Le gouvernement répond aux dégradations et aux pillages en prolongeant la période des soldes estivales.
En première ligne des émeutes, les commerçants ont connu une première semaine de soldes cauchemardesque. Une prolongation de sept jours a donc été décidée par le gouvernement.
Après une première semaine de soldes perturbée par les pillages et les dégradations dans de nombreuses boutiques, le gouvernement a décidé de prolonger d’une semaine la période des soldes estivales.
Limiter la casse. En réponse aux dégradations et aux pillages observés durant les émeutes de la semaine passée, le gouvernement a annoncé ce mercredi 5 juillet la prolongation de la période des soldes d’été.
Entre la casse et les clients qui désertent les boutiques en raison du climat de tension, la ministre-déléguée chargée du Commerce, Olivia Grégoire, a dévoilé cette nouvelle demandée par de nombreux commerçants. « À la demande des commerçants, nous allons prolonger d’une semaine les soldes », a-t-elle indiqué dans Télématin sur France 2.
Prévue du mercredi 28 juin jusqu’au mardi 25 juillet, la première semaine des soldes estivales a été particulièrement perturbée à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre. « Les deux premiers week-ends sont hyper importants pour les soldes », a ensuite rappelé la ministre. Raison pour laquelle, « nous allons permettre aux commerçants qui le souhaitent d’ouvrir ce dimanche, pour se rattraper du week-end passé », a-t-elle fait savoir. Ainsi, les commerces pourront ouvrir leurs portes dimanche 9 juillet, après un premier week-end de soldes fortement perturbé.
Quant au délai de déclaration des sinistres, il passera de 5 à 30 jours. Et le délai d’indemnisation sera lui raccourci, a aussi indiqué Olivia Grégoire.
« Charges sociales et fiscales » annulées pour certains commerces
Invité de BFMTV/RMC, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a également apporté son soutien aux commerçants de l’Hexagone avant de faire des annonces supplémentaires.
« Lorsque votre commerce ne peut pas redémarrer, nous annulerons les charges sociales et fiscales », a promis Bruno Le Maire, qui a cherché à faire une distinction entre les différents cas. Une vitrine cassée, « c’est très violent et dur à vivre, mais on peut redémarrer dans quelques jours. Il y en a d’autres, tout a été détruit ».
« Je ne m’interdis rien car je pense qu’il faut mesurer l’état de choc dans lequel se trouvent nos compatriotes », a-t-il également assuré aux différents commerçants ciblés par les émeutiers.