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Malgré les doutes sur sa santé, Trump déterminé à relancer sa campagne

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Impatient de retrouver ses partisans malgré les doutes persistants sur sa santé, Donald Trump va reprendre la campagne interrompue par son infection au Covid-19 dès samedi à la Maison Blanche, avant un meeting lundi en Floride.

« Bonne chance », a ironisé son rival démocrate Joe Biden, qui le devance dans les sondages.

« Si c’était moi, je n’irais pas à moins d’avoir un masque et de respecter les distances » de précaution contre le virus, a poursuivi le candidat âgé de 77 ans, qui respecte strictement les gestes barrières. Ce qui lui a valu par le passé les moqueries du républicain.

A 25 jours du scrutin, la campagne a de nouveau été secouée vendredi par la pandémie, avec l’annulation du prochain débat présidentiel.

Amateur des foules, Donald Trump, 74 ans, espérait initialement tenir un meeting dès samedi en Floride, Etat-clé pour décrocher la victoire le 3 novembre.

Finalement, il va organiser ce premier événement en public depuis son diagnostic à la Maison Blanche, malgré le nombre croissant de cas de coronavirus parmi ses employés et les critiques sur le mélange des genres que représente l’utilisation de ce bâtiment officiel emblématique pour un rassemblement partisan.

Selon un haut responsable américain, il s’exprimera sur le thème de « la loi et l’ordre », un de ses slogans, depuis le balcon de la présidence, à une foule rassemblée sur la pelouse en contrebas.

C’est justement un rassemblement à la Maison Blanche il y a deux semaines, pour annoncer la nomination d’une juge conservatrice à la Cour suprême, qui a été pointé du doigt comme responsable de nombreuses contaminations détectées depuis.

Un rassemblement « superpropagateur », a jugé vendredi l’un des principaux experts de l’administration Trump sur le coronavirus, Anthony Fauci.

Cette fois, tous les invités devront porter leur masque, après s’être faits prendre leur température, selon une source proche de l’organisation qui n’a pas mentionné de dépistage.

Test négatif?

Le président-candidat se rendra ensuite lundi à Sanford, en Floride, pour son premier meeting depuis l’annonce de son test positif au Covid-19, il y a une semaine.

Une question cruciale restait toutefois sans réponse vendredi: Donald Trump, qui « pense » ne plus être contagieux, a-t-il été testé négatif?

Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, dont la communication élusive est sous le feu des critiques, a seulement dit jeudi s’attendre « à ce que le président puisse reprendre ses activités publiques » samedi « sans risque ».

En attendant, encore confiné, le milliardaire a affiché son endurance avec un marathon radiophonique de deux heures, en forme d’échange au téléphone avec Rush Limbaugh, figure de la sphère conservatrice, qui n’a cessé de louer son bilan.

« Nous avons un remède » pour guérir du coronavirus, a-t-il martelé au sujet du traitement expérimental qui lui a été administré, promettant une fois de plus de le distribuer gratuitement. « Je n’allais pas très bien », mais « ces médicaments sont tellement bien, ils ont juste éliminé le virus ».

Le message est clair: la page de la maladie est tournée.

Débat annulé

Sa voix était plus claire que jeudi soir, lorsque, enroué, le candidat avait été interrompu à plusieurs reprises par la toux lors d’un entretien téléphonique sur Fox News.

Vendredi soir, il a enchaîné avec son premier entretien filmé depuis l’annonce de son test positif, sur cette même chaîne conservatrice. « Je ne prends plus de médicaments depuis environ huit heures », s’est-il targué, lors d’une mise en scène avec un docteur-chroniqueur.

En revanche, le prochain débat télévisé Trump-Biden du 15 octobre a été annulé vendredi.

Le président refusait qu’il soit virtuel, comme l’avaient décidé les organisateurs par précaution sanitaire. Des électeurs devaient cette fois poser des questions aux candidats.

Donald Trump « n’a évidemment pas le courage de répondre de son bilan » aux Américains, a réagi un porte-parole de Joe Biden, Andrew Bates. L’équipe Trump a elle accusé les organisateurs de vouloir « protéger » le démocrate en lui évitant une confrontation directe. Et l’a défié d’accepter un duel télévisé « seul à seul », « sans l’ingérence » des organisateurs.

Joe Biden, qui compte désormais près de dix points d’avance dans les sondages nationaux et a également conforté son avantage dans les intentions de vote au niveau des Etats décisifs pour l’élection, continue sa campagne à son rythme. Il s’est rendu vendredi dans le Nevada.

Son grand message: Donald Trump a échoué dans la gestion de la pandémie qui a fait plus de 212.000 morts aux Etats-Unis, de loin le pays le plus endeuillé au monde.

« Sa conduite personnelle irresponsable depuis son diagnostic, l’effet déstabilisateur que cela a sur notre gouvernement, est inadmissible », a-t-il lancé lors d’un discours à Las Vegas.

A droite, certains ténors s’alarment eux désormais ouvertement de l’évolution de la campagne.

« Si le jour de l’élection, les gens sont en colère », « nous pourrions perdre la Maison Blanche, et les deux chambres du Congrès », « cela pourrait être un bain de sang à l’échelle de celui du Watergate », a prévenu le sénateur républicain Ted Cruz.

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Europe

Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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Europe

Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l'UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.

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Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

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Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

Les élus de la Chambre des représentants ont adopté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le texte doit maintenant être voté au Sénat.

Alors que les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement le 5 juin, une première étape vient d’être franchie dans la course pour éviter la banqueroute. En effet, ce mercredi, les élus de la Chambre des représentants ont voté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le projet de loi a reçu 314 voix en faveur, 165 démocrates et 149 républicains, alors que 117 élus s’y sont opposés, 71 républicains et 46 démocrates.

Pour être adopté, l’accord doit désormais être validé par le Sénat, où il sera soumis au vote « aussi vite que possible », a assuré Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate, afin d’éviter le défaut de paiement.

Joe Biden, ainsi que le chef républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, ont tous les deux salué cette adoption du texte. Le président américain a qualifié le vote de « pas en avant essentiel afin de prévenir pour la toute première fois un défaut », tandis que le président de la chambre basse du Congrès a estimé que ce vote « plaçait le citoyen américain en priorité » en réalisant ce « qu’aucune mandature précédente n’avait réussi jusqu’ici » : réduire les dépenses fédérales.

Un compromis qui ne satisfait personne

Fruit de négociations marathon et arraché au forceps pendant le week-end prolongé de Memorial Day, le texte doit avant tout permettre d’éviter que les caisses du pays se retrouvent à sec ce lundi, risquant alors d’amener les États-Unis au défaut de paiement.

C’est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine que Joe Biden et Kevin McCarthy ont conclu un accord, qui n’a pleinement satisfait personne. Au terme de ces négociations, le président américain avait ainsi résumé : « Aucun camp n’a obtenu tout ce qu’il voulait ». Le projet de loi prévoit notamment la suspension du plafond de la dette jusqu’en 2025, soit après les élections présidentielles, fin 2024.

Dans les deux camps, de nombreuses voix avaient fait savoir qu’elles ne voteraient pas le texte. Chez les républicains, les principales critiques ont émané de l’aile trumpiste, qui réclamait davantage de coupes dans les dépenses. Côté démocrate, des élues comme Pramila Jayapal et Alexandria Ocasio-Cortez refusaient de soutenir un texte « imposé », selon elles, par les républicains

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