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Le Royaume-Uni face à une pression migratoire sans précédent

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Le gouvernement britannique doit faire face à une augmentation historique des demandes d’asile, tandis que les tensions sociales s’accentuent autour de l’accueil des migrants.

Les chiffres officiels publiés par le ministère de l’Intérieur britannique révèlent que plus de 111 000 personnes ont sollicité l’asile au cours des douze derniers mois. Cette statistique, la plus élevée enregistrée depuis le début des relevés en 2001, représente une hausse de 14 % par rapport à l’année précédente. Les principaux pays d’origine des demandeurs sont le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran et l’Érythrée.

Près de 40 % des requérants sont arrivés sur le territoire britannique après avoir traversé la Manche à bord d’embarcations précaires. Depuis le début de l’année, près de 28 000 personnes ont emprunté cette voie périlleuse, un record pour la période.

Cette situation place le gouvernement travailliste de Keir Starmer sous une pression politique considérable. L’opposition conservatrice l’accuse d’avoir perdu le contrôle des frontières, un reproche qui était auparavant formulé à son encontre lorsqu’elle était au pouvoir. Le parti Reform UK, formation anti-immigration en progression dans les sondages, dénonce une dégradation de la sécurité et une gestion jugée inefficace.

Face à ces critiques, la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a défendu l’action gouvernementale, mettant en avant une réorganisation du système d’asile et un renforcement des contrôles aux frontières. Les expulsions ont augmenté de 25 % sur un an, atteignant leur plus haut niveau depuis 2018, principalement concernant des ressortissants roumains et albanais.

La question de l’hébergement des demandeurs d’asile dans des hôtels provoque par ailleurs des tensions croissantes. Des manifestations, parfois conflictuelles, ont eu lieu devant plusieurs établissements, poussant la justice à ordonner l’évacuation temporaire de l’un d’entre eux. Le gouvernement s’est engagé à mettre fin à ce mode d’accueil d’ici 2029, jugé trop coûteux.

Un accord récent avec la France prévoit désormais des retours de migrants ayant traversé la Manche, en échange de l’accueil au Royaume-Uni de demandeurs d’asile présents sur le territoire français. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de coopération internationale visant à lutter contre les réseaux de passeurs.

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