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France

Le puzzle macabre de la gendarmerie scientifique après les crues du 2 octobre

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Plus le temps passe, plus ça se complique »: à Nice, les scientifiques de la gendarmerie nationale travaillent à l’identification des victimes des crues du 2 octobre mais l’ampleur du désastre et la destruction de deux cimetières rendent la tâche particulièrement ardue.

Mardi, le bilan provisoire était toujours de sept corps retrouvés, dont cinq attribués avec certitude aux intempéries, et neuf disparus. Les fouilles devaient se poursuivre avec le renfort de maître-chiens spécialisés dans la recherche de cadavres et l’appui d’un sonar pour aider les pompiers à sonder le fond des cours d’eau ayant brutalement débordé.

« C’est un peu une course contre la montre et c’est important d’avoir les corps le plus vite possible », explique le colonel Nicolas Thiburce, chef de division à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), venu en renfort de région parisienne avec une quinzaine de collègues.

Nul ne sait quand la mission de ces gendarmes experts, généticiens, médecins, dentistes, etc., s’achèvera. « On restera le temps nécessaire », dit-il.

Seule certitude, il faut accélérer tout en ménageant les familles des disparus dont la collaboration est requise pour obtenir des éléments ADN ou des informations secondaires. Il ou elle, avait-il une prothèse? Un tatouage? Une alliance? Quels vêtements? Qui était son dentiste?

Derrière lui, un militaire, en surchaussures et combinaison blanche cachant son uniforme, émerge du laboratoire mobile de l’Institut, garé depuis vendredi avec toute une batterie d’ordinateurs dans la caserne Ausseur à Nice.

« Triste hasard » note M. Thiburce, ce laboratoire, utilisé pour la première fois pour l’identification des 86 victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, revient avec un tout nouvel équipement informatique qu’il étrenne encore à Nice.

« Mission au long cours »

Le camion permet de gagner en temps et en efficacité, sans devoir envoyer les échantillons à Paris. A l’extérieur du véhicule, les sachets et tubes de prélèvements biologiques sont scannés et enregistrés dans une base de données, puis échantillonnés et analysés à l’intérieur à l’abri des contaminations.

« On met ça sur un appareil qui extrait l’ADN et amplifie le signal pour obtenir le profil ADN de la personne », explique M. Thiburce.

Plusieurs fois par jour, des résultats sortent et sont comparés à l’ADN recueilli sur des objets ayant appartenu à des disparus, brosse à dents, brosse à cheveux, etc, ou comparés à l’ADN prélevé sur des proches, parents ou enfants.

« L’eau n’est pas notre alliée (…), les corps s’altèrent plus vite », souligne M. Thiburce.

Au fil des jours, le risque est d’avoir des tissus trop pauvres en ADN, obligeant alors à un laborieux travail de prélèvement sur de l’os ou les dents. Râper, broyer, diluer, tout devient plus long.

Les victimes ont été éparpillées sur plus de 10.000 km2, entraînées avec des débris de route ou d’habitation, des branchages et de la roche par des torrents d’eau boueuse, parfois sur des dizaines de kilomètres, et certains corps ont déjà été trouvés dans un état pudiquement qualifié de « polyfragmenté ».

Pour ajouter au macabre et compliquer l’enquête, déjà difficile en l’absence de liste limitative de victimes –comme il peut y en avoir dans un accident aérien–, des corps étrangers à la catastrophe ont été dispersés jusqu’en Italie, provenant de deux cimetières emportés par les crues: l’un, dans le haut-pays niçois à Saint-Martin-Vésubie, et l’autre près de Tende dans la Roya, la vallée franco-italienne qui s’élève au-dessus de Menton.

« On a des disparus et on a deux cimetières emportés avec plus de 300 corps ou éléments de corps emportés », précise le colonel Nasser Boualam, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes.

« On est sur une mission au long cours », dit-il, soulignant que l’anticipation de l’Etat a permis d’éviter le pire. Tous les élèves avaient été renvoyés chez eux en prévision de la tempête. Sans ça, dit-il, « on se serait retrouvé avec un bilan beaucoup plus lourd, et surtout des enfants ».

France

Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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Faits Divers

Disparition de Lina: les trois gardes à vue « ont été levées », « pas d’éléments incriminants »

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Disparition de Lina en Alsace: trois personnes en garde à vue

Les trois gardes à vue ont été levées mercredi dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, en septembre dernier dans le Bas-Rhin. Les personnes interrogées ne font pas l’objet de poursuites, indique une source proche de l’enquête. Ces gardes à vue, bien que dénuées d’éléments incriminants, avaient suscité l’espoir d’une avancée dans un dossier jusqu’ici au point mort depuis six mois.

Initiées dans le but de procéder à des vérifications et de fermer des pistes, ces gardes à vue visaient notamment à éclaircir des incohérences dans les emplois du temps des personnes interrogées le jour de la disparition de Lina. D’autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire en octobre 2023 pour enlèvement et séquestration criminelle, les autorités n’ont ménagé aucun effort pour retrouver Lina. Malgré d’importantes recherches et des appels à témoignages, aucune trace de la jeune fille n’a été trouvée.

Lina a été vue pour la dernière fois le 23 septembre alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré les témoignages la plaçant sur la route de la gare, son téléphone a cessé d’émettre peu après et n’a pas été retrouvé.

Parallèlement à l’enquête sur sa disparition, une enquête est en cours sur un viol dénoncé par Lina en 2022. Cette affaire, initialement classée sans suite, a été rouverte par le parquet de Strasbourg le mois dernier.

Pour soutenir les efforts de recherche, la mère de Lina a créé une association baptisée « Les bonnes étoiles de Lina » et organise un concert de soutien le 20 avril à Plaine.

Malgré ces développements, le mystère entourant la disparition de Lina demeure, et la mère de la jeune fille continue d’appeler à toute information susceptible de faire avancer l’enquête.

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Économie

Le déficit public a dérapé l’an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

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Le déficit public a dérapé l'an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

Selon les chiffres de l’Insee publiés mardi, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement.

Le déficit public en France a grimpé à 5,5 % du PIB en 2023, révèlent les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Cette augmentation spectaculaire contraste vivement avec les prévisions gouvernementales qui tablaient encore sur un déficit de -4,9 % il y a quelques semaines à peine. De plus, la dette publique s’est également avérée plus élevée que prévu, atteignant 110,6 % du PIB.

Cette annonce a été accueillie avec inquiétude par le gouvernement, qui redoutait depuis plusieurs semaines cette officialisation. Les raisons de ce dérapage sont attribuées au ralentissement de l’activité économique, un facteur auquel le gouvernement ne s’attendait pas.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souligné que cet écart résultait notamment de « recettes fiscales moins élevées que prévu », avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Il a également pointé du doigt la baisse plus rapide que prévu de l’inflation, entraînant des rentrées moindres, notamment sur la TVA. Par ailleurs, la crise du marché immobilier a également eu un impact négatif sur les recettes fiscales.

Cette révélation survient à un moment délicat pour le gouvernement, alors que les principales agences de notation doivent bientôt évaluer la soutenabilité de la dette française. Une éventuelle dégradation de la note aurait des conséquences néfastes pour la majorité gouvernementale, surtout à l’approche des élections européennes.

Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement se trouve confronté à un défi majeur pour redresser les comptes publics. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, responsables des Finances publiques, avaient prévu de ramener le déficit à 4,4 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, mais cet objectif semble désormais difficilement réalisable.

Emmanuel Macron a déjà évoqué une révision des objectifs budgétaires, soulignant la nécessité d’un ajustement budgétaire progressif. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective », suggérant que des économies devraient être réalisées non seulement par l’État mais aussi par les dépenses sociales et les collectivités locales. Cependant, il a exclu toute augmentation d’impôts, envisageant seulement un durcissement de la taxation des producteurs d’électricité.

Cette annonce a sérieusement écorné la crédibilité budgétaire du gouvernement, attaquée par l’opposition qui dénonce son incapacité à maîtriser les finances publiques. Marine Le Pen a déjà critiqué sévèrement ces chiffres, affirmant que le pays n’avait jamais connu une situation budgétaire aussi précaire.

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