Monde
Les prix Nobel honorés « sans magie » à cause de la pandémie

Exit la cérémonie fastueuse en présence de têtes couronnées et le banquet en smoking ou robe de gala: clou de célébrations Nobel gâchées par la pandémie, le prix de la paix est remis ce jeudi, à distance, au Programme alimentaire mondial (PAM).
« Cette année a été difficile pour nous comme pour beaucoup d’autres », a déclaré à l’AFP le directeur de l’Institut Nobel, Olav Njølstad, à la veille du jour J. « C’est dommage que le lauréat loupe la magie des hommages habituels mais on n’y peut rien ».
Le Covid-19 est passé par là… La situation sanitaire a obligé les gardiens du Nobel à réduire les traditionnelles festivités à leur plus simple expression, tant à Oslo, où est attribué et remis le prix de la paix, qu’à Stockholm, qui accueille les autres disciplines (littérature, médecine, physique, chimie et économie).
C’est depuis son siège à Rome que le PAM recevra à partir de 13H00 (12H00 GMT) le diplôme et la médaille Nobel qui lui ont été décernés le 9 octobre pour son combat contre la faim, souvent utilisée comme « arme de guerre » touchant en premier lieu les civils.
Plus grande organisation humanitaire mondiale de lutte contre la faim, l’agence de l’ONU nourrit chaque année des dizaines de millions –97 millions l’an dernier– de ventres affamés sur tous les continents.
« Chacune des 690 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde a aujourd’hui le droit de vivre en paix et sans avoir faim », répétait-elle cette semaine sur Twitter.
Hommage en mode 2.0
Si les prix Nobel sont depuis toujours remis le 10 décembre, date anniversaire de la mort de leur fondateur Alfred Nobel (1833-1896), la venue à Oslo du chef du PAM, l’Américain David Beasley, a été repoussée à des jours meilleurs en 2021.
En attendant, la traditionnelle cérémonie dans l’Hôtel de ville avec ses riches compositions florales, ses morceaux musicaux, ses invités de marque (famille royale norvégienne, célébrités…) et le toujours très attendu discours du lauréat devront céder la place à un simple événement en ligne.
Jamais depuis 1976 la capitale norvégienne n’avait été privée d’une cérémonie, physique, en hommage au Nobel de la paix: cette année-là, aucun des candidats n’avait été jugé méritant et le prix avait été attribué l’année suivante à titre rétroactif.
A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles: pour respecter les consignes de limitation des contacts, des cinq membres du comité Nobel, seule la présidente, Berit Reiss-Andersen, participera à l’hommage en mode 2.0 depuis les murs de l’Institut Nobel.
Contre mauvaise fortune, bon cœur
Le directeur de l’institut, M. Njølstad, fait contre mauvaise fortune bon cœur.
« Il est bien possible que, paradoxalement, plus de personnes suivent la remise du prix qu’à l’accoutumée, tant on a fait un effort pour occuper l’espace numérique », dit-il.
A Stockholm, les festivités sont aussi passées à la trappe, remplacées par des événements en grande partie pré-enregistrés.
Après la poétesse américaine Louise Glück qui a reçu le Nobel de littérature dès dimanche à son domicile dans le Massachusetts, les autres prix ont été remis en ordre dispersé plus tôt cette semaine aux lauréats dans leurs pays de résidence respectifs.
Co-lauréate du Nobel de chimie, la Française Emmanuelle Charpentier, notamment, a reçu la prestigieuse récompense lundi soir des mains de l’ambassadeur de Suède à Berlin, où elle travaille.
Pour marquer le coup, Stockholm accueillera tout de même dans l’après-midi une cérémonie à l’Hôtel de ville, sans lauréat ni public.
Le président de la Fondation Nobel et les membres des comités décernant les prix « suédois » y prononceront des discours entrecoupés de séquences enregistrées — des interludes musicaux et les images de la remise des récompenses aux différents lauréats.
Dans la capitale suédoise, l’absence de tous les primés le 10 décembre est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
Europe
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs.
Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.
Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.
Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.
Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.
Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.
Monde
Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

Les élus de la Chambre des représentants ont adopté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le texte doit maintenant être voté au Sénat.
Alors que les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement le 5 juin, une première étape vient d’être franchie dans la course pour éviter la banqueroute. En effet, ce mercredi, les élus de la Chambre des représentants ont voté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le projet de loi a reçu 314 voix en faveur, 165 démocrates et 149 républicains, alors que 117 élus s’y sont opposés, 71 républicains et 46 démocrates.
Pour être adopté, l’accord doit désormais être validé par le Sénat, où il sera soumis au vote « aussi vite que possible », a assuré Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate, afin d’éviter le défaut de paiement.
Joe Biden, ainsi que le chef républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, ont tous les deux salué cette adoption du texte. Le président américain a qualifié le vote de « pas en avant essentiel afin de prévenir pour la toute première fois un défaut », tandis que le président de la chambre basse du Congrès a estimé que ce vote « plaçait le citoyen américain en priorité » en réalisant ce « qu’aucune mandature précédente n’avait réussi jusqu’ici » : réduire les dépenses fédérales.
Un compromis qui ne satisfait personne
Fruit de négociations marathon et arraché au forceps pendant le week-end prolongé de Memorial Day, le texte doit avant tout permettre d’éviter que les caisses du pays se retrouvent à sec ce lundi, risquant alors d’amener les États-Unis au défaut de paiement.
C’est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine que Joe Biden et Kevin McCarthy ont conclu un accord, qui n’a pleinement satisfait personne. Au terme de ces négociations, le président américain avait ainsi résumé : « Aucun camp n’a obtenu tout ce qu’il voulait ». Le projet de loi prévoit notamment la suspension du plafond de la dette jusqu’en 2025, soit après les élections présidentielles, fin 2024.
Dans les deux camps, de nombreuses voix avaient fait savoir qu’elles ne voteraient pas le texte. Chez les républicains, les principales critiques ont émané de l’aile trumpiste, qui réclamait davantage de coupes dans les dépenses. Côté démocrate, des élues comme Pramila Jayapal et Alexandria Ocasio-Cortez refusaient de soutenir un texte « imposé », selon elles, par les républicains
-
CultureEn Ligne 5 jours
Cannes : Justine Triet gagne la Palme d’or et charge le gouvernement
-
OccitanieEn Ligne 2 jours
Face à la Nupes, Carole Delga propose une revitalisation audacieuse de la gauche
-
FranceEn Ligne 2 jours
Perquisition à l’IHU de Marseille : les pratiques de Didier Raoult remises en question
-
PlanèteEn Ligne 7 jours
Interdiction de la navigation près des nids d’oiseaux sur l’étang de Thau
-
PolitiqueEn Ligne 3 jours
Éric Coquerel déclare recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des retraites
-
CultureEn Ligne 5 heures
Décès : l’humoriste Guillaume Bats est mort à l’âge de 36 ans
-
EuropeEn Ligne 22 heures
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE
-
CultureEn Ligne 2 jours
Palme d’Or : Justine Triet toujours pas félicitée par Emmanuel Macron