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Les autorités hongkongaises rappellent les médias étrangers à l’ordre

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Le Bureau de la sécurité nationale a convoqué plusieurs rédactions internationales, leur reprochant une couverture jugée mensongère et diffamatoire, particulièrement à la suite du récent sinistre dans un immeuble d’habitation.

Les représentants de plusieurs grands médias internationaux présents à Hong Kong ont été convoqués ce samedi par le Bureau de la sauvegarde de la sécurité nationale. Cette instance, établie par Pékin en 2020 pour appliquer la législation sur la sécurité nationale, a exprimé de vives critiques concernant le travail de ces organes de presse. Elle les accuse d’avoir relayé des informations erronées et porté atteinte à la réputation des autorités dans le cadre de leurs reportages, notamment sur les opérations consécutives à l’incendie survenu fin novembre dans un complexe résidentiel.

Lors de cette rencontre, un responsable a lu une déclaration aux journalistes, sans toutefois fournir d’exemples précis d’articles ou de sujets contestés, ni répondre aux questions qui ont pu lui être posées. Par la suite, un communiqué publié en ligne par le Bureau a développé ces griefs. Le texte dénonce le fait que certains médias étrangers auraient, selon lui, ignoré la réalité des faits, diffusé de fausses nouvelles et déformé l’action gouvernementale dans la gestion des secours et de la reconstruction. Il les accuse également d’avoir cherché à interférer dans le processus électoral local et d’avoir attisé des tensions sociales.

Le communiqué a par ailleurs rappelé aux journalistes l’impératif de respecter le cadre légal en vigueur, les mettant en garde contre toute transgression. Il affirme que le Bureau ne tolérera aucune activité de la part d’éléments considérés comme hostiles à la Chine ou perturbateurs de l’ordre public à Hong Kong.

Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte marqué par les suites de l’incendie qui a coûté la vie à de nombreuses personnes. Les autorités ont précédemment mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation de cet événement, et plusieurs interpellations pour sédition ont été signalées. Depuis l’adoption de la loi sur la sécurité nationale et la réforme du système électoral visant à privilégier les candidats dits « patriotes », l’espace d’expression critique s’est considérablement réduit dans la région administrative spéciale.

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