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Économie

Le Royaume-Uni nationalise en urgence ses derniers hauts fourneaux pour sauver l’emploi

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Face à la menace d’une fermeture imminente, le gouvernement britannique a pris les rênes de British Steel pour éviter un désastre industriel et social.

Le Parlement britannique a voté en catastrophe une loi autorisant l’État à reprendre le contrôle des deux derniers hauts fourneaux du pays, situés à Scunthorpe, dans le nord de l’Angleterre. Propriété du groupe chinois Jingye, ces installations étaient sur le point d’être définitivement fermées, mettant en péril près de 3 500 emplois directs et indirects.

L’adoption du texte, soutenue par une large majorité, s’est faite en un temps record, nécessitant même une session exceptionnelle un samedi. Le Premier ministre a salué une décision historique, marquant la fin d’une ère de déclin pour la sidérurgie britannique. Selon lui, toutes les options, y compris une nationalisation durable, restent envisagées pour pérenniser le site.

Les négociations avec Jingye, engagées depuis des mois, ont échoué en raison de désaccords financiers. Le groupe chinois exigeait des centaines de millions de livres, une somme jugée disproportionnée par Londres. Le ministre du Commerce a dénoncé une stratégie visant à transférer des actifs vers la Chine tout en précipitant la fermeture des infrastructures.

Sur le terrain, la mobilisation des salariés et des syndicats a été forte, avec des rassemblements émouvants près de l’usine. Le gouvernement a justifié son intervention par l’urgence : une fois éteints, ces hauts fourneaux ne pourraient plus être relancés, sonnant le glas d’une industrie déjà fragilisée.

Cette crise rappelle douloureusement la fermeture récente de l’aciérie de Port Talbot, au pays de Galles, où 2 800 postes avaient été supprimés. Pour financer cette opération de sauvetage, le gouvernement compte puiser dans un fonds dédié de 2,5 milliards de livres, évitant ainsi un impact sur les contribuables.

L’opposition conservatrice a vivement critiqué la manœuvre, accusant l’exécutif d’avoir torpillé un accord en cours. Mais pour les travailleurs de Scunthorpe, cette décision représente avant tout un espoir de préserver leur outil de travail et leur communauté.

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