Europe
L’UE risque de décevoir l’opposition bélarusse
La figure de proue de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa se rend lundi à Bruxelles pour plaider en faveur de l’adoption rapide de sanctions contre le régime d’Alexandre Loukachenko, mais ses espoirs risquent d’être déçus par les divisions au sein de l’Union européenne.
« Nous n’avons pas encore l’unanimité requise pour l’adoption des sanctions », a confié le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell devant le Parlement européen. Le blocage persistait à la veille de la réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.
La volonté de lier l’adoption des sanctions contre les responsables de la répression et des fraudes électorales lors de la présidentielle du 9 août au Bélarus à celles contre la Turquie bloque le processus.
Pourtant, les mesures contre le Bélarus sont bouclées. Une quarantaine de personnes seront interdites de séjour dans l’UE et leurs avoirs gelés, ont indiqué plusieurs diplomates. Cette liste est provisoire, ont-ils précisé.
Les manifestations se sont poursuivies samedi et dimanche à Minsk et dans d’autres villes. Plusieurs centaines de personnes ont été interpellées.
Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé avoir préparé une liste de membres des forces de l’ordre du régime identifiés comme responsables de violences et d’arrestations arbitraires.
Mais Chypre refuse de donner son accord aux sanctions pour le Bélarus si l’UE n’adopte pas des mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique.
Or, l’Allemagne juge « inopportune » leur adoption, car elles risquent de ruiner sa médiation avec Ankara, ont confié à l’AFP plusieurs diplomates. « Cette situation est inacceptable pour Nicosie qui a maintenu son veto vendredi », ont confié deux d’entre eux.
« Pas la fin de l’histoire »
« La Turquie a fait rentrer au port le navire Oruç Reis qui opérait dans la zone économique de la Grèce, mais à maintenu la mission du Yavuz, un autre navire de forage qui prospecte dans la zone maritime de Chypre. Ankara joue clairement la division de l’UE », a souligné un diplomate.
« Lundi n’est pas la fin de l’histoire », a estimé un des diplomates consultés par l’AFP.
« Mais on n’apaisera pas les choses en se montrant faibles ou désunis », a averti le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune, dans un entretien au Journal du Dimanche.
La crise avec le président turc Recep Tayyip Ergogan a été inscrite à l’ordre du jour du sommet des dirigeants de l’UE jeudi et vendredi et une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères est prévue le 12 octobre.
Pour Josep Borrell, la crédibilité de l’UE est en jeu si les sanctions contre Minsk ne sont pas adoptées avant le sommet européen.
Sveltana Tikhanovskaïa rencontrera les ministres au cours d’un petit-déjeuner de travail organisé par le chef de la diplomatie de l’UE. Elle sera ensuite reçue au Parlement européen puis donnera une conférence de presse à l’ambassade de la Lituanie auprès de l’UE.
Candidate à l’élection présidentielle, Mme Tikhanovskaïa s’est réfugiée en Lituanie après avoir contesté la réélection d’Alexandre Loukachenko.
L’UE ne reconnaît plus Alexandre Loukachenko comme président du Bélarus, a annoncé cette semaine Josep Borrell. Bruxelles est sur une ligne de crête entre son soutien affiché à la société civile et sa volonté de ne pas être accusée d’ingérence par Minsk et surtout Moscou.
Les Européens souhaitent conserver le Bélarus dans le partenariat oriental « pour éviter qu’il ne rejoigne une autre alliance » liée à Moscou, fait valoir un diplomate.
Une enveloppe de 53 millions d’euros a été débloquée pour aider les victimes de la répression et les médias indépendants, et « elle pourrait être augmentée », a assuré un diplomate.
Un examen des relations avec Minsk est en cours pour « identifier les domaines dans lesquels les contacts devraient être suspendus ou revus et les domaines dans lesquels elle peut apporter une aide supplémentaire s’il y a une évolution vers un nouveau Bélarus démocratique », a expliqué Josep Borrell.
« De nouvelles élections sous la supervision de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) seraient la meilleure solution (…) mais la détermination de Loukachenko à rester au pouvoir avec le soutien apparemment croissant de Moscou rend tout cela difficile », a-t-il constaté.
Europe
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.
La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.
La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.
L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.
La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.
La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.
L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
Europe
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
Charles III entame, mercredi, une visite d’État de trois jours, mainte fois reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France. Il s’agira donc de sa première visite officielle à Paris en tant que roi.
La France déroule le tapis rouge pour la visite d’État du roi Charles III. Le souverain, en visite pour trois jours, est attendu pour un dîner d’État, mercredi 20 septembre, au château de Versailles, en présence de plus de 150 invités dans la galerie des Glaces.
Son voyage, prévu initialement pour le printemps, avait été reporté en raison des manifestations contre la réforme des retraites. Cette visite sera donc la première en France en tant que roi.
Malgré ce premier rendez-vous manqué au printemps dernier, le programme du monarque britannique de 74 ans et de la reine Camilla, 76 ans, n’a pas été beaucoup modifié. Il oscille entre engagements symboliques forts et rencontres avec des acteurs de la société civile française.
À son arrivée à Paris, le couple royal sera accueilli par le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l’Arc de Triomphe, où ils raviveront la flamme du Soldat inconnu en début d’après-midi, avant de descendre les Champs-Élysées, et de participer au fameux dîner d’État au château de Versailles.
Le bureau du président français a déclaré que ce dîner fait écho à la visite d’État de la reine Élisabeth II en 1972, lorsqu’elle a été accueillie au palais par le président Georges Pompidou. Le roi Charles a apprécié l’idée de suivre les traces de sa mère, selon l’Élysée. Au menu, deux chefs étoilés ont prévu du homard bleu en entrée et de la volaille de Bresse.
Le roi Charles III en banlieue parisienne
À Paris, Charles III prononcera également un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier lorsqu’il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris.
Les deux chefs d’État mettront aussi en avant des sujets qui leur tiennent à cœur, comme l’environnement, la promotion de la lecture ou l’entrepreneuriat des jeunes.
Une rencontre est prévue avec des associations locales et des personnalités du sport à Saint-Denis, une ville de banlieue parisienne qui sera un des lieux majeurs, l’an prochain, des Jeux olympiques d’été de Paris.
Charles et Camilla se rendront ensuite à Bordeaux, qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, et où résident aujourd’hui 39 000 Britanniques. Ils doivent visiter un vignoble et rencontrer des pompiers ayant pris part à la lutte contre les incendies qui avaient ravagé le département des Landes l’an dernier.
Apaiser les tensions héritées du Brexit
Des deux côtés de la Manche, on a placé cette visite sous le signe de la célébration des liens anciens entre les deux pays, au moment où leurs dirigeants s’efforcent d’apaiser les tensions héritées du Brexit.
Si en tant que chef d’État d’une monarchie constitutionnelle, le roi britannique doit observer une stricte réserve, la politique n’est jamais absente de ces visites d’État et le voyage de Charles III ne fait pas exception, confirmant les gestes d’ouverture et d’apaisement récents du gouvernement britannique.
Les visites d’État du souverain sont « un atout pour la diplomatie (britannique) (…) au-dessus des sujets politiques du moment », comme les tensions persistantes entre Londres et Paris au sujet des traversées illégales de migrants vers le Royaume-Uni, estime Ed Owens, historien de la royauté.
« Il y aura une certaine diplomatie informelle » durant ces deux jours, ajoute-t-il, mais pour Charles III l’objectif est surtout de montrer son engagement comme « un roi écologiste hors des frontières britanniques ».
« Relation chaleureuse » entre Charles III et Emmanuel Macron
Après une première année en tant que souverain, durant laquelle il s’est surtout évertuer à incarner la stabilité et la continuité de la monarchie, plutôt qu’à engager des réformes radicales, cette visite s’inscrit dans « l’approche traditionnelle de la diplomatie royale » que les Français ont pu observer par le passé.
Charles III et Emmanuel Macron se sont déjà rencontrés, notamment lors du couronnement du roi le 6 mai dernier, et entretiennent « une relation chaleureuse », dit-on dans leur entourage.
L’hommage du président français à la reine Elizabeth II après son décès en septembre 2022 avait ainsi été très apprécié au Royaume-Uni.
Europe
Espagne : une journaliste victime d’une agression sexuelle, l’agresseur interpellé
Une journaliste est victime d’une agression sexuelle en plein direct, provoquant une indignation généralisée.
Une journaliste espagnole a été victime d’une agression sexuelle alors qu’elle intervenait en direct à la télévision. L’incident s’est produit mardi après-midi lors de la diffusion d’un reportage en direct sur la chaîne de télévision Cuatro.
La journaliste Isa Balado se trouvait dans une rue de Madrid en train de couvrir un reportage sur un braquage lorsqu’un individu s’est approché par l’arrière et lui a touché les fesses. La caméra a capturé l’incident, montrant l’agresseur s’approcher de la journaliste avant de commettre l’acte. Isa Balado a immédiatement réagi en demandant à l’homme de la laisser travailler. Le présentateur en studio a également condamné l’agression, exprimant sa colère envers l’agresseur et soutenant la journaliste dans l’exercice de son travail.
La police espagnole a réagi rapidement et a interpellé l’agresseur. Sur Twitter, la police a annoncé l’arrestation de l’homme pour agression sexuelle sur une journaliste en direct à la télévision.
🚩Detenido por agredir sexualmente a una reportera mientras estaba realizando un directo de televisión #Madrid pic.twitter.com/vKkBjNXJve
— Policía Nacional (@policia) September 12, 2023
Cet incident a suscité une indignation généralisée en Espagne. La ministre par intérim de l’Égalité, Irene Montero, a rappelé que les attouchements non consentis étaient considérés comme des violences sexuelles et a appelé à mettre fin à l’impunité dans de tels cas.
Lo que hasta ahora era “normal” ya no lo es. #SeAcabó es el grito de nuestro país para garantizar el derecho a la libertad sexual de todas las mujeres. Los tocamientos no consentidos son violencia sexual y decimos basta a la impunidad. Todo mi apoyo a @IsaBalado. Solo sí es sí
— Irene Montero (@IreneMontero) September 12, 2023
Cette agression survient dans un contexte où l’Espagne est déjà secouée par des affaires d’agressions sexuelles impliquant des personnalités publiques. L’ex-président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, est actuellement confronté à des accusations d’agression sexuelle après avoir embrassé de force une joueuse lors d’une célébration sportive.
L’incident de l’agression en direct à la télévision soulève une fois de plus la question du harcèlement sexuel et de l’importance de mettre fin à de tels comportements inacceptables.
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