur s’était séparé de la sonde samedi et l’agence spatiale japonaise (Jaxa) a déclaré dimanche matin qu’il avait été récupéré grâce à des balises dans le désert de Woomera (sud de l’Australie).

« Après six ans de voyage spatial, nous avons été capables de ramener ce matin une boîte à trésors », a déclaré le chef de projet Yuichi Tsuda lors d’une conférence de presse.

Mme Megan Clark, qui dirige l’agence spatiale australienne, a salué « une réalisation merveilleuse », alors que 2020 a été « une année difficile » avec le virus.

Protégés de la lumière du soleil et des radiations, les échantillons feront l’objet en Australie d’examens préliminaires pour détecter notamment des émissions de gaz avant d’être envoyés par avion au Japon.

Lors de sa mission, la sonde, de la taille d’un réfrigérateur, a prélevé en 2019 sur l’astéroïde à la fois de la poussière de surface et des substances obtenues par forage.

La moitié de la matière recueillie sera partagée entre la Jaxa, la Nasa et des organisations internationales, et le reste sera conservé pour des études futures, au fur et à mesure des progrès de la technologie analytique.

« Nous n’avons jamais eu de tels matériaux (…) de l’eau et des matières organiques feront l’objet de recherches », a dit Motoo Ito, chercheur à la Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology.

Dix ans de plus

Après cette livraison expresse, le travail de la sonde n’est pas terminé : les scientifiques de l’agence spatiale japonaise prévoient de prolonger sa mission de plus de dix ans en ciblant deux nouveaux astéroïdes.

Hayabusa-2, qui reste en « parfait état » selon Yuichi Tsuda, effectuera d’abord une série d’orbites autour du soleil pendant environ six ans pour enregistrer des données sur la poussière dans l’espace interplanétaire et observer des exoplanètes.

La sonde s’approchera ensuite de sa première cible en juillet 2026. Tout en restant à une certaine distance de l’astéroïde 2001 CC21, les scientifiques espèrent néanmoins qu’elle pourra le photographier « en passant à grande vitesse ».

Hayabusa-2 se dirigera ensuite vers sa cible principale, 1998 KY26, un astéroïde sphérique d’un diamètre de seulement 30 mètres. Lorsque la sonde l’atteindra en juillet 2031, elle sera à environ 300 millions de kilomètres de la Terre.

La prolongation de sa mission comporte des risques, notamment celui de voir ses équipements se dégrader dans l’espace profond.

La sonde est le successeur du premier explorateur d’astéroïdes de la JAXA, Hayabusa. En 2010, cette sonde a ramené de la poussière d’un plus petit astéroïde, en forme de pomme de terre, à l’issue d’une odyssée de sept ans, déjà saluée comme un exploit scientifique.

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16 500 Animaux Abandonnés : une situation critique pour la SPA

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16 500 Animaux Abandonnés : une situation critique pour la SPA

Un été « catastrophique » avec une augmentation d’abandons par rapport à 2022.

La SPA a fait état ce mercredi d’une « situation critique » après la prise en charge cet été dans ses 63 refuges de 16 498 animaux, 11 564 chats, 4 054 chiens, 844 nouveaux animaux de compagnie essentiellement des rongeurs et 36 équidés durant la période estivale. « Un bilan de l’été lourd de conséquences », estime la SPA, le nombre d’abandons entre le 1er mai et le 31 août étant quasiment identique à celui de l’été dernier qui marquait déjà un triste record par rapport à l’année précédente.

Les adoptions ont, elles, baissé de 5,2 % par rapport à l’été 2022, une situation qui ne permet pas de libérer des places pour accueillir de nouveaux pensionnaires. « Nos équipes sont épuisées et doivent rester sur le front pour s’occuper de tous ces orphelins de l’été. Nous avons actuellement 7 994 animaux présents sur l’ensemble de nos sites », soit une augmentation de 2,4 % par rapport à l’été dernier, s’alarme dans un communiqué Jacques Charles Fombonne, le président de la SPA.

Pour lutter contre le fléau des abandons et sensibiliser le public, la SPA lance l’opération « Humain perdu », une campagne d’avis de recherche inversés. La campagne comprend cinq autres affiches aussi surprenantes figurant des chiens et des chats qui prennent la parole pour décrire leurs propriétaires qu’ils espèrent naïvement retrouver grâce à ces annonces placardées dans les rues. Un rappel des faits y évoque le motif de l’abandon : des frais vétérinaires trop élevés, des allergies, un animal vieillissant, un déménagement, un chien aux besoins particuliers non pris en compte qui finit par faire des dégâts, un départ en vacances… «Autant de situations traumatisantes relevées au quotidien par les équipes des refuges pour sauver ces animaux de l’irresponsabilité de leurs maîtres », s’indigne la SPA.

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Monde

Planète : La sonde russe Luna-25 s’est écrasée sur la Lune, annonce Roscosmos

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Planète : La sonde russe Luna-25 s'est écrasée sur la Lune, annonce Roscosmos

La première sonde russe depuis 1976 s’est écrasée après un incident survenu samedi lors d’une manoeuvre préalable à son alunissage.

Un coup dur pour l’exploration spatiale russe : la sonde Luna-25, lancée dans le but de marquer le retour de la Russie vers la Lune, s’est écrasée sur le sol lunaire. Cet incident survient près de cinq décennies après le dernier lancement lunaire russe en 1976. Le drame s’est produit samedi dernier lors d’une manœuvre préalable à l’alunissage qui était originellement prévu pour ce lundi. L’agence spatiale Roscosmos a confirmé l’accident dans un communiqué publié dimanche 20 août.

Cette déconvenue survient à un moment critique pour le programme spatial russe. Le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé sa volonté de maintenir les ambitions spatiales de la Russie, malgré les difficultés de financement, les scandales de corruption et les tensions géopolitiques dues au conflit en Ukraine.

L’accident s’est produit après qu’une « impulsion ait été donnée pour former son orbite elliptique de pré-alunissage », et la communication avec la sonde Luna-25 a été perdue aux alentours de 14h57 [heure locale] samedi, selon Roscosmos. Les tentatives pour rétablir la communication avec la sonde les 19 et 20 août se sont soldées par un échec. L’agence spatiale a indiqué que, selon les résultats préliminaires de l’enquête, la sonde « a cessé d’exister à la suite d’une collision avec la surface lunaire ».

Pour comprendre les raisons de cet incident, une « commission interministérielle » sera formée, a annoncé Roscosmos. Cependant, les causes exactes de la défaillance technique ne sont pas encore divulguées.

La mission Luna-25 était considérée comme un projet audacieux visant à revitaliser le secteur spatial russe. Le directeur de Roscosmos, Iouri Borissov, avait reconnu le caractère risqué de la mission, en déclarant que la probabilité de réussite était estimée à environ 70%. Lancée avec succès dans la nuit du 10 au 11 août depuis l’Extrême-Orient russe, la sonde Luna-25 avait été placée en orbite lunaire le 16 août. Son alunissage était prévu pour ce lundi, marquant une nouvelle étape pour la Russie dans l’exploration spatiale.

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France

Soulèvements de la Terre : le Conseil d’Etat suspend la dissolution du Collectif écologiste

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Soulèvements de la Terre : le Conseil d'Etat suspend la dissolution du Collectif écologiste

Le juge des référés du Conseil d’État suspend temporairement la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre », exprimant des inquiétudes quant à la qualification de provocation à des actes violents. Une décision définitive sera rendue ultérieurement.

La dissolution des Soulèvements de la Terre, prononcée par un décret en conseil des ministres le 21 juin dernier, a été suspendue aujourd’hui par le juge des référés du Conseil d’État. Le collectif ainsi que plusieurs associations, partis politiques et particuliers avaient attaqué ce décret et demandé sa suspension en référé.

Pour qu’une demande de suspension en référé soit acceptée, il faut prouver l’existence d’une situation d’urgence et émettre un doute sérieux quant à la légalité de la mesure. Les juges des référés du Conseil d’État ont estimé que ces deux critères étaient remplis dans ce cas précis.

Les juges ont tout d’abord considéré que la dissolution du collectif portait atteinte à la liberté d’association et engendrait une situation d’urgence pour les requérants. Ainsi, la première condition requise pour ordonner la suspension était remplie.

Ensuite, les juges ont observé que les éléments fournis par le ministre de l’intérieur et des outre-mer pour justifier la dissolution des Soulèvements de la Terre n’étaient pas suffisants au regard des critères énoncés par l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Les actions du collectif, bien que revendiquant un caractère symbolique dans le cadre d’initiatives de désobéissance civile, ne semblaient pas cautionner des actes violents envers des personnes. Les juges ont également relevé que les actions entraînant des atteintes aux biens avaient été limitées en nombre et en impact. De ce fait, ils ont exprimé des doutes sérieux quant à la qualification de ces actions comme des actes troublant gravement l’ordre public.

Pour le moment, le Conseil d’État suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre de manière provisoire. Une décision définitive, rendue ultérieurement, permettra d’apporter un éclaircissement sur cette question. Cette décision devrait intervenir rapidement, probablement à l’automne, selon l’ordonnance rendue par le juge des référés aujourd’hui.

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