France
Macron au 20H de TF1 : ce qu’il faut retenir de son interview télévisée
Emmanuel Macron cherche à reprendre la main après l’adoption de la réforme des retraites. Le chef de l’Etat était l’invité, ce lundi 15 mai, du 20H de TF1 pour clôturer une séquence médiatique axée sur la réindustrialisation du pays.
L’occasion pour le président de la République de marteler sa détermination, un an après sa réélection, de balayer plusieurs sujets d’actualité, de la guerre en Ukraine au pouvoir d’achat, et de réitérer un (timide) soutien à sa Première ministre Elisabeth Borne. Voici ce qu’il faut retenir de cet entretien.
Ukraine : « Former les bataillons qui seront en charge de mener la contre-offensive »
Interrogé au lendemain de la visite surprise du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris, Emmanuel Macron a résumé ainsi la stratégie française : « Aider l’Ukraine à résister, à organiser, au moment où elle le choisira, une contre-offensive » contre la Russie et « bâtir une paix durable pour elle. »
Le chef de l’Etat a par ailleurs confirmé que la France aller « livrer de nouvelles munitions » et « former les bataillons qui seront en charge de mener la contre-offensive » de Kiev, sans donner le détail des nouvelles livraisons aux troupes de Zelensky. L’armée française pourrait notamment former des membres de l’aviation ukrainienne. « Je crois que des discussions sont en cours avec les Américains », a-t-il confié, estimant en revanche qu’évoquer une éventuelle livraison future d’avions de chasse à Kiev « serait un débat théorique ».
« Les investisseurs étrangers voient la force de ce qu’on a fait »
Emmanuel Macron, qui a reçu ce lundi le fantasque milliardaire américain Elon Musk pour son rendez-vous annuel « Choose France », marqué par un record de 13 milliards d’euros d’investissements étrangers, s’est également félicité du regain d’attractivité de la France : « Les investisseurs voient la force de ce qu’on a fait, la constance, c’est-à-dire même quand il y a des contestations, on ne change pas, on ne fait pas tête à queue, on se dit pas d’un seul coup on va augmenter massivement les impôts, on arrête les réformes. On avance et il y a une détermination. »
Emmanuel Macron a d’ailleurs souligné qu' »il y a eu très peu de grèves » dans le secteur privé durant les mois de contestation contre la réforme des retraites. Ce qui fait dire au président de la République qu' »il y a des salariés du secteur privé, il y a des entrepreneurs et des entrepreneuses qui veulent continuer à avancer », malgré la très forte contestation dans l’opinion de la réforme des retraites.
Macron promet des « baisses d’impôts » pour les classes moyennes d’ici 2027
Le président de la République a également confirmé que l’exécutif travaillait sur un programme de « baisses d’impôts de deux milliards pour les ménages », lequel sera concentré sur les classes moyennes, « les Français qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd’hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n’est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois. »
Le chef de l’Etat n’a pas précisé le calendrier, mais a promis que le chantier serait lancé d’ici la fin du quinquennat « quand la trajectoire budgétaire le permettra ». « C’est ce qui va permettre à des gens qui travaillent, qui sont classe moyenne, d’avoir en quelque sorte un reste à vivre plus important pour eux », a lancé Emmanuel Macron, qui a « demandé au gouvernement d’y travailler ».
Inflation : « Mettre la pression sur des grands groupes de distribution »
Interrogé sur l’efficacité du « trimestre anti-inflation », qui fait l’objet d’une bataille de chiffres entre Bercy et l’UFC-Que Choisir, le chef de l’Etat n’a pas exclu de prolonger le dispositif, si nécessaire, et s’est dit prêt à « mettre la pression sur des grands groupes de distribution quand on s’aperçoit qu’ils jouent un peu sur les marges ». Le gouvernement doit prochainement réunir « autour de la table » tous les acteurs du secteur « pour essayer de baisser certains prix afin d’accompagner nos compatriotes », a précisé Emmanuel Macron, qui espère que l’inflation alimentaire sera « absorbée d’ici à l’automne ».
Retraites : « Tout le monde s’est débiné »
Alors que les syndicats, unis depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, entendant poursuivre la contestation avec une grande mobilisation nationale prévue le 6 juin, le chef de l’Etat continue d’assumer ses choix : « Cette réforme est nécessaire parce qu’elle crée plus de richesses […] On ne peut pas redistribuer de l’argent qu’on n’a pas produit nous-mêmes. Sinon, on va l’emprunter chez le banquier. »
« Il y a eu une opposition dans la rue mais qui s’est faite dans le calme et il y a eu des violences […] et des gens qui ne veulent pas de solutions. Mais ce n’est pas ça la France, ça ne dit pas tout du pays et le pays avance et le pays continue à créer », a souligné le locataire de Matignon.
Questionné sur l’usage controversé de l’article 49.3 pour faire adopter le texte à l’Assemblée, Emmanuel Macron a fustigé, sans les nommer, les députés Les Républicains : « Tout le monde s’est débiné car la réforme est impopulaire. Y compris des gens qui, au Parlement, avaient fait campagne aux élections présidentielles, bravaches derrière les 65 ans. Ils avaient tous fait campagne pour ça. Ils ont dit le contraire quand ils étaient au Parlement, personne n’a voulu prendre ses responsabilités. »
« Je suis très fier d’avoir nommé Elisabeth Borne »
Tandis que le chef de l’Etat affiche sa volonté d’engager sans attendre de nouveaux chantiers, pour tourner définitivement la page de la réforme des retraites, il n’est pas dit qu’Elisabeth Borne restera à Matignon au terme des « 100 jours ». Mais, ce lundi, Emmanuel Macron n’a pas souhaité alimenter le « commentaire politique », se contentant de réitérer son soutien à la Première ministre, sans en dire plus sur son avenir après le 14 juillet : « Je suis très fier d’avoir nommé Elisabeth Borne. […] Elle est dans l’action depuis un an et je veux dire que la Première ministre a fait passer nombre de textes de loi qui étaient difficiles pour les énergies renouvelables, pour le nucléaire, pour réformer l’assurance chômage, pour les retraites, des textes financiers importants aussi. »
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
France
TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice
Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.
Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.
Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.
C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.
Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.
🇫🇷📺 FLASH | « Les haineux peuvent s’effondrer. Peu m’importe si le public m’aime, je me fiche du monde entier tant que l’audience inondera mes matins. Je pourrais lire « Le Monde » comme #Boyard, me teindre en blond si tu me le demandais. Je voterais LFI, je rejoindrais #Booba à… pic.twitter.com/pLJZ5qFhlD
— Cerfia (@CerfiaFR) September 2, 2024
Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.
Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.
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