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Europe

Les Verts allemands lancent Annalena Baerbock dans la course à la chancellerie

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Les Verts allemands ont fait un pari audacieux en lançant Annalena Baerbock, leur coprésidente, longtemps cantonnée aux seconds rôles, dans la course pour la chancellerie, avec pour mission de mener le parti vers une participation décisive au gouvernement.

Cette juriste âgée de 40 ans, femme de dossiers et ancienne athlète, a eu les faveurs du comité exécutif au détriment de son binôme Robert Habeck, avec lequel elle dirige le parti depuis 2018.

A la différence des conservateurs, qui se déchirent ouvertement pour la succession d’Angela Merkel, les Verts ont joué la carte de l’harmonie, s’efforçant de gommer toute éventuelle rivalité.

Les deux co-dirigeants ont affiché leur entente en dévoilant côte à côte le nom de la candidate.

« Avec ma candidature, je voudrais faire une offre à l’ensemble de la société », a déclaré Mme Baerbock, se présentant comme candidate « du renouvellement » pour tenter de remplacer la conservatrice Angela Merkel qui ne se représentera pas, après 16 ans au pouvoir, aux législatives du 26 septembre.

La chancelière lui a d’ailleurs adressé ses « félicitations » pour sa désignation, transmises par sa porte-parole Ulrike Demmer.

Annalena Baerbock sera la seule femme candidate parmi les trois principales formations, aux côtés des prétendants de la droite et des sociaux-démocrates du SPD.

« Nouveau chapitre »

L’enjeu est de taille pour les Verts que tous les sondages désignent comme probable deuxième force politique à l’issue du scrutin, derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel mais devant le SPD.

Crédités de 20% à 23% des intentions de vote, ils talonnent la CDU (27% à 28%) en pleine dégringolade et déboussolée par le prochain retrait de la chancelière de la vie politique.

« Aujourd’hui commence donc un nouveau chapitre pour notre parti et, si nous le faisons bien, pour notre pays », a encore affirmé Mme Baerbock lors d’une conférence de presse à Berlin.

Outre la protection du climat qualifiée de « mission de notre époque », elle a estimé nécessaire d’investir davantage dans le système éducatif, plaidé pour une « société cosmopolite » et parlé d’une « Allemagne au coeur de l’Europe ».

Lors de sa nomination à la tête du parti, elle apparaissait surtout comme une experte, moins médiatique que son charismatique partenaire, Robert Habeck, bon orateur et ministre régional du Schleswig-Holstein pendant dix ans alors qu’elle n’a encore eu aucune responsabilité opérationnelle.

Mais sa pugnacité et sa fine connaissance des sujets l’ont poussée sur le devant de la scène.

Faiseurs de roi ?

Plébiscités lors des élections européennes il y a deux ans où ils ont dépassé les 20% de voix, les Verts participent à l’heure actuelle à 11 des 16 gouvernements régionaux et viennent d’être réélus haut la main à la tête de l’un des Etats régionaux les plus prospères, le Bade-Wurtemberg, coeur de l’industrie automobile.

Une alliance entre les Verts et les conservateurs à l’issue du scrutin n’est plus un scénario irréaliste. En pleine lutte interne pour décrocher l’investiture de la droite, le président de la CDU Armin Laschet s’est aussi empressé de féliciter Mme Baerbock en précisant que son parti se réjouissait « d’une campagne électorale juste ».

Une autre formule possible, inédite au niveau fédéral, pourrait voir les Verts s’allier au SPD et au parti libéral FDP.

Les dirigeants sociaux-démocrates ont dès la désignation de Mme Baerbock tendu leur main aux écologistes dans l’optique de former une future « alliance gouvernementale progressiste ».

Jusqu’ici les Verts n’ont été que partenaires minoritaires dans une coalition gouvernementale dirigée par le social-démocrate Gerhard Schröder, entre 1998 et 2005.

Preuve de leur popularité auprès d’une population préoccupée par les enjeux climatiques, leur nombre d’adhérents a bondi de plus de 50% entre 2016 et 2019.

« Même si le changement climatique ne sera probablement pas au premier plan, les chances d’un très bon résultat électoral pour les Verts sont bonnes », juge Uwe Jun, politoloque à l’université de Trèves, qui juge « perceptible une envie de changement en politique » parmi les électeurs.

Lors de la présentation de leur programme électoral en mars, les Verts ont promis à l’Allemagne « une piqûre de vitamines » prenant la forme d’une offensive de 50 milliards d’euros d’investissements.

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Europe

Italie : un restaurant offre une bouteille de vin aux clients qui se séparent de leur portable

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Italie : un restaurant offre une bouteille de vin aux clients qui se séparent de leur portable

À Vérone, une initiative originale pour encourager les convives à profiter pleinement de leur repas sans les téléphones portables.

Le restaurant Al Condominio, situé à Vérone en Italie, propose une expérience gastronomique unique en son genre : laisser son téléphone portable à l’entrée dans une boîte fermée à clé en échange d’une bouteille de vin gratuite. Cette initiative, rapportée par The Guardian, vise à inciter les convives à savourer pleinement leur repas sans les distractions constantes des appareils électroniques.

Le propriétaire de l’établissement, Angelo Lella, explique : « Nous voulions ouvrir un restaurant différent des autres. La technologie devient un problème, il n’est pas nécessaire de regarder son téléphone toutes les cinq secondes. » Pour encourager cette déconnexion temporaire, il offre généreusement une bouteille de vin à tous ceux qui participent à cette initiative.

Angelo Lella compare l’addiction aux téléphones portables à une drogue et estime que cette initiative permet aux clients de « mettre de côté » cette dépendance et de profiter pleinement de leur vin et de leur repas.

Le processus est simple : les convives déposent leur téléphone dans une boîte fermée à clé à l’entrée du restaurant et reçoivent en échange une clé pour récupérer leur appareil à la fin du repas. Ceux qui sont pleinement satisfaits de leur expérience sont également invités à laisser un avis sur le repas, à déposer dans la même boîte que leur téléphone. Les commentaires les plus élogieux peuvent même leur valoir une invitation à dîner gratuitement dans le restaurant.

Depuis la mise en place de cette offre, Angelo Lella rapporte un franc succès : « La réponse a été très positive. 90% des clients ont choisi de laisser de côté leur téléphone en échange du vin. »

Cette initiative originale témoigne de la volonté du restaurant Al Condominio de créer une atmosphère conviviale et déconnectée, où les clients peuvent pleinement apprécier leur repas et leur compagnie, sans les distractions incessantes des appareils électroniques.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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Économie

Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l’idée de «préférence européenne»

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Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l'idée de «préférence européenne»

Pour préserver l’industrie européenne face aux puissances américaine et chinoise, les Vingt-Sept doivent « éliminer les charges administratives inutiles », ont fait valoir ce lundi les ministres allemand et français de l’Économie et italien des Entreprises, lors d’une réunion organisée à Meudon.

Les ministres de l’Économie français, italien et allemand se sont réunis le lundi 8 avril en région parisienne pour définir une politique industrielle commune, notamment dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle et la transition énergétique.

Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a souligné le déficit commercial croissant entre la Chine et l’Europe, qui a triplé au cours des dix dernières années, passant de 100 à 300 milliards d’euros. Il a mis en avant l’inondation du marché européen par des produits chinois, notamment dans les domaines des panneaux solaires, des voitures électriques et des batteries.

Pour rééquilibrer la balance commerciale, Bruno Le Maire a proposé d’imposer une préférence européenne dans les marchés publics, suggérant des quotas de contenu européen allant jusqu’à 60% dans les appels d’offres, ainsi que des normes environnementales et de qualité plus strictes.

Si l’Italie soutient cette position, le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, s’est montré plus réservé. Il a exprimé des préoccupations quant au protectionnisme, soulignant l’importance de l’ouverture des marchés et de la mondialisation. L’Allemagne, exportatrice majeure vers la Chine, craint les mesures de rétorsion et souhaite éviter une escalade dans les tensions commerciales avec Pékin.

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