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Législative partielle en Ariège : la socialiste dissidente Martine Froger bat la sortante Bénédicte Taurine soutenue par la Nupes

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Législative partielle en Ariège : la socialiste dissidente Martine Froger bat la sortante Bénédicte Taurine soutenue par la Nupes

La dissidente socialiste Martine Froger, soutenue par la présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga, a battu la députée sortante Bénédicte Taurine, candidate de La France insoumise (LFI) officiellement appuyée par l’union de gauche, dimanche 2 avril, lors de l’élection législative partielle dans la 1ere circonscription de l’Ariège.

Martine Froger a obtenu 60, 19% des voix contre 39,81% pour sa rivale. Au premier tour, Bénédicte Taurine était arrivée en tête avec 31,18% des voix tandis que Martine Froger avait pris la seconde place avec 26,42% des suffrages. Selon la préfecture, le taux de participation a atteint 37, 13%. Un niveau pratiquement égal à celui de la semaine dernière, 38,05%.

La première circonscription de l’Ariège était devenue à l’occasion de cette élection un enjeu de la guerre des gauches entre le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui soutenait l’insoumise en vertu de l’accord Nupes, et le numéro 2 Nicolas Mayer-Rossignol, défenseur de la dissidente. Selon les informations de France Télévisions, elle a demandé vendredi si elle pouvait siéger avec les socialistes, mais n’a pas encore eu de réponse.

« Ces résultats disent qu’il y a une alternative possible pour notre pays avec une gauche sociale, écologiste, laïque et européenne, réagit la patronne de la région Occitanie, Carole Delga, pendant que le candidat battu à la présidence du PS, Nicolas Mayer-Rossignol, interpellait le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. « Il va falloir vous y faire : en Ariège comme ailleurs, il y a des femmes et des hommes socialistes, qui portent fièrement leurs valeurs, qui ont envie que la gauche gagne et qui ne vous seront jamais… soumis », a-t-il écrit.

Du côté de LFI, le député des Bouches-du-Rhône et coordinateur du parti, Manuel Bompard, a déploré sur Twitter que « l’alliance opportuniste des fossoyeurs de la gauche, des macronistes, de la droite et de l’extrême-droite aura permis d’évincer une députée du peuple à l’Assemblée nationale », et a apporté son « soutien fraternel » à Bénédicte Taurine.

Et la guerre des gauches s’est même poursuivi à coups de tweets interposés. À l’annonce des résultats, la députée PS Valérie Rabault s’est ainsi fendue d’un message de félicitation sur le réseau de l’oiseau bleu. « Je souhaite que Martine rejoigne le groupe socialiste à l’Assemblée nationale [qui siège avec la Nupes NDLR] (…) elle y a toute sa place », a-t-elle écrit. Réponse sèche en ligne d’une de ses collègues insoumises, la députée Nadège Abomangoli : « félicitations pour vos félicitations à l’égard d’une nouvelle députée adulée par la droite, le RN et la macronie qui décuple de violence sociale et politique. En effet il est temps de réfléchir à une phase 2 de la Nupes ».

Du côté du gouvernement, on se réjouit de cette victoire de Martine Froger. « S’il existe bien sûr une place sur l’échiquier politique pour une gauche responsable, ce scrutin montre surtout que l’outrance et la radicalité ne paient pas », a tweeté le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Son homologue aux Transports, Clément Beaune, s’est dit, lui, « heureux et soulagé ». « Espérons que ce résultat montre à la gauche responsable que son avenir ne s’écrit pas avec LFI au sein de la Nupes », a-t-il ajouté.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Le gouvernement Barnier chute après la motion de censure

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Le gouvernement Barnier chute après la motion de censure

La coalition inédite entre la gauche et l’extrême droite a fait chuter le gouvernement Barnier, provoquant une crise politique majeure.

Après seulement trois mois à la tête du gouvernement, Michel Barnier a été contraint de quitter Matignon suite à une motion de censure votée par une alliance improbable entre le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement National (RN). Ce vote, qui a recueilli 331 voix, marque une rupture dans la vie politique française, soulignant les tensions autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025.

Michel Barnier, en tentant de passer en force sa version du texte via l’article 49.3 de la Constitution, s’est exposé à deux motions de censure : l’une du RN et l’autre du NFP. Malgré l’engagement initial du NFP de ne pas voter la motion du RN, la stratégie a évolué. Le RN a finalement soutenu la motion de la gauche, scellant ainsi le sort du gouvernement Barnier. Ce vote, nécessitant la majorité absolue des députés, a démontré une volonté claire de changement au sein de l’Assemblée.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé cette alliance comme une « mélenchonisation » du RN, suggérant que les élus de la gauche radicale cherchent à créer un chaos économique pour forcer la démission du président. Cette critique met en lumière les tensions idéologiques et les stratégies politiques à l’œuvre dans cette crise.

Cet événement est sans précédent depuis 1962, lorsque Georges Pompidou fut renversé par l’Assemblée. À l’époque, le Général De Gaulle avait renommé Pompidou peu après sa démission. Aujourd’hui, Emmanuel Macron, en visite en Arabie Saoudite, est confronté à un choix similaire. Il pourrait reconduire Michel Barnier ou opter pour une nouvelle figure, avec l’urgence de rétablir un gouvernement avant sa rencontre avec Donald Trump à Paris ce week-end.

La gauche, majoritaire à l’Assemblée, réclame un Premier ministre issu de ses rangs, ajoutant une pression supplémentaire sur le choix du président. La situation actuelle illustre non seulement la volatilité de la politique française mais aussi la complexité des alliances et des stratégies dans un contexte de crise économique et sociale.

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Michel Barnier déclenche le 49.3 : le RN et NFP voteront la motion de censure

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Michel Barnier déclenche le 49.3

Le Premier ministre Michel Barnier a activé ce lundi l’article 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale. Une initiative attendue mais risquée, face aux motions de censure annoncées par les Insoumis et le Rassemblement national.

En engageant la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier a officialisé l’usage de l’article 49.3, un outil constitutionnel permettant d’adopter un texte sans vote parlementaire, sauf si une motion de censure est validée. Cette manœuvre, appliquée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, intervient après des discussions infructueuses avec les groupes de la majorité relative, incluant Les Républicains, Horizons, le MoDem et les députés macronistes.

Le recours au 49.3, bien que prévu, a immédiatement déclenché une riposte politique. Le groupe La France insoumise a confirmé le dépôt d’une motion de censure, rapidement suivi par une déclaration similaire du Rassemblement national. Malgré des concessions supplémentaires proposées par le Premier ministre, ces deux blocs d’opposition restent fermement décidés à s’opposer au gouvernement, chacun espérant fédérer une majorité critique.

La situation place Michel Barnier dans une position délicate. Une motion de censure adoptée entraînerait la chute immédiate de son gouvernement, un scénario jugé plausible au regard des alliances potentielles entre les oppositions. La dynamique actuelle souligne les fractures profondes au sein de l’hémicycle, où chaque camp joue une partie cruciale pour l’avenir de l’exécutif.

Alors que les regards se tournent vers les prochains jours, une incertitude plane sur l’équilibre des forces politiques. Si le gouvernement venait à tomber, cela marquerait une nouvelle étape dans l’instabilité institutionnelle que traverse la majorité. Une crise susceptible de redéfinir les rapports de pouvoir entre l’exécutif et un Parlement de plus en plus imprévisible.

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