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Société

Lourdes réquisitions contre l’édile stéphanois dans une affaire de chantage

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Le parquet a demandé l’incarcération immédiate et l’exclusion de la vie politique pour le maire de Saint-Étienne, jugé responsable d’un dispositif d’extorsion mettant en cause un élu local.

Le ministère public a sollicité une condamnation à trois années d’emprisonnement sans aménagement, accompagnée d’une interdiction de cinq ans d’exercer toute fonction élective, à l’encontre du premier magistrat de la ville. Ces demandes interviennent dans le cadre d’une instruction relative à des manœuvres d’intimidation fondées sur des enregistrements intimes. La représentante du parquet a estimé que les éléments du dossier établissaient de manière incontestable l’implication personnelle de l’élu dans la conception de ce stratagème.

Lors de son réquisitoire, la magistrate a décrit l’accusé comme l’instigateur principal de l’opération, soulignant son refus persistant de reconnaître les faits qui lui sont imputés. Elle a justifié la sévérité des peines requises par la nature particulièrement répréhensible des agissements, qu’elle a qualifiés de contraires aux principes démocratiques. Cette position traduit la volonté de sanctionner avec fermeté des méthodes politiques incompatibles avec l’éthique républicaine.

Les demandes de condamnation concernent également plusieurs collaborateurs et anciens proches du maire. Le directeur de cabinet de l’époque écoperait d’une peine d’emprisonnement pouvant être exécutée sous surveillance électronique. Deux autres individus, jugés coauteurs de la mise en œuvre du dispositif, font l’objet de réquisitions similaires d’incarcération. En revanche, le parquet a requis la relaxe pour des responsables associatifs locaux, considérés comme ayant été abusés dans cette affaire.

L’enquête a révélé que le système de pression aurait été envisagé dès le début du mandat municipal pour neutraliser un adjoint dont la fidélité était mise en doute. La séquence litigieuse, captée à l’insu de l’intéressé, remonterait à plusieurs années. Le procès a permis d’exposer les mécanismes d’un dossier qui continue d’ébranler la scène politique stéphanoise.

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