Europe
Les Italiens appelés aux urnes malgré la progression du coronavirus

Les Italiens sont appelés dimanche à défier la progression du coronavirus et aller voter, tout particulièrement aux élections régionales en Toscane, un bastion de gauche depuis un demi-siècle dont rêve de s’emparer l’extrême droite.
Sept régions – plus de 20 millions d’habitants – doivent élire leurs présidents. Dans trois d’entre elles, une possible victoire de la droite serait une rebuffade pour le gouvernement de Giuseppe Conte, coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD, centre-gauche).
Tous les Italiens doivent en outre se prononcer sur un référendum national sur la réduction du nombre de parlementaires, une promesse électorale du M5S qui devrait se concrétiser. Le nombre d’élus passerait de 945 à 600. Aujourd’hui, l’Italie a le deuxième parlement le plus fourni en Europe, derrière le Royaume-Uni (environ 1.400), et devant la France (925).
Pour ce tout premier scrutin organisé depuis la pandémie, les réticences des électeurs les plus âgés pèseront certainement sur l’affluence dans les bureaux de vote, ouverts de 7h000 à 23h00 locales, mais aussi lundi de 7h00 à 15h00.
Dans une école du nord de Rome, l’AFP-TV a toutefois pu constater un flot régulier d’électeurs durant la première heure d’ouverture du scrutin, suscitant la surprise et l’optimisme du président du bureau de vote.
Seulement 1.820 électeurs, confinés chez eux à cause du coronavirus, ont demandé à voter à distance. C’est le cas de l’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, diagnostiqué avec le virus mais sorti depuis quelques jours de l’hôpital.
A Rome, l’hôpital Spallanzani, établissement phare des soins contre le virus, installera un bureau de vote dans ses murs. L’établissement compte actuellement 93 patients positifs au Covid-19, dont dix en soins intensifs.
Désistement massifs de scrutateurs
Mais la peur a déjà rattrapé scrutateurs et présidents de bureaux de vote, qui ont massivement déclaré forfait dans tout le pays. La ville de Milan a ainsi lancé un SOS samedi via les réseaux sociaux, pour remplacer au pied levé 100 présidents de bureaux de vote.
Source d’inquiétude: les électeurs devront abaisser leur masque pour s’identifier avant d’aller déposer leur bulletin.
Samedi, le pays a enregistré 1.628 cas nouveaux et 24 morts en vingt-quatre heures. La contagion se transmet actuellement dans les deux tiers des cas au sein des familles, des plus jeunes aux plus âgés, faisant remonter la moyenne d’âge.
Pour Massimo Galli, infectiologue à Milan, ces élections plusieurs fois reportées sont tout simplement « une folie ».
La coalition de droite composée de la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), de Fratelli d’Italia (FDI) de Giorgia Meloni (extrême droite) et de Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi, se présente unie dans toutes les régions.
La coalition gouvernementale – PD et M5S – s’avance en revanche divisée, sauf en Ligurie (nord-ouest) où un candidat commun a été trouvé.
Le Mouvement 5 Etoiles, ex-formation antisystème au pouvoir en Italie depuis deux ans dont une année avec Matteo Salvini, avait donné pour la première fois son feu vert à la mi-août pour nouer des alliances électorales avec des partis traditionnels. Semblant ainsi vouloir renforcer sa stratégie de front commun avec la gauche italienne.
Tous les observateurs auront le regard rivé sur la Toscane, place forte « rouge » depuis l’après-guerre, où les sondages donnent les candidats de gauche et de droite dans un mouchoir de poche.
« L’élection en Toscane sera décisive pour Matteo Salvini », dont la popularité s’est effritée durant la pandémie, souligne l’analyste politique Barbara Fiammeri, du journal Sole 24 Ore.
Vendredi, les ténors nationaux de la droite et de l’extrême droite s’étaient d’ailleurs donné rendez-vous à Florence.
Florence est précisément le fief de Matteo Renzi, l’ancien chef (Parti démocrate) du gouvernement, qui tente de se relancer à travers sa nouvelle formation, Italia Viva.
L’avenir du chef du Parti démocrate, Nicola Zingaretti, pourrait aussi se jouer dans cette région. Celui du dirigeant du M5S, Luigi di Maio, dépend plus d’un « oui » au référendum, son cheval de bataille.
Les deux autres régions-test sont la Campanie (Naples) où le président sortant (PD) est néanmoins donné gagnant, et les Pouilles où l’actuel président (PD) est au coude-à-coude avec le candidat de la droite.
En Vénétie, le populaire président de La Ligue semble d’autant plus indéboulonnable que son concurrent de gauche, positif au coronavirus, a terminé sa campagne virtuelle depuis l’hôpital.
Le résultat, connu lundi soir, ne risque pas de faire tomber le gouvernement qui n’a « aucune intention d’organiser des législatives » à l’issue incertaine, analyse Franco Pavoncello, professeur de sciences politiques à l’université américaine John Cabot de Rome.
L’heure appelle d’ailleurs à une certaine stabilité: l’Italie doit présenter à Bruxelles son plan national de relance face à l’épidémie, pour obtenir 208,6 milliards de subventions et de prêts.
Europe
Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.
Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.
L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.
Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement. Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
Europe
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs.
Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.
Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.
Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.
Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.
Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.
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