Monde
Les fosses communes, dernier espoir pour des Syriens de retrouver leurs proches
En Syrie, la chute du régime de Bachar al-Assad a laissé derrière elle un voile de mystère sur le sort de milliers de disparus. Des familles, désespérées, cherchent désormais dans les fosses communes pour obtenir des réponses.
La guerre en Syrie, qui a ravagé le pays pendant plus d’une décennie, a laissé des traces indélébiles, non seulement dans les infrastructures et les esprits, mais aussi dans la terre elle-même. Dans la banlieue de Damas, des tranchées profondes, autrefois postes militaires, sont devenues des lieux de pèlerinage pour les familles endeuillées à la recherche de leurs proches disparus.
Ziad Aleiwi, un chauffeur de 55 ans, incarne cette quête désespérée. Après avoir cherché en vain ses deux frères parmi les prisonniers libérés, il se tourne désormais vers les fosses communes, espérant y trouver des indices de leur sort. « J’ai cherché mes frères dans toutes les prisons », confie-t-il, l’espoir se mêlant à la résignation. Les témoignages des habitants suggèrent que ces fosses pourraient abriter les restes de nombreux détenus morts sous la torture, une pratique dénoncée comme crime contre l’humanité par plusieurs organisations internationales.
La chute d’Assad a ouvert les portes des prisons, mais elle a également révélé l’ampleur des disparitions forcées. Des milliers de Syriens, comme Ziad Aleiwi, se demandent si leurs proches ont été tués, et où ils reposent. L’incertitude autour de ces disparitions est une blessure qui ne cesse de s’ouvrir, chaque fosse commune fouillée étant un rappel cruel de la brutalité du régime.
Les équipes de la Défense civile syrienne et des Casques blancs, malgré leur manque d’expertise médico-légale, s’efforcent de répondre à ces appels. Omar Al-Salmo, un responsable de la Défense civile, évoque la découverte de plus de cent fosses communes signalées depuis la chute du régime, une réalité qui illustre l’ampleur des atrocités commises. Les efforts pour identifier les restes sont laborieux, mais nécessaires pour apporter une forme de paix aux familles.
Human Rights Watch et d’autres ONG appellent à la préservation des preuves dans ces sites, insistant sur l’importance de la coopération avec des organismes internationaux comme le Comité international de la Croix-Rouge. La découverte récente de 22 corps dans une ferme près de Damas témoigne de l’urgence de ces recherches.
Le paysage syrien, déjà marqué par les ruines et le chaos, se couvre désormais de l’ombre des fosses communes, symboles de l’horreur vécue par une population en quête de vérité et de justice. La tâche est immense, mais pour les familles comme celle de Ziad Aleiwi, c’est une étape nécessaire dans un long chemin vers la guérison et la réconciliation.
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