Politique
Les Républicains élisent leur président

Les Républicains connaîtront dimanche soir le nom du nouveau président du parti, au terme d’un deuxième tour interne opposant Eric Ciotti, très ferme sur le régalien, et Bruno Retailleau, tenant d’une ligne conservatrice et libérale.
Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti est arrivé en tête du premier tour, le 4 décembre, avec 42,73% des voix, contre 34,45% pour le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau (et 22,29% pour Aurélien Pradié, éliminé).
Les adhérents ont commencé à voter pour le 2e tour samedi à 18H00, et dimanche à 10H00 la participation atteignait 41% (contre 45% au premier tour à la même heure). Le scrutin électronique sera clos à 18H00 dimanche et la présidente par intérim Annie Genevard annoncera les résultats dans la foulée.
Il s’agit, pour les 91.110 adhérents, de choisir le successeur de Christian Jacob qui a démissionné en juin, après des élections qui ont acté l’affaiblissement du parti de droite, tombé à 4,8% à la présidentielle.
Dans la dernière ligne droite, les adhérents ont multiplié déplacements et interviews pour tenter d’emporter une élection beaucoup plus serrée que les précédentes, qui s’étaient jouées à un tour seulement.
Même si le député des Alpes-Maritimes part avec une longueur d’avance, il ne veut pas revivre le scénario de 2021 lorsque, arrivé en tête au premier tour de la primaire, il avait dû s’incliner au deuxième face à Valérie Pécresse, payant un « tout sauf Ciotti » chez les électeurs inquiets de sa ligne droitière.
Eric Ciotti, qui vante sa fidélité au RPR puis à LR, défend un cap « de droite assumée », « refusant le politiquement correct », avec un ton très ferme sur la sécurité et l’immigration. Bruno Retailleau, très critique de Nicolas Sarkozy, promet lui de « rendre le parti aux adhérents » consultés par référendum, avec une ligne « clairement de droite » quoique « sans outrance ».
Avec 73% de participation au premier tour, l’une des clés du second sera de mobiliser le gros quart d’abstentionnistes.
Et il faut surtout pour les candidats réussir à capter les 22% des voix réunies par Aurélien Pradié.
Celui-ci n’a pas donné de consigne de vote mais a exhorté vendredi les deux finalistes à prendre en compte la « droite populaire » qu’il a portée, dans un courrier interpellant Bruno Retailleau de façon voilée, quoique répétée.
« Légitimité »
Plusieurs de ses lieutenants, dont les députés Pierre-Henri Dumont et Raphaël Schellenberger, se sont rangés derrière Eric Ciotti.
Vendredi, Christian Jacob et le patron des députés LR Olivier Marleix ont apporté leur soutien à Eric Ciotti, qui se prévaut aussi de celui du maire de Troyes François Baroin.
Mercredi, 140 élus avaient expliqué dans une tribune qu’ils voteraient pour celui qui « fera gagner la droite ». Au premier rang des signataires, Laurent Wauquiez, présent jeudi soir lors d’une réunion publique à Paris.
Eric Ciotti promet de faire désigner rapidement le président de la région Auvergne-Rhône Alpes comme candidat à la présidentielle s’il est élu.
Un calendrier que son adversaire conteste. « Cette obsession de la présidentielle va nous tuer », répète Bruno Retailleau.
Parti en campagne comme le candidat des élus, ce dernier peut lui se prévaloir de l’appui du président du Sénat Gérard Larcher, de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, de François Fillon… mais aussi du président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui l’a appelé dimanche soir en privé.
Dans une tribune au Figaro lundi soir, quelque 120 parlementaires ont affiché leur choix en faveur de Bruno Retailleau, « candidat de la rupture, du renouvellement et du rassemblement ».
Le sénateur a par ailleurs saisi le parti jeudi soir pour lui demander d’étudier des mesures visant à « renforcer la sécurité et donc la légitimité » du second tour, après la publication d’une enquête de Libération sur « de puissants systèmes clientélistes » lors des adhésions dans les Alpes-Maritimes.
Politique
Réforme des retraites : les premiers décrets d’application publiés au Journal Officiel

L’un de ces deux décrets entérine le report de l’âge légal à 64 ans. Le second porte sur les départs à la retraite anticipés.
Les deux premiers décrets d’application de la réforme des retraites ont été publiés au Journal Officiel ce dimanche. Parmi eux, on compte notamment celui entérinant le passage de l’âge légal de 62 à 64 ans, mesure phare et controversée du texte de loi. Ces décrets sont « relatifs, d’une part, à l’augmentation progressive de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération du rythme de montée en charge de la durée d’assurance requise pour le taux plein, et, d’autre part, aux départs anticipés, notamment s’agissant des carrières longues et au titre du handicap », explique le gouvernement dans un communiqué.
Sont notamment précisées les dispositions relatives aux « catégories actives » de la fonction publique (pompiers, policiers, contrôleurs aériens), qui pourront toujours partir avant 64 ans, mais dont l’âge légal de départ sera lui aussi relevé, et aux départs anticipés pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et ont cotisé les 43 années requises.
31 décrets doivent être publiés
Pour les carrières longues, la loi « prévoit désormais quatre bornes d’âge d’entrée dans le dispositif (16 ans, 18 ans, 20 ans et 21 ans), en permettant un départ anticipé à la retraite selon quatre bornes d’ouverture des droits à la retraite (respectivement 58 ans, 60 ans, 62 ans et 63 ans) », indique le communiqué. Ces deux décrets sont les premiers de 31 textes d’application devant être publiés avant le 1er septembre.
Leur publication intervient alors que les syndicats appellent le 6 juin à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La bataille se poursuit également à l’Assemblée, les députés étant amenés à examiner le 8 juin une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme. Le texte a été vidé de sa substance par la commission des affaires sociales, mais devrait donner lieu à des débats houleux dans l’hémicycle.
Politique
La cote de popularité de Macron et Borne rebondit après deux mois de défiance

Désormais, 64% des Français ne font « pas du tout » confiance à Emmanuel Macron, soit un recul de 6 points selon une étude Elabe pour « Les Echos ».
L’image de président de la République et de la Première ministre s’améliore légèrement. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne continuent de rebondir après deux mois de forte défiance liée à la réforme des retraites, rapporte un sondage Elabe pour Les Echos, vendredi 2 juin. Un premier sondage BVA pour RTL, une semaine plus tôt, montrait qu’Emmanuel Macron regagnait 6 points avec 32% des Français ayant une « bonne opinion » de lui. Elisabeth Borne reprenait cinq points d’opinions positives, à 32%, selon ce baromètre.
Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).
Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.
France
Le ministre du Travail OIivier Dussopt sera jugé pour « favoritisme » en novembre prochain

Le ministre du Travail doit comparaître dans le cadre d’une affaire portant sur l’attribution d’un marché de gestion de l’eau en 2009. Il était alors maire de la commune d’Annonay.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé à Paris du 27 au 30 novembre pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public conclu en tant que maire à la fin des années 2000 avec la Saur, a appris l’AFP de source judiciaire vendredi 2 juin, confirmant une information de BFMTV.
Pour ces faits datant des années 2009-2010, lorsqu’il était député et maire d’Annonay (Ardèche), Olivier Dussopt a été cité à comparaître pour favoritisme par le Parquet national financier, la semaine dernière. Le groupe de traitement de l’eau est poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la Saur, pour complicité, a précisé la source judiciaire.
Possible «arrangement»
Dans une déclaration faisant suite à cette annonce, le ministre estime qu’«aucune corruption» ne lui est «reprochée», mais que le PNF «considère qu’il subsiste un seul grief» sur cinq points soulevés, «en l’occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a quatorze ans de cela». «J’ai convaincu le parquet du bienfondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bienfondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher», a poursuivi Olivier Dussopt.
L’enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt avait été ouverte contre Olivier Dussopt initialement à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu’il était député-maire d’Annonay. L’enquête devait vérifier de possibles faits de «corruption» et de «prise illégale d’intérêt».
D’après Médiapart, qui avait annoncé début février ce prochain procès pour le ministre, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales avait mis à jour un possible arrangement autour de ce marché public suspect. À l’époque, en plein cœur de la mobilisation contre la réforme des retraites, Matignon avait rapidement indiqué que le ministre gardait «toute la confiance de la première ministre». Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron avait apporté son «soutien total» à Olivier Dussopt.
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