Monde
Les Palestiniens de Gaza pansent leurs plaies au premier jour de la trêve

Les habitants de la bande de Gaza pansent leurs plaies lundi, au premier jour d’une trêve entre le Jihad islamique et Israël qui a mis fin à trois jours de bombardements ayant fait 44 morts palestiniens et d’importantes destructions dans l’enclave paupérisée.
La vie reprenait doucement son cours avec la réouverture du passage entre le territoire palestinien sous blocus et Israël qui a permis à l’unique centrale électrique de l’enclave de redémarrer.
« Nous nous sommes réjouis de l’annonce du cessez-le-feu, et avons repris le travail », raconte Hazem Douima qui tient une boutique à Gaza. « Plus d’effusion de sang! »
La « situation est tragique et difficile », raconte Mohamed Alai, un autre habitant. « Nous avons beaucoup de morts et de blessés, des destructions (…) mais Gaza panse ses plaies », dit-il.
Entre le début de l’opération israélienne vendredi et dimanche soir, 44 Palestiniens dont 15 enfants sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, qui a fait en outre état d’immeubles entiers détruits dans les frappes.
Lundi, des camions de carburant sont entrés dans la bande de Gaza par le passage de Kerem Shalom fermé par Israël depuis le 2 août.
L’unique centrale électrique de ce micro-territoire surpeuplé, paupérisé et sous blocus israélien depuis plus de 15 ans, qui avait cessé de marcher samedi faute de carburant livré par Israël, a recommencé « à générer de l’électricité », selon le porte-parole de la compagnie d’électricité, Mohammed Thabet.
Les passages entre l’Etat hébreu et la bande de Gaza ont rouvert « pour des besoins humanitaires lundi », a indiqué dans un communiqué le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
« Guerre tous les six mois »
A Gaza, Souhail al-Baouab a « vécu trois jours dans la peur ». « Nous ne voulons pas de guerre tous les six mois et quand on a entendu parler de la trêve, on était si contents malgré le deuil pour les martyrs car la vie reprend son cours normal », a dit cette résidente de 56 ans.
Lundi, des familles ont enterré leurs morts, comme à Jabalia (nord) où des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de quatre jeunes d’une même famille tués dans les bombardements.
Dans le sud de l’Etat hébreu frontalier avec Gaza où a repris la circulation ferroviaire et routière, un habitant d’Askhelon, Davit Shitrit, a indiqué ne « pas faire confiance » au Jihad islamique. « Ils promettent toujours mais attaquent chaque fois de nouveau (…) j’espère que cette fois, ça va tenir ».
Selon le Jihad islamique, l’accord de trêve prévoit entre autres « l’engagement de l’Egypte à oeuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers » du groupe aux mains d’Israël, notamment Bassem al-Saadi, dont l’arrestation le 1er août en Cisjordanie occupée a mené à cette flambée de violences.
Le président américain Joe Biden a salué le cessez-le-feu négocié par l’Egypte et entré en vigueur à 20H30 GMT dimanche, demandant que des enquêtes soient menées sur les victimes civiles.
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a lui prévenu qu’il était « essentiel d’oeuvrer à consolider le cessez-le-feu ».
En Israël, trois personnes ont été blessées par les tirs de roquettes, selon des secouristes, l’armée faisant état de centaines de roquettes tirées à partir de Gaza depuis vendredi, la grande majorité ayant été interceptée.
Les autorités israéliennes ont par ailleurs affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l’enclave palestinienne.
« Attaque préventive »
L’armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une « attaque préventive », craignant des représailles du Jihad islamique après l’arrestation d’un de ses chefs, Bassem al-Saadi, le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Au cours de cette opération, les principaux chefs militaires du groupe à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués.
La branche militaire du Jihad islamique a confirmé lundi dans un communiqué que 12 de ses hommes avaient été tués dans les frappes.
Ces derniers jours, quelque 40 membres du Jihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie.
La confrontation entre Israël et le Jihad islamique est la pire depuis celle entre Israël et le Hamas en mai 2021. Cette dernière avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales.
France
Olivier Dubois, journaliste français enlevé au Mali, libéré après 711 jours de captivité

Après plus de deux ans de captivité, le journaliste français Olivier Dubois a été libéré. Correspondant pour Libération, Le Point et Jeune Afrique, il avait été enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.
Selon Reporters sans frontières, il s’agit de « la plus longue captivité pour un journaliste français depuis la guerre au Liban ». Après une attente insoutenable pour sa famille et ses proches, Olivier Dubois est enfin libre. Il est arrivé lundi à l’aéroport de Niamey, souriant et visiblement ému, après avoir été relâché par ses ravisseurs.
La libération d’Olivier Dubois a été saluée par les autorités françaises ainsi que par les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse. RSF a exprimé un « immense soulagement », soulignant que le journaliste était en bonne santé malgré sa longue captivité.
La mobilisation de tous ceux qui ont participé à la campagne pour la libération d’Olivier Dubois a été saluée par RSF. L’organisation a également adressé ses pensées à la famille du journaliste, notamment à sa compagne et à son fils.
Selon nos confrères de Libération, Olivier Dubois devrait arriver dans la nuit en France, à l’aéroport de Villacoublay. Éspérons que sa libération soit un signe d’espoir pour tous les journalistes qui risquent leur vie pour informer le monde sur les événements qui se déroulent dans des zones de conflit.
Monde
L’ancien président américain Donald Trump appelle à la mobilisation en prévision de son arrestation

Donald Trump pourrait être arrêté et inculpé pour avoir acheté le silence d’une actrice pornographique en 2016.
L’ancien président américain Donald Trump a annoncé samedi sur son réseau social Truth Social qu’il serait arrêté mardi prochain. Il appelle ses partisans à se mobiliser en prévision de cet événement. Cette possible inculpation concerne un versement de 130 000 dollars effectué en 2016, destiné à acheter le silence de l’actrice pornographique Stormy Daniels, qui affirmait avoir eu une relation sexuelle avec le milliardaire.
Selon les informations judiciaires, la somme de 130 000 dollars (environ 122 000 euros) a été versée à Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, dans le but de préserver la réputation du candidat Trump lors de la campagne présidentielle de 2016.
Une arrestation inédite pour un ancien président américain
Dans un message publié sur Truth Social, Donald Trump affirme que des « fuites illégales » du bureau du procureur de Manhattan indiquent que « le candidat républicain et ancien président des Etats-Unis sera arrêté mardi de la semaine prochaine ».
Si cette arrestation ou inculpation se concrétise, ce serait une première pour un ancien président américain. « Manifestez, reprenez notre nation ! », a déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2024 dans un message en majuscules.
La dernière fois que l’ex-locataire de la Maison Blanche avait appelé ses soutiens à la mobilisation, c’était le 6 janvier 2021, lors de l’invasion du Capitole. Cette nouvelle annonce fait craindre une potentielle escalade des tensions politiques aux États-Unis.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Monde
Guerre en Ukraine : un mandat d’arrêt contre Poutine émis par la Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l’invasion russe. Ce mandat d’arrêt est un développement majeur dans le conflit en Ukraine qui dure depuis plusieurs années.
Selon la CPI, Vladimir Poutine est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie. La cour a ajouté que ces crimes auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé au moins à partir du 24 février 2022, et qu’il existait «des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés».
Le procureur de la CPI, Karim Khan, avait déclaré plus tôt ce mois-ci après une visite en Ukraine que les enlèvements présumés d’enfants faisaient «l’objet d’une enquête prioritaire». Lundi, le New York Times avait rapporté que la CPI s’apprêtait à lancer des poursuites contre des Russes pour le transfert d’enfants vers la Russie et pour des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.
La diplomatie russe a réagi aux déclarations de la CPI en les qualifiant d’insignifiantes. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a écrit sur Telegram que les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour la Russie, y compris d’un point de vue juridique, car Moscou n’a aucune obligation envers elle, sans faire référence nommément à Vladimir Poutine dans son message.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
-
FranceEn Ligne 4 jours
Réformes des retraites : Elisabeth Borne déclenche le 49.3 sous les huées de l’opposition
-
FranceEn Ligne 4 jours
Le gouvernement va utiliser l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites
-
FranceEn Ligne 1 jour
Retraites : 3 Français sur 4 souhaitent que la motion de censure soit adoptée
-
FranceEn Ligne 5 jours
Le Sénat adopte la réforme des retraites avec avec 193 voix pour, 114 contre et 38 abstentions
-
MondeEn Ligne 3 jours
Guerre en Ukraine : un mandat d’arrêt contre Poutine émis par la Cour pénale internationale
-
Bassin de ThauEn Ligne 5 jours
Frontignan : blocage du dépôt d’hydrocarbures par 200 manifestants en marge du vote de la réforme des retraites
-
FranceEn Ligne 4 jours
Manifestation sur le périphérique parisien en réponse à l’utilisation du 49.3 pour la réforme des retraites
-
PolitiqueEn Ligne 1 jour
Emmanuel Macron atteint son niveau de popularité le plus bas depuis ses débuts en politique