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Société

Manifestation à Rouen pour le premier anniversaire de l’incendie de l’usine Lubrizol

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Un millier de personnes, selon les organisateurs, 580 selon la police, ont manifesté samedi à Rouen pour commémorer le premier anniversaire de l’incendie de l’usine Lubrizol, qui a profondément marqué les habitants.

« Lubrizol coupable, Etat complice », pouvait-on lire sur la banderole de tête, que suivaient de nombreux fanions CGT et NPA. Les manifestants ont repris ce slogan, de même que « Pollueur payeur, Etat menteur », a constaté un correspondant de l’AFP. Sur un panneau, on pouvait aussi lire: « Je Suie Rouen ».

Parti du site Lubrizol sur la rive gauche de la Seine, le cortège, au sein duquel se trouvait l’adjoint à l’environnement de la ville, Jean-Michel Bérégovoy (EELV), s’est ensuite dirigé vers le centre-ville. Une prise de parole a eu lieu devant la préfecture.

« Ici, cela fait plusieurs mois qu’on se bat pour obtenir justice. Les industriels se comportent de manière dangereuse et irrespectueuse », a déclaré l’eurodéputée EELV Marie Toussaint.

« Un an après, nous n’oublions pas. Nous demandons la vérité sur la pollution. L’Etat doit prendre ses responsabilités », a assuré Mathilde Panot, députée France Insoumise.

La manifestation a été marquée par quelques tensions lorsque des membres d’Extinction Rebellion se sont arrimés au pont Jeanne d’Arc, une artère importante reliant les deux rives de la Seine. La manifestation s’est arrêtée un moment et les forces de l’ordre ont mis du temps avant de parvenir à déloger les militants, procédant ensuite à plusieurs interpellations, a constaté un correspondant de l’AFP.

crainte d' »une nouvelle catastrophe »

Prenant la parole lors de l’arrêt du cortège, Gérald Le Corre, responsable santé/travail à la CGT, a exprimé la crainte d' »une nouvelle catastrophe » dans le secteur de Rouen qui compte 13 autres sites Seveso seuil haut car, a-t-il dit, « l’Etat et les industriels n’ont rien fait depuis un an ».

Pour Paul Poulain, spécialiste des risques industriels et qui représente la plate-forme « Notre Maison Brûle », « le problème aujourd’hui en France, c’est qu’on manque de moyens pour appliquer les règles en matière de sécurité industrielle ». Il dénonce également le fait que les entreprises qui ne sont pas en règle « ne sont pas toujours sanctionnées ».

Dans un communiqué national, EELV demande la création d’une Autorité de sûreté industrielle, à l’image de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et le renforcement du contrôle de ce type d’installations.

« Nous regrettons que les leçons de la catastrophe n’aient pas été tirées et que la loi +accélération et simplification de l’action publique (ASAP)+ (…), examinée à partir du 28 septembre, revienne à alléger les obligations faites aux industriels (…) et à accorder un trop grand nombre de dérogations au droit de l’environnement », écrit encore EELV.

A Paris, quelques militants, en lien avec l’appel de la plateforme « Notre Maison Brûle », se sont rassemblés dans le 15e arrondissement, sur le site de la centrale à béton Lafarge de Javel,  ont-ils indiqué sur Twitter.

« Lafarge pollue, Lafarge dégage ! », prône Danielle Simonnet, conseillère LFI de Paris. Le cimentier a un projet de reconstruction et développement de sa centrale à béton, « à 5 mètres de la Seine, un corridor écologique à protéger et notre patrimoine commun », selon elle.

Depuis fin août, Lafarge-Holcim fait l’objet d’une enquête pour suspicion de pollution de la Seine, dans le quartier de Bercy.

L’incendie de Lubrizol, survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut, c’est à dire particulièrement dangereux, avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long avec des retombées de suie dans un large rayon.

Près de 9.505 tonnes de produits chimiques avaient brûlé dans cette usine de lubrifiants automobiles et sur le site voisin de Normandie Logistique. L’incendie n’avait fait aucune victime.

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Société

Vol de données de santé de 750.000 patients d’un établissement francilien

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Vol de données de santé de 750.000 patients d'un établissement francilien

Un pirate informatique propose à la vente les dossiers médicaux de centaines de milliers de patients. Le ministère de la Santé réagit face à cette menace.

Dans un contexte où la cybersécurité devient un enjeu majeur, un individu anonyme a mis en vente des informations sensibles appartenant à 758.912 patients d’un établissement de santé de la région parisienne. Ces données, accessibles via un site internet, incluraient des détails personnels tels que noms, adresses, et même des informations médicales spécifiques comme l’identité des médecins traitants ou les prescriptions médicales. L’expert en cybersécurité Damien Bancal, également rédacteur du blog zataz.com, a confirmé cette violation de données, tout en soulignant l’incertitude quant à la véracité des chiffres avancés par le pirate.

La société Softway Medical, éditeur du logiciel Mediboard mentionné dans l’offre de vente, a rapidement précisé que la fuite provenait d’un établissement utilisant leur logiciel, et non du logiciel lui-même. Déborah Draï, responsable de la communication chez Softway Medical, a souligné que les données de santé n’étaient pas hébergées par leur entreprise, mais par l’établissement concerné, appartenant au groupe Aléo. Ce dernier, regroupant plusieurs cliniques et maisons de retraite, n’a pas encore fourni de réponse officielle à cette situation.

Le ministère de la Santé, informé par l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, a assuré que des mesures sont en cours pour gérer cet incident, en collaboration avec les autorités compétentes. Il a été précisé que cette attaque n’affecte pas la continuité des soins ni la sécurité des patients. Toutefois, les implications de cette fuite sont vastes et préoccupantes. Selon Benoit Grunemwald, expert en cybersécurité chez ESET, ces informations peuvent servir à créer des bases de données très précises, facilitant des attaques d’hameçonnage ciblées et potentiellement des fraudes bancaires.

Cette affaire s’inscrit dans une série de violations de données récentes, touchant également des entreprises comme Le Point et Direct Assurance, filiale d’Axa. Ces incidents soulignent l’urgence d’une amélioration des mesures de protection des données personnelles et sensibles, tant au niveau des entreprises que des institutions de santé. La vigilance des individus et des organisations face aux cybermenaces doit être renforcée pour éviter de tels scénarios à l’avenir.

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France

Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi

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Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi

La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.

La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.

La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.

Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.

Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.

La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.

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Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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