Europe
L’Ukraine reprend Kherson, Washington salue une « victoire extraordinaire »
L’Ukraine a repris aux Russes la ville de Kherson vendredi, « un jour historique » selon son président Volodymyr Zelensky et un fait d’armes salué samedi matin par les Etats-Unis comme une « victoire extraordinaire ».
« Il semble que les Ukrainiens viennent de remporter une victoire extraordinaire: la seule capitale régionale que la Russie avait saisie dans cette guerre est maintenant de retour sous le drapeau ukrainien, ce qui est tout à fait remarquable », a déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, alors qu’il se rendait au sommet de l’ASEAN au Cambodge en compagnie du président américain Joe Biden.
« Aujourd’hui est un jour historique. Nous reprenons le sud du pays, nous reprenons Kherson », s’est félicité M. Zelensky vendredi soir dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.
« Les forces spéciales sont déjà dans la ville », a-t-il ajouté, précisant que leur premier travail allait être de neutraliser les nombreuses mines laissées par l’armée russe, qui occupait Kherson depuis la mi-mars.
Une vidéo postée sur Telegram par Volodymyr Zelensky, présentée comme venant de Kherson, montrait des militaires ukrainiens se disant de la « 28e brigade » acclamés dans la nuit par une foule scandant « V-C-U », l’acronyme des forces armées ukrainiennes.
Son ministre des Affaires étrangères s’est félicité samedi que l’Ukraine soit « en train de gagner des batailles sur le terrain. Mais la guerre continue ».
« Tant que la guerre se poursuivra, et que nous verrons la Russie mobiliser davantage de conscrits et acheminer davantage d’armes vers l’Ukraine, nous continuerons bien sûr à compter sur votre soutien continu », a dit Dmytro Kouleba lors d’une rencontre bilatérale avec le Premier ministre australien Anthony Albanese en marge du sommet de l’Asean, au Cambodge.
« Enfin ma ville libre »
Ce repli russe est le troisième d’ampleur depuis le début de l’invasion le 24 février, la Russie ayant dû renoncer au printemps à prendre Kiev face à la résistance acharnée des Ukrainiens, avant d’être chassée de la quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) en septembre.
Vendredi soir, sur l’emblématique place Maïdan de Kiev, des habitants de Kherson réfugiés depuis des mois dans la capitale ont fêté la nouvelle dans la liesse.
« Enfin ma ville libre, celle où je suis née, où j’ai vécu toute ma vie », dit les larmes aux yeux Nastia Stepenska, les couleurs nationales peintes sur les joues. « Quand ils (les Russes) sont arrivés, c’était l’horreur, on ne savait pas ce qu’il se passerait le jour d’après, si on resterait en vie », témoigne la lycéenne de 17 ans, qui se dit « en état de choc ».
Plus tôt vendredi, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir achevé à 05H00 heure de Moscou (02H00 GMT) « le redéploiement » de ses unités de la rive droite (occidentale) du fleuve Dniepr, où se trouve la ville de Kherson, vers la rive gauche, assurant n’avoir subi aucune perte, ni abandonné de matériel militaire.
Selon Moscou, « plus de 30.000 » soldats russes et « près de 5.000 unités d’armements et de véhicules militaires ont été retirés » de la rive occidentale du Dniepr.
Ce repli a toutefois tout du camouflet, le président russe Vladimir Poutine ayant revendiqué fin septembre l’annexion de quatre régions ukrainiennes, dont celle de Kherson.
Cette dernière, malgré le retrait, reste « un sujet de la Fédération de Russie », a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Il ne peut y avoir aucun changement », a-t-il ajouté, dans le premier commentaire de la présidence russe sur ce repli.
Toujours dans le sud de l’Ukraine, le gouverneur de la région de Mykolaïv, Vitaliï Kim, a par ailleurs annoncé vendredi soir qu’elle était désormais « entièrement libérée ».
« Revendications farfelues »
A l’approche du G20, sommet des puissances économiques mondiales prévu la semaine prochaine en Indonésie et où Vladimir Poutine a renoncé à se rendre, la présidence française a voulu voir la possibilité d’un dialogue.
« Il y a un espace très clair au G20 pour porter un message de paix et demander à la Russie d’entrer dans la logique de désescalade », a affirmé un conseiller du président Macron. « Une très grande majorité au sein du club (du G20) considère que cette guerre est énorme et insupportable pour le reste du monde ».
Jake Sullivan, interrogé samedi sur les informations selon lesquelles l’administration Biden aurait commencé à faire pression sur le président Zelensky pour qu’il envisage des négociations avec Moscou, a remarqué que la Russie continuait à avoir des « revendications farfelues » concernant ses annexions autoproclamées.
« L’Ukraine est le parti de la paix dans ce conflit et la Russie est le parti de la guerre. La Russie a envahi l’Ukraine. Si la Russie choisissait d’arrêter de se battre en Ukraine et de partir, ce serait la fin de la guerre. Si l’Ukraine choisissait d’arrêter de se battre et d’abandonner, ce serait la fin de l’Ukraine », a-t-il fait valoir.
« Dans ce contexte, notre position reste la même que par le passé et fondamentalement, elle est en étroite consultation et en soutien du président Zelensky », a encore soutenu M. Sullivan.
Le président ukrainien a répété cette semaine que la première condition pour une négociation était le retrait complet des troupes russes, entrées le 24 février en Ukraine.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Europe
L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk
L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.
L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.
La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.
La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.
Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.
Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.
L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.
Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.
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