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Marseillan

Marseillan : Des constructions en nombre qui inquiètent

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©Image d'illustration

Dans la commune de Marseillan, les projets d’urbanismes fleurissent depuis quelques années. Une augmentation du nombre de constructions qui fait peur à certains.

« Au total, 27 immeubles de toute taille confondus poussent sur le village », d’après l’association Collectif Patrimoine Marseillan, « soit 1 000 logements »,précise Corinne Bastide, membre de l’opposition. 1000 logements supplémentaires pour une commune de 7 800 habitants (dernier chiffre INSEE), c’est bien ce qui inquiète l’opposition et certains citoyens qui se sont montés en collectif. L’une des préoccupations de Corinne Bastide est de ne pas voir son village se transformer en zone fantôme l’hiver, à la fin de la saison touristique. Elle nous confie : « Sur le village, le maire veut faire un Cap d’Agde bis, mais on aura des habitations vides l’hiver, nous on ne veut pas ça, ça ne va pas aider le commerce ».

Pour le maire, Yves Michel, ces constructions respectent totalement le plan d’urbanisme défini au préalable : « L’ambition de développement a été définie dans les documents d’urbanisme. Ces derniers ont fait l’objet d’une large concertation et par la suite, ont été validés par le conseil municipal bien avant les élections. Les électeurs ont confirmé la confiance à l’équipe en place pour atteindre les objectifs fixés ». En effet, Yves Michel et son équipe ont été réélus pour la troisième fois en 2020. Ce dès le premier tour.

La peur de perdre le patrimoine Marseillanais

Dans le PLU (plan local d’urbanisme), l’un des objectifs est bien de créer un « tourisme de qualité ». Des immeubles voient donc le jour en bord de mer. Cela interroge Christian Pino (membre de l’opposition) : « Avec un immeuble en zone pavillonnaire, les biens des résidents ne valent plus rien. Les promoteurs vont les voir en leur disant : là, il va se construire un truc. Si vous ne vendez pas maintenant, votre maison ne vaudra plus rien ». Cette crainte, c’est celle de perdre ce qui fait le patrimoine Marseillanais au profit d’une activité touristique valorisée. Sur le port, par exemple, Corinne Bastide s’inquiète devant l’architecture des immeubles presque finis, qu’elle trouve fades et sans charme : « C’est un patrimoine assez riche, classique des villages du sud, c’était plutôt sauvage ici. C’est comme si on voulait gommer le passé du village, ces nouvelles constructions n’ont pas d’âme ».

Yves Michel assure que toutes ces constructions sont conformes aux instructions d’urbanisme. Des instructions qui assurent une continuité du patrimoine architectural de Marseillan. Il ajoute : « Récemment, plusieurs permis de construire ont fait l’objet d’un refus (pour ces raisons), et sur ce point la population est en phase avec la municipalité ». Un autre des objectifs du PLU est de préserver le milieu naturel. Un point qui fait débat.

Un problème environnemental ?

Autant de construction, cela pose évidemment des questions environnementales. Pour l’opposition, les politiques d’urbanisme suscitent de gros problèmes écologiques. Pour Gisèle Guiraud : « L’étang de Thau est relativement fragilisé et ajouter une population touristique, plus de déchets, moins de biodiversité, tout va être à mal. On est déjà sur un équilibre précaire ». Corinne Bastide continue en évoquant un autre projet immobilier : « On se retrouve avec un lotissement dans une belle pinède, où il y a un puits ancien, un puits qu’ils veulent combler, où il y a plus de 100 arbres centenaires… Le maire donne son blanc-seing, mais c’est en procès ». De son côté, le maire affirme sa volonté de protéger l’étang. En évoquant les deux projets dans la zone du port, il précise : « Ils se situent sur l’emplacement de l’ancienne cave coopérative. Cette dernière était obsolète et faisait prendre de forts risques en matière de pollution de l’étang ».

La zone du port, la Baraquette, ou encore le chemin de l’infirmerie… Autant d’enjeux pour l’urbanisme à Marseillan qui feront l’objet de futurs articles.

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Marseillan

Marseillan : Bungalows municipaux : 7 millions d’euros de pertes !

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Marseillan : Bungalows municipaux : 7 millions d’euros de pertes !
©CapFun

La Ville de Marseillan, détentrice du record d’endettement de l’Hérault, continue d’accumuler des pertes abyssales en raison de sa gestion désastreuse.

La commune de Marseillan est secouée par un scandale financier majeur qui a conduit à des pertes estimées à 7 millions d’euros pour la municipalité. Le maire, Yves Michel, est au centre de cette controverse qui a émergé suite à des décisions de gestion critiquées remontant à plusieurs années.

Le parc de 80 maisonnettes de Marseillan-plage, initialement destiné à la location saisonnière et rapportant environ 100 000 euros de bénéfices annuels au début des années 2000, a été au cœur de cette affaire. En 2008, Yves Michel est élu maire et entreprend de rénover et d’améliorer ce parc. Les travaux ont débuté avec une première tranche coûtant 2M€ en 2012, suivie d’une seconde tranche en fin 2016, où les 80 maisonnettes ont été rasées pour être remplacées par 49 mobil-homes, représentant un coût supplémentaire de 8M€.

À la suite de ces travaux, la majorité municipale a alors décidé de confier, sans appel d’offres, la gestion du parc à la société Capfun pour une durée de 30 ans. Capfun devait verser en échange un loyer annuel de 235 000 euros à la commune. Cette opération semblait initialement intéressante, avec des recettes augmentées à 235 000 euros par an par rapport aux 100 000 euros précédents. Cependant, les coûts de remboursement des travaux, financés par un emprunt sur 30 ans (265 000 euros par an), ainsi que les impôts fonciers (30 000 euros), ont eu pour conséquence que la commune déboursait en réalité 295 000 euros dans cette opération.

À partir de 2017, la ville de Marseillan a déboursé 60 000 euros par an pour compenser les pertes de la concession confiée à Capfun. Cette situation a conduit à une chute spectaculaire des revenus, passant de 100 000 euros de recettes à 60 000 euros de pertes entre 2017 et 2022, soit un manque à gagner de 960 000 euros sur 6 ans.

En 2023, Yves Michel s’est vu contraint de vendre les 10 dernières maisonnettes encore en possession de la ville pour équilibrer le budget des locations, générant un bénéfice d’un million d’euros. Cependant, cette vente a eu pour conséquence de creuser encore davantage le déficit du budget.

Face à cette situation désastreuse, deux options se présentaient : soit continuer à verser 320 000 euros par an pendant 23 ans pour équilibrer le budget jusqu’en 2046, représentant un coût total de 7,36 millions d’euros pour les contribuables, soit se débarrasser rapidement du parc de bungalows, même si cela signifiait le vendre à perte.

La deuxième option a été privilégiée, et lors du Conseil municipal du 28 novembre 2023, le maire a annoncé son intention de mettre en vente le parc pour un montant de 4,9M€. Si cette vente aboutit au prix souhaité, cela signifierait une perte de 7 millions d’euros pour la commune.

Ces décisions discutables ont des répercussions graves sur les finances de la ville, qui détient le record d’endettement de l’Hérault. La commune verra sa dette augmenter de 15%, passant de 26 à 30 M€.

Pourtant, dès 2016, des avertissements avaient été formulés par l’opposition concernant les choix de gestion effectués par la majorité municipale. Elle avait exprimé ses préoccupations concernant la réduction du parc de location, la gestion privée, l’absence d’appel d’offres et les coûts financiers. Malheureusement, ces mises en garde sont restées sans réponse.

La situation actuelle plonge encore davantage la ville de Marseillan dans une crise financière inquiétante, et les contribuables devront faire face aux conséquences de ces décisions controversées pendant de nombreuses années.

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Frontignan

Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy

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Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy
©SèteAgglopôleMéditerranée

Malgré les vents contraires, François Commeinhes peut compter sur l’appui indéfectible du maire de Frontignan, Michel Arrouy.

Ce jeudi, à 17 heures, le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) se réunira à Villeyrac, marquant ainsi la rentrée politique pour les élus communautaires. Cependant, les mois récents ont été tumultueux au sein de la SAM, avec un désaveu significatif de la part de certains de ses vice-présidents et des critiques grandissantes envers François Commeinhes, son président.

Au cœur de la controverse se trouve une augmentation de 75 % de la taxe foncière que quatre vice-présidents de la SAM ont rejetée en bloc. De plus, un événement majeur, passé quasiment inaperçu cet été, a exposé la fragilité de la direction de François Commeinhes au sein de cette assemblée communautaire.

En juin 2023, François Commeinhes a demandé aux communes affiliées à la SAM de soumettre au vote de leurs conseils municipaux le transfert de la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC), qui relève actuellement de leur compétence, vers la communauté d’agglomération. Ce transfert a été l’occasion d’évaluer le sentiment général à l’égard de la présidence de François Commeinhes parmi les conseillers municipaux n’appartenant pas à la SAM.

Dans la lignée du mécontentement général envers la gestion de François Commeinhes, les conseillers municipaux des communes ont exprimé ouvertement leur désaccord et ont rejeté ce transfert de compétences. Sur les 14 communes concernées, 6 ont opposé leur refus. Soit quasiment la moitié des communes qui sont contre ce nouveau transfert de compétences à la SAM.

Les conseils municipaux de Mèze, Mireval, Montbazin, Balaruc-le-Vieux, Loupian et Bouzigues se sont tous prononcés contre la volonté de François Commeinhes, généralement en accord avec leur maire. Cependant, à Bouzigues, un fait notable s’est produit lorsque Cédric Raja a cherché à suivre la ligne du président de la SAM. Sa tentative a été violemment rejetée par une courageuse majorité municipale, isolant ainsi le maire de Bouzigues dans sa décision.

Selon nos informations, le motif avancé dans le refus des communes concernées est que de nombreux transferts de compétences profitent à la ville de Sète au détriment des autres communes. De plus, de nombreux problèmes de fonctionnement persistent au sein de la SAM. Ainsi, l’heure ne semble pas venue d’accorder un transfert supplémentaire qui pourrait une fois de plus défavoriser les communes qui se considèrent comme invisibles. Il reste à observer si ce transfert de compétences vers la SAM est juridiquement possible désormais, quand un grand nombre s’y oppose.

Malgré ces revers, François Commeinhes fera sa rentrée rentrée politique à la SAM avec confiance. Le maire affairiste de Sète garde toujours une faible majorité pour faire passé les délibérations discutable dans cette assemblée grâce au soutien indéfectible du maire socialiste de Frontignan, Michel Arrouy, et des conseillers communautaires frontignans qui l’accompagnent. Cette solidarité persistante soulève des questions sur les liens entre les politiciens locaux, en particulier lorsque leurs antécédents politiques sont variés.

Bien que François Commeinhes ait bénéficié du soutien de Robert Ménard lors des élections sénatoriales de 2014, il semble que le maire socialiste de Frontignan n’ait aucun problème à collaborer avec des individus ayant des liens passés avec l’extrême-droite. Il est à rappeler que le maire de Béziers avait annoncé, lors d’un meeting en soutien à Sébastien Pacull à Sète le 21 janvier 2020, qu’il avait contribué à mobiliser les voix des environs de Béziers afin de garantir à François Commeinhes un siège au Palais du Luxembourg. Manifestement, cela ne semble pas poser de problème au maire socialiste de Frontignan quand il s’agit de faire des affaires politiques, bien qu’il soit très enclin à dénoncer la montée de l’extrême droite dans sa commune.

Alors que la SAM traverse une période d’incertitude politique, l’énigme persistante demeure : jusqu’où ira le soutien indéfectible de Michel Arrouy envers François Commeinhes, quel que soit le prix à payer sur le plan politique ? Le conseil communautaire de ce jeudi pourrait donner quelques éléments de réponse à cette énigme politique.

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Marseillan

Marseillan détient le record d’endettement de l’Hérault : un avenir financier incertain

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Marseillan détient le record d'endettement de l'Hérault : un avenir financier incertain
©villedemarseillan

L’opposition municipale soulève des inquiétudes concernant la dette croissante de Marseillan, déclenchée par des investissements massifs.

Cela fait plusieurs années que le niveau d’endettement à Marseillan est une source d’inquiétude. Les investissements massifs de la ville, notamment la rénovation du port pour 7 millions en 2017 et la rénovation du complexe sportif et du stade pour 11 millions en 2022-2023, ont alimenté ce phénomène. Ces initiatives sont saluées par le maire de Marseillan, Yves Michel, comme une « volonté d’équiper notre commune de services d’exception ». Mais selon David Sauvade, élu de l’opposition, ces dépenses risquent d’entraîner la commune de 7800 habitants dans une spirale de dettes dangereuse.

David Sauvade a critiqué la tendance de Yves Michel à « voir grand » sans avoir les moyens financiers nécessaires pour soutenir ces ambitions. Il affirme que le maire de Marseillan a régulièrement eu recours à l’augmentation des impôts et à l’emprunt pour financer ces projets ambitieux. En effet, la taxe d’habitation a augmenté de 30 % en 2017 pour financer les travaux du port.

Les derniers chiffres du conseil municipal de la commune montrent que la dette totale de la ville s’élève à 39 millions d’euros, un niveau qui dépasse le seuil d’alerte, selon le rapporteur du budget. Chaque année, le maire de Marseillan doit rembourser plus de 3 millions d’euros de dette, ce qui réduit considérablement ses marges de manœuvre financière.

Le site du Ministère des Finances fournit des informations détaillées sur l’endettement des villes françaises. Selon les dernières données disponibles, la dette par habitant à Marseillan est la plus élevée des 33 villes de l’Hérault qui ont entre 5000 et 10 000 habitants. Avec 2629 euros de dette par habitant, Marseillan dépasse largement la moyenne de 1100 euros et la médiane de 908 euros pour ces villes. Ces chiffres n’incluent pas encore le coût de la rénovation du stade de 11 millions d’euros.

David Sauvade appelle à une « politique équilibrée, qui prend en compte les réels besoins de la population », affirmant que la stratégie actuelle de la ville n’est rien de plus qu’un mirage financier. Alors que Marseillan se dirige vers une dette encore plus élevée, le débat sur la gestion financière de la ville continue de faire rage.

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