L’horizon 2026, entre conquêtes spatiales et scrutins décisifs

_**L’année à venir s’annonce comme un carrefour majeur, où les ambitions lunaires, les arènes sportives et les urnes électorales dessineront les contours d’un monde en mutation.**_

Le retour de l’humanité aux abords de la Lune constitue l’un des temps forts attendus. La mission Artemis II de la NASA, fruit d’une collaboration avec des acteurs privés, est programmée pour le premier semestre. Cette étape cruciale précède un alunissage et consolide l’avance américaine dans une course où la Chine affiche l’objectif d’atteindre le sol sélène avant 2030. L’agence spatiale chinoise poursuit en effet le développement de son vaisseau habité Mengzhou et prépare la sonde Chang’e 7 pour une exploration du pôle sud lunaire en 2026. Parallèlement, l’Inde, fort de son succès de 2023, nourrit des projets d’envoi d’un astronaute en orbite. Ces efforts convergent vers une vision où notre satellite devient une plateforme d’essais et une base relais pour de futures expéditions vers Mars.

Sur le plan sportif, la Coupe du monde de football se déploiera à une échelle inédite. Organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, l’édition 2026 réunira quarante-huit sélections pour cent-quatre rencontres réparties sur seize stades. Cet événement planétaire, qui s’étalera sur près de six semaines, offrira une vitrine internationale majeure, dans un contexte diplomatique nord-américain marqué par des tensions commerciales et des politiques migratoires restrictives. La compétition promet également un affrontement sportif intense entre les nations favorites d’Amérique du Sud et d’Europe.

La situation au Proche-Orient demeure une préoccupation centrale. La trêve négociée entre Israël et le Hamas reste précaire, et le plan de paix pour la bande de Gaza laisse de nombreuses questions en suspens, notamment sur le retrait des troupes et la future gouvernance du territoire. La perspective d’élections législatives en Israël avant la fin de l’année 2026 ajoute une dimension politique complexe. L’équilibre du gouvernement actuel, ainsi que les procédures judiciaires concernant le Premier ministre, influeront sur les choix stratégiques, entre poursuite des opérations militaires et recherche d’une issue politique.

Aux États-Unis, les élections de mi-mandat du mois de novembre représenteront un test significatif pour l’administration. Le renouvellement intégral de la Chambre des représentants et d’un tiers du Sénat déterminera la capacité du pouvoir exécutif à mettre en œuvre son programme. Ces scrutins, bien que ne portant pas directement sur la fonction présidentielle, serviront de baromètre pour évaluer la première partie du mandat. Les questions économiques, notamment l’inflation, devraient dominer les débats, même si la personnalité du président restera un sujet de campagne. Ce rendez-vous électoral marquera aussi le début des manœuvres en vue de la présidentielle de 2028.

Enfin, l’urgence climatique continuera de s’imposer comme un défi global. Après une série d’années record, la tendance au réchauffement devrait se poursuivre. La communauté internationale sera observée à l’aune de sa capacité à concrétiser ses engagements, au-delà des sommets diplomatiques. La conférence prévue en Colombie sur la sortie des énergies fossiles, ainsi que la mobilisation des jeunes générations, seront des indicateurs scrutés pour mesurer la volonté collective d’accélérer la transition écologique.