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Politique

Législatives : la Macronie et la Nupes à couteaux tirés

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A cinq jours du premier tour des législatives, la campagne tourne au vinaigre entre les camps d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon qui a fait une percée dans le vote des Français de l’étranger.

Le ton n’a cessé de monter pendant tout le week-end de Pentecôte, la cheffe de file du RN Marine Le Pen revenant dans l’arène pour attaquer à la fois Emmnanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon avec qui elle se dispute la place de premier opposant.

Le patron de La République en marche, Stanislas Guérini, a appelé lundi à faire campagne « encore plus fort » en vue du premier tour dimanche.

« Maintenant il faut gagner. On doit se rassembler face au cartel mélenchoniste », a insisté Stanislas Guérini, pour qui la Nupes, « c’est la soumission à Jean-Luc Mélenchon » et « la sortie déguisée de l’Europe, la sortie de l’Otan » et « du nucléaire ».

Emmanuel Macron devrait faire plusieurs déplacements cette semaine pour « illustrer les priorités du quinquennat », axés « sur la jeunesse et sécurité du quotidien » après la santé et l’éducation la semaine passée, a indiqué son entourage.

La Première ministre Elisabeth Borne donnera elle une longue interview à France Bleue après un week-end de campagne dans sa circonscription du Calvados, accompagnée samedi d’Edouard Philippe.

Les candidats de la macronie sont arrivés majoritairement en tête chez les Français de l’étranger mais la Nupes a réalisé une percée, en se qualifiant dans 10 circonscriptions sur 11, au lieu de 5 en 2017.

Illustration de cette dynamique, un pilier de la macronie et député sortant, Roland Lescure, est arrivé en tête (35,08%) mais avec 22 points de moins qu’en 2017 et talonné par la candidate de la Nupes Florence Roger (33%).

Après cette avancée, Manuel Bompard, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, a répété « croire fort » à la possibilité d’une majorité de la Nupes à l’Assemblée, pour que M. Mélenchon devienne « Premier ministre ».

Il a adressé une réponse peu amène à Emmanuel Macron qui a affirmé qu' »aucun parti politique ne peut imposer un nom au président »: « si bonhomme, tu vas le nommer! », a affirmé le bras droit de Jean-Luc Mélenchon.

Une envolée qui a immédiatement déclenché l’ire des macronistes, à commencer par la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. « Vous bafouez sans vergogne le respect républicain le plus élémentaire », a-t-elle jugé sur Twitter.

Appels à la mobilisation

Jean-Luc Mélenchon s’est attiré de nouvelles foudres en tweetant « la police tue » après un contrôle à l’issue duquel une passagère a été tuée par des tirs policiers samedi à Paris.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est insurgé contre ces déclarations, estimant qu’insulter les forces de l’ordre « déshonore ceux qui veulent gouverner ».

Marine Le Pen a elle aussi vivement attaqué son rival de gauche: « A quelques jours de sa retraite politique, il fait donc le choix du déshonneur en rompant définitivement avec les valeurs de la République française », a cinglé Mme Le Pen.

La finaliste de la présidentielle a également visé le président réélu, assurant dimanche qu’il était « encore temps d’empêcher Macron de disposer de tous les pouvoirs » et de « vaincre la malédiction d’un mode de scrutin injuste, qui maintient en place un système vermoulu », multipliant les appels à la mobilisation.

« Non seulement allez voter mais donnez-moi 100 à 150 députés. Aidez-moi à vous aider », a-t-elle plaidé alors que son électorat, classes populaires et jeunes en tête, est plus enclin que d’autres à s’abstenir et que jusqu’à présent elle ne parlait que de 15 voire 60 députés.

La candidate d’extrême droite sera dans le Loiret mardi pour soutenir le candidat RN Thomas Ménagé, en position de l’emporter face… à l’ancien ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.

L’ex-ministre s’est fait asperger samedi de crème chantilly par deux enseignants et a reçu le soutien de la classe politique qui dénonce les violences régulières à l’encontre d’élus.

Poursuivis pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail », les deux enseignants ont expliqué ne pas avoir prémédité leur acte et dénoncent sur Twitter une Education nationale « en chute libre » alors que M. Blanquer « a lui son parachute pour les législatives ».

Jean-Luc Mélenchon et la Nupes tiendront mardi une conférence de presse pour présenter leurs propositions économiques.

Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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Politique

Au bord de l’épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

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Au bord de l'épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

L’Association des maires de France dévoile une étude inquiétante : la majorité des maires français sont au bord de l’épuisement, confrontés à des défis de plus en plus pressants.

Selon une enquête récente, l’exercice de la fonction de maire en France s’avère de plus en plus exigeant, au point de devenir préjudiciable pour la santé de ceux qui l’assument. L’étude, soutenue par l’Association des maires de France (AMF), révèle que 83% des maires estiment leur mandat « usant pour la santé ». Ce chiffre est alarmant et soulève des questions sur la soutenabilité de cette charge publique.

Les maires sont exposés à une multitude de pressions : tensions avec les administrés, menaces, agressions, mais aussi un rythme de travail intense. Plus de 65% des maires interrogés ont avoué ressentir « des moments de lassitude » durant leur mandat, tandis que 64% ont été confrontés à « des coups de fatigue ». Un autre aspect préoccupant est la santé mentale : plus de la moitié des maires (51,2%) souffrent de troubles du sommeil, symptomatique d’un stress chronique et d’une surcharge mentale.

L’étude met en lumière une réalité souvent occultée : la charge mentale, plus que la charge physique, pèse lourdement sur les épaules des élus locaux. Plus de 64% des maires se plaignent de penser à « trop de choses à la fois », et 77% considèrent que leur action n’est pas « efficace » face à la multitude de tâches à accomplir. Cette situation est particulièrement aiguë dans les petites communes, où les maires, souvent seuls, doivent prendre des décisions cruciales sans le soutien social nécessaire.

Cependant, malgré ces difficultés, les maires continuent d’éprouver une grande satisfaction dans leur rôle. Une quasi-totalité d’entre eux (99,7%) ressentent qu’ils font « quelque chose d’utile pour les autres » et 98,5% expriment la « fierté du travail bien fait ». Ce paradoxe entre l’épuisement et le sentiment de réalisation souligne l’importance et la complexité de leur mission.

Cette étude interpelle sur la nécessité de revoir les conditions d’exercice du mandat de maire, pour préserver la santé des élus et garantir la qualité de la gouvernance locale. Il est temps de réfléchir à des solutions concrètes pour alléger la charge des maires, afin que leur engagement civique ne se transforme pas en sacrifice personnel.

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France

Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

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Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

Malgré son retrait de la scène politique intérieure, Emmanuel Macron enregistre un nouveau recul dans les sondages. Avec seulement 17% d’opinions favorables, il connaît l’un des plus bas niveaux de popularité jamais atteints par un président en exercice.

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier continue de peser lourdement sur la popularité d’Emmanuel Macron. Un récent baromètre révèle que seulement 17% des Français ont aujourd’hui une opinion favorable du chef de l’État. Ce chiffre marque une chute sans précédent pour le président, qui traverse désormais une crise de confiance plus marquée que lors de la période tendue des « Gilets jaunes ». L’étude met en lumière le fossé grandissant entre le président et l’opinion publique, alimenté par son retrait de la gestion des affaires intérieures depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, qui concentre désormais l’essentiel du pouvoir exécutif.

Le désenchantement des Français ne se limite pas à une simple baisse de popularité. Selon le sondage, 78% des personnes interrogées déclarent ne plus faire confiance à Emmanuel Macron. Un chiffre élevé, mais qui ne dépasse pas le record d’impopularité enregistré par François Hollande en 2016, où ce dernier avait culminé à 87% de défiance. Cet ancrage persistant d’une méfiance vis-à-vis du chef de l’État traduit un mécontentement profond, notamment au sein des classes populaires et de certaines franges de l’électorat centriste, qui semblent aujourd’hui désillusionnées par les promesses initiales de renouveau portées par le président.

Le sondage illustre également la montée du Rassemblement national (RN) dans le paysage politique français, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen occupant les deux premières places du classement de popularité. La progression de figures de droite, comme Marion Maréchal en cinquième position et Éric Ciotti en dixième, témoigne d’un basculement notable de l’opinion publique en faveur des idées portées par le RN, et de la stratégie d’alliances qui semble désormais porter ses fruits. Gabriel Attal, quant à lui, peine à consolider sa base de soutien, fragilisée par sa posture ambiguë de critique du gouvernement tout en menant ses troupes à l’Assemblée nationale. Les tensions entre ses engagements et les attentes de ses partisans l’ont conduit à perdre 4 points auprès des centristes et 21 points à gauche, reflétant la difficulté de maintenir une ligne cohérente dans un contexte politique polarisé.

Cette baisse de popularité et la montée en puissance de l’extrême droite dessinent un paysage politique français de plus en plus incertain, marqué par une désaffection à l’égard de l’exécutif et un attrait croissant pour des alternatives radicales.

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