Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Les Bourses mondiales dépriment face aux craintes sanitaires et économiques

Article

le

les-bourses-mondiales-depriment-face-aux-craintes-sanitaires-et-economiques

Les places boursières mondiales étaient déprimées jeudi par le durcissement des restrictions contre le Covid-19 et le manque de progrès dans les discussions sur un plan de relance américain.

Dans le sillage de la morosité dont ont souffert les places asiatiques, la Bourse de Paris a dévissé de 2,11%, celle de Francfort de 2,49% et le FTSE 100 à Londres de 1,73%.

Dans le même temps, Wall Street reculait plus modérément: le Dow Jones  de -0,58%), le Nasdaq de -1,20% et l’indice élargi S&P 500 de -0,72%.

« Les marchés européens ont fini intensément dans le rouge en raison du resserrement des restrictions » prises pour freiner la crise sanitaire, observe David Madden, analyste pour CMC Markets.

Cette aversion au risque a eu pour effet d’accentuer le recul des rendements des titres d’Etats en zone euro: le Bund, emprunt allemand à dix ans qui fait référence sur le marché, s’est enfoncé à -0,61% à la clôture du marché secondaire où s’échange la dette déjà émise. Le taux français à 10 ans a reculé à -0,33% contre -0,30% la veille.

L’augmentation des cas de Covid-19 a poussé plusieurs gouvernements européens à introduire localement de nouvelles mesures de restrictions, comme en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.

Par conséquent, « les investisseurs sont en mode aversion pour le risque parce qu’ils craignent que l’activité économique en souffre », souligne M. Madden.

A l’approche des élections américaines, d’autres mauvaises nouvelles s’accumulent, que ce soit l’absence de progrès au Congrès américain pour trouver un accord sur une nouvelle relance budgétaire et dans les négociations post-Brexit.

A contre-courant des propos pessimistes de Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor, sur la capacité à trouver un accord avant le scrutin présidentiel du 3 novembre, le président américain Donald Trump s’est à nouveau dit prêt, jeudi, à relever l’offre de son administration pour débloquer les négociations au Congrès.

Ce nouveau coup de pouce aux entreprises et aux ménages américains est nécessaire d’autant que jeudi, plusieurs indicateurs outre-Atlantique ont plutôt déçu dans l’ensemble.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont reparties à la hausse la semaine passée, pour atteindre un plus haut niveau depuis août. L’activité manufacturière a en outre évolué de manière contrastée en octobre, enregistrant une croissance modérée dans la région de New York, mais un net rebond dans les environs de Philadelphie.

« Reconfinement ? »

Si l’idée d’un reconfinement complet n’est pas à l’ordre du jour, les investisseurs craignent cependant l’étape d’après, « si jamais la situation ne s’améliore pas », indique à l’AFP Andrea Tuéni, analyste à Saxo Banque.

Dans ce contexte, les résultats des entreprises du troisième trimestre seront scrutés à la loupe ces prochains jours, la traditionnelle saison des publications venant d’ouvrir. Pour l’heure, deux banques américaines, Bank of America et Wells Fargo, ont présenté des chiffres décevants, et ont fortement chuté à Wall Street mercredi.

Côté Brexit, les dirigeants de l’UE, réunis en sommet à Bruxelles, ont réclamé jeudi à Londres les « gestes nécessaires » pour permettre un accord sur leur relation post-Brexit face à la pression du Premier ministre britannique Boris Johnson, qui laisse planer la menace d’un arrêt des négociations.

L’INDUSTRIE DU VOYAGE S’ENLISE

Exposé aux conséquences des mesures restreignant la liberté individuelle, le secteur du voyage a payé un lourd tribut, à l’image d’Accor (-5,32% à 22,76 euros) et d’Air France-KLM (-1,90% à 2,94 euros).

La compagnie irlandaise Ryanair a fait savoir jeudi qu’elle allait de nouveau réduire ses capacités de vols au regard de la pandémie de Covid-19 et de la chute du trafic, et les faire passer cet hiver à 40% de leur niveau de l’an passé contre 60% initialement prévu pour la période. L’action a perdu 4,30% à 11,79 euros à la Bourse de Dublin.

Elle a entraîné dans sa chute le reste du secteur, notamment IAG (-2,54% à 95,76 pence), et Easyjet (-3,28% à 480,50 pence), minés par la perspective de plus amples réductions de l’activité et du trafic dans un secteur traversant déjà une grave crise.

AUTOMOBILE EN MANQUE DE CARBURANT

Très cycliques, les valeurs liées à l’industrie automobile se sont affaissées. A Francfort, BMW a dévissé de -2,61% à 62,41 euros, Daimler (-2,14% à 47,24 euros) et Volkswagen (-2,18% à 136,14 euros). En France, Renault a perdu 1,97% à 22,69 euros et PSA 2,62% à 15,21 euros.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

Article

le

L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

Lire Plus

Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

Article

le

Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

Lire Plus

Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Article

le

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

Lire Plus

Les + Lus