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Manifestation du 11 février : à quoi s’attendre pour la journée de samedi ?

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Manifestation du 11 février : à quoi s’attendre pour la journée de samedi ?

Les syndicats appellent les Français à descendre massivement dans la rue, ce samedi, pour la quatrième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Il n’y aura en revanche pas de grève des transports.

« On a rendez-vous avec l’histoire. L’objectif demain, c’est qu’on soit plusieurs millions dans la rue, lance sur BFMTV Fabien Villedieu, le délégué syndical de Sud-Rail. Tous les objectifs sont là : il y a l’unité syndicale, la colère dans la rue, il n’y a pas de grève dans les transports, ce qui permet aux gens de venir sans galérer. »

Les organisations représentatives n’appellent en effet pas à la grève ce samedi 11 février, jour de début des vacances scolaires pour la zone B (Marseille, Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg…) et quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Les syndicats ont décidé de ne pas pénaliser les voyageurs mais dénoncent « les polémiques démagogiques sur le droit de grève » lancées, selon eux, par l’exécutif. Ceux de la SNCF n’ont pas appelé à cesser l’activité mais ont enjoint les cheminots « à participer aux manifestations sur tout le territoire ».

« Le gouvernement commence déjà à fustiger les grèves et les blocages, pointant le chassé-croisé des vacanciers de février en espérant retourner l’opinion publique. C’est peine perdue et c’est un mauvais calcul ! », ont écrit la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots dans un communiqué commun.

Plus de 200 cortèges dans tout le pays

Les autorités tablent sur plus de 200 actions organisées dans l’ensemble du pays, rassemblant de 500 000 à 700 000 personnes, sans compter Paris (où un cortège partira de place de la République à 13 heures pour rejoindre la place de la Nation à 19 heures). « Si on fait une manifestation samedi, c’est pour permettre aux salariés qui ne peuvent pas se permettre financièrement de faire grève trop souvent, de venir massivement, y compris avec leurs familles. Mais clairement, il faut qu’on continue à maintenir la pression, » soulignait dès mercredi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

« Le combat est encore long, prévient-il. Le texte ne sera voté que fin mars. Il faut d’ici là faire changer le gouvernement de logique. Pour l’instant on fait la démonstration que l’opinion est derrière nous, on fait des manifestations dignes et calmes, mais combatives, et il faut continuer là-dessus. » La CGT-Cheminots a quant à elle appelé vendredi à « amplifier les manifestations » contre la réforme, mais aussi à « activer d’autres leviers dont disposent les salariés », évoquant une grève reconductible à partir du 7 mars.

Le syndicat numéro un chez les cheminots craint un passage en force du gouvernement et appelle à durcir le mouvement pour l’obliger à retirer son projet. « Les cheminots estiment que, si on veut gagner, il faut taper aux moments les plus opportuns, donc à la rentrée, autour du 7 mars », a indiqué Laurent Brun, le secrétaire général de la fédération, dans un entretien aux journaux régionaux du groupe Ebra à paraître samedi.

Interrogé sur sa volonté de prolonger le mouvement y compris une fois la loi votée, Laurent Brun a acquiescé. « Nos revendications demeurent, a-t-il insisté. Les salariés décideront, mais ce n’est pas parce que la loi passe qu’on arrête. » Après deux premières journées de mobilisation bien suivies par le groupe public, la troisième, mardi, a commencé à marquer le pas avec un taux de grévistes de 25 % à midi (contre 36 % le 31 janvier et 46 % le 19).

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Manifestation à Bordeaux : des débordements entraînent l’incendie de la porte de la mairie

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Manifestation à Bordeaux : des débordements entraînent l'incendie de la porte de la mairie

La porte de l’Hôtel de ville de Bordeaux a été incendiée ce jeudi 23 mars vers 20h15, après la manifestation contre la réforme des retraites. Le feu a été rapidement éteint par les pompiers, mais l’image de la porte en feu a été impressionnante. Les dégâts semblent se limiter à l’entrée du bâtiment.

Selon la préfecture, il s’agit d’un incendie volontaire, mais les responsables ne sont pas connus pour l’instant. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, est arrivé sur place en compagnie du préfet de la Gironde, Etienne Guyot. Ils ont constaté les dégâts et le maire écologiste a déploré cet acte, se demandant « pourquoi on s’attaque à la maison de tous les bordelais ».

Un homme a été interpellé, a annoncé le préfet. Les raisons de son geste ne sont pas connues pour l’instant. L’incident a eu lieu à la suite d’une journée de manifestations contre la réforme des retraites. Ce n’est malheureusement pas la première fois que des actes de violence se produisent dans ce contexte. Le gouvernement a condamné cet acte avec fermeté et a promis de faire toute la lumière sur cet incident.

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Record de mobilisation contre la réforme : 3,5 millions de manifestants aujourd’hui selon la CGT

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Record de mobilisation à Paris : 3,5 millions de manifestants aujourd'hui selon la CGT
23 mars 2023 lors d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites

Au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, les cortèges ont de nouveau fait le plein dans de très nombreuses villes. A Paris, la CGT a dénombré 800 000 opposants à la réforme du gouvernement.

La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, bien au contraire, quelques jours après l’adoption définitive du texte à l’Assemblée. Pour la neuvième journée de manifestations nationales à l’appel de l’intersyndicale, jeudi 23 mars, les opposants à la réforme du gouvernement étaient nettement plus nombreux que le 15 mars dans de nombreuses villes de France : 3,5 millions selon les chiffres de la CGT (dont 800 000 à Paris) et près de 1,1 million selon le ministère de l’Intérieur (dont 119 000 dans la capitale). Des chiffres quasiment identiques à ceux de la plus forte journée de manifestations jusqu’à présent, le 7 mars.

Une semaine après un huitième round en demi-teinte (480 000 manifestants dans tout le pays selon le ministère de l’Intérieur, plus de 1,7 million selon la CGT) et au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, les cortèges ont donc de nouveau fait le plein. A Rouen, la préfecture a dénombré 14 800 manifestants, un record depuis le début du mouvement social, tandis que la CGT en a revendiqué 23 000.

Près de 300 000 manifestants à Marseille, selon la CGT

La participation a également été en forte hausse à Lyon (22 000 à 55 000 manifestants), Brest (20 000 à 40 000) ou Montpellier (18 000 à 40 000), où la mobilisation est toutefois restée en-deçà des sommets enregistrés lors des précédentes journées, surtout le 31 janvier et le 7 mars. Un regain par rapport à la précédente journée de mobilisation a également été observé dans des villes moyennes comme Agen (4 000 à 6 000), Laval (5 200 à 9 600) ou Valenciennes (3 100 d’après la police).

Si les chiffres varient le plus souvent du simple au double entre les comptages de la police et ceux des syndicats, certaines villes se sont distinguées par des écarts bien plus prononcés, notamment Saint-Etienne (6 200 à 35 000), Nice (5 200 à 40 000) et, comme à l’accoutumée, Marseille, où la préfecture a compté 16 000 manifestants, soit dix-sept fois moins que les 280 000 recensés par la CGT.

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La première visite d’Etat du Roi Charles III en France, menacée par les manifestations et les grèves

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La première visite d'Etat du Roi Charles III en France, menacée par les manifestations et les grèves

Charles III doit arriver dimanche soir à Paris pour sa première visite d’État en tant que monarque. Mais Londres veut éviter à tout prix l’image d’un roi au milieu des manifestations contre la réforme des retraites.

Le Roi Charles III s’apprête à effectuer sa première visite d’Etat en France en tant que monarque, avec un programme précis de trois jours entre Paris et Bordeaux. Toutefois, les manifestations et les grèves qui ont lieu en France risquent de perturber sa visite. Bien que la Couronne n’ait pas communiqué officiellement sur la situation, le ministère des affaires étrangères britanniques et Buckingham sont en contact régulier depuis le début de la semaine pour suivre l’évolution de la situation.

Le Daily Mail a rapporté que le palais royal « surveille de près les émeutes françaises », mais pour l’instant, il n’est pas question d’annuler la visite du Roi. Néanmoins, Charles III « suivra les conseils des autorités », selon le journal.

Les médias britanniques ont largement repris la formule d’Olivier Besancenot sur franceinfo, qui souhaite accueillir Charles III avec « une bonne vieille grève générale ». Cette expression est considérée comme une tradition française étrangère à la culture britannique. Bien que la Grande-Bretagne soit secouée par des mouvements sociaux depuis l’été 2022, cela ne se traduit généralement pas par des cortèges ni de grandes manifestations.

Le Roi Charles III n’est pas habitué à de telles démonstrations d’hostilité lors de ses sorties officielles. Même si des anti-monarchistes viennent manifester lors de l’une de ses sorties, ils sont rarement plus d’une vingtaine et n’aperçoivent Charles III que de loin et derrière des barrières, qu’ils respectent scrupuleusement.

Le Telegraph s’inquiète de voir le Roi pris dans « les manifestations, les piquets de grève, les graffitis et les services publics erratiques ». La capitale française est décrite comme ayant « de la poussière, des carcasses de voitures incendiées, des trottoirs cassés, des panneaux de signalisation et des feux de circulation scotchés ».

Les médias anglais ont également relayé des images de guillotine brandies lors des manifestations françaises pour reprocher à Emmanuel Macron de se comporter comme un roi. Cette symbolique interpelle un peuple britannique majoritairement favorable à la monarchie.

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