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Monde : Le premier syndicat d’Amazon aux Etats-Unis échoue dans un deuxième entrepôt

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Le syndicat Amazon Labor Union (ALU), fort d’une première victoire retentissante début avril, n’a pas réussi à renouveler immédiatement son exploit: les employés d’un centre de tri d’Amazon à New York ont voté massivement contre l’arrivée de l’organisation sur leur site.

Selon un décompte retransmis en ligne, 618 employés de l’entrepôt appelé LDJ5 ont voté « non » à la question de savoir s’ils voulaient être représentés par ALU, contre 380 ayant voté « oui ». Le taux de participation s’est élevé à 61%.

L’organisation a reconnu sa défaite mais a prévenu qu’elle allait continuer sa campagne.

« C’est un marathon, pas un sprint. On sait tous qu’il va y avoir des victoires et des défaites », a réagi peu après le dépouillement Christian Smalls, le président d’ALU.

Devant le bureau new-yorkais de l’agence chargée de superviser le scrutin, le NLRB, la déception s’affichait sur les visages de la dizaine de membres du syndicat présents, a constaté une journaliste de l’AFP.

Une jeune femme était en pleurs, plusieurs dénonçaient des manœuvres d’intimidation effectuées par Amazon à l’approche du vote.

« Je suis assez contrarié », a souligné Michael Aguilar, salarié à LDJ5. « Beaucoup de travailleurs disaient ouvertement qu’ils étaient contre le syndicat (…) mais il y avait aussi beaucoup d’indécis », a-t-il expliqué. Ils ont visiblement « été convaincus par la propagande d’Amazon » qui a « employé tous les coups bas pour qu’on ne gagne pas sur un autre site ».

ALU avait créé la surprise début avril en devenant le premier syndicat de l’entreprise aux Etats-Unis, au sein de l’entrepôt JFK8 dans le quartier de Staten Island à New York.

Deuxième employeur aux Etats-Unis après le géant de la distribution Walmart, Amazon avait jusqu’alors réussi à repousser les velléités des salariés souhaitant se regrouper dans le pays depuis sa création en 1994.

« Retourner au combat »

Dans la foulée de son premier succès, ALU a suscité l’engouement, ses membres assurant avoir été contactés par des représentants d’entrepôts un peu partout dans le pays.

L’organisation espérait engranger une nouvelle victoire au centre de tri LDJ5, situé en face de JFK8.

Le président américain Joe Biden lui-même avait livré début avril un plaidoyer énergique en faveur des syndicats, déclarant lors de son intervention: « D’ailleurs, Amazon, on arrive… »

Mais la pression de la part de l’entreprise fondée par Jeff Bezos a été « plus forte que la première fois », l’entreprise commettant « des actes illégaux » pour contrer la campagne syndicale, a assuré Eric Milner, l’avocat représentant ALU, en évoquant notamment des mesures disciplinaires contre des syndicalistes.

Pour Christian Smalls, la différence a surtout tenu au fait que les syndicalistes menant la campagne à JFK8 y travaillaient depuis plusieurs années, tandis que ceux qui animaient la lutte à LDJ5 « n’y étaient que depuis quelques mois ».

Pour la suite, l’équipe « va faire une coupure, réévaluer la situation, reprendre des forces (…) et retourner au combat », a-t-il assuré.

ALU, mais aussi l’ensemble du mouvement syndical, doit maintenant trouver « comment faire vivre l’élan » généré par la première victoire, a déclaré Patricia Campos-Medina, co-directrice de l’Institut du travail à l’université Cornell.

Divers gros syndicats ont déjà exprimé leur volonté d’apporter un soutien logistique et juridique à ALU, et toutes ces organisations doivent se coordonner pour mener campagne dans plusieurs entrepôts à la fois, a-t-elle souligné.

Car au final, c’est seulement s’ils parviennent à engranger plusieurs victoires qu’Amazon « acceptera de négocier », a-t-elle ajouté.

Le groupe de son côté a fait part lundi de sa satisfaction, et indiqué « être impatient de continuer à travailler directement (avec les salariés) ».

L’entreprise a déposé un recours contre le résultat du vote à JFK8, estimant notamment que des membres de l’ALU avaient « intimidé » les salariés et accusant l’antenne new-yorkaise du NLRB d’être biaisée.

Un responsable d’une autre antenne du NLRB où le dossier a été délocalisé, à Phoenix, a accepté de tenir une audience sur les objections de groupe le 23 mai.

Motivés par l’attitude de leur entreprise pendant la pandémie, notamment sur les protections sanitaires, et plus récemment par l’inflation, plusieurs groupes de salariés dans différentes entreprises tentent actuellement de s’organiser.

Chez Starbucks notamment, dans la foulée d’une première victoire symbolique en décembre, des employés de plus de 250 cafés ont déposé un dossier pour l’organisation d’un vote et plus d’une quarantaine ont jusqu’à présent voté pour la création d’un syndicat au sein de leur établissement.

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Syrie: le nouveau pouvoir appelle la population à fêter dans les rues « la victoire de la révolution »

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Syrie: le nouveau pouvoir appelle la population à fêter dans les rues "la victoire de la révolution"

La chute du régime Assad marque un tournant historique en Syrie, où les rues de Damas résonnent désormais des chants de la révolution.

L’appel à la célébration lancé par Abou Mouhammad al-Jolani, chef de la coalition armée qui a pris le contrôle de Damas, marque un tournant dans l’histoire récente de la Syrie. Après une offensive de 11 jours, la capitale est tombée aux mains de la coalition rebelle, mettant fin à des décennies de domination de la famille Assad. Ce changement de pouvoir, bien que salué par certains comme une victoire, pose de nombreux défis pour la reconstruction d’un pays fracturé par des années de guerre civile.

Dans la capitale, l’ambiance est festive. Devant la mosquée des Omeyyades, les jeunes se préparent à accueillir les fidèles pour la prière du vendredi, où al-Jolani, désormais connu sous son vrai nom Ahmad al-Chareh, est attendu. Les commerçants profitent de l’occasion pour vendre des symboles de la révolution, comme le drapeau à trois étoiles, qui flotte désormais sur les bâtiments officiels. La liesse populaire est palpable, les haut-parleurs diffusent des chants glorifiant la nouvelle Syrie, mais derrière cette façade de joie, se cachent des défis monumentaux.

Le nouveau gouvernement, dirigé par le Premier ministre Mohammad al-Bachir, a promis de respecter les droits de toutes les communautés et de rétablir un État de droit. Cependant, la communauté internationale reste vigilante. Les dirigeants du G7 se réunissent en visioconférence pour examiner la situation, tandis qu’un sommet régional est prévu en Jordanie pour discuter de l’avenir du pays. La Turquie, quant à elle, se trouve face à un dilemme avec la question kurde en Syrie, soutenant des forces rebelles contre le contrôle kurde dans le nord-est du pays.

La lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI) reste une priorité, comme l’a souligné le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors de sa visite à Ankara. La Turquie et les États-Unis s’accordent sur l’importance de ne pas laisser l’EI reprendre pied en Syrie. De plus, les activités militaires israéliennes et turques dans la région sont scrutées de près pour éviter toute escalade de conflit.

Sur le plan humanitaire, la situation est critique. Plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis le début de l’offensive rebelle, et les agences de l’ONU lancent des appels à l’aide pour fournir de la nourriture et des secours aux populations vulnérables. La quête des familles pour retrouver des proches disparus dans les prisons de l’ancien régime est également un drame humain qui se poursuit, avec des listes de milliers d’auteurs de crimes graves établies par la Commission d’enquête des Nations Unies.

Bien que la chute de Damas soit perçue par certains comme une libération, la route vers la stabilité et la réconciliation nationale est longue et semée d’embûches. Les nouvelles autorités devront naviguer entre les attentes de la population, les pressions internationales et les réalités d’un pays profondément divisé et meurtri par la guerre.

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Donald Trump élu Homme de l’année par le magazine Time

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Donald Trump élu Homme de l'année par le magazine Time

L’ancien et futur président des États-Unis, Donald Trump, est honoré par Time Magazine comme personnalité de l’année 2024, marquant un retour en force sur la scène politique mondiale.

Donald Trump, réélu à la présidence américaine après une campagne électorale tumultueuse, a été désigné « Person of the Year » par Time Magazine en 2024. Ce choix, bien que controversé, illustre une renaissance politique remarquable et souligne l’influence déterminante de Trump sur le paysage politique contemporain.

En dépit des critiques et des tensions qui ont marqué sa première présidence, Trump a réussi à captiver l’électorat américain. Sa réélection, le 5 novembre dernier, a été obtenue non seulement par le collège électoral mais aussi par un vote populaire sans précédent. Ce succès électoral incontestable a été salué par Time Magazine, qui lui consacre sa couverture avec la mention « Le grand retour », soulignant ainsi son « comeback politique stupéfiant ».

Sam Jacobs, le rédacteur en chef de Time, a expliqué dans un éditorial que le choix de Trump s’imposait en raison de son rôle dans le remodelage de la présidence américaine et son impact sur le rôle de l’Amérique dans le monde. Selon Jacobs, Trump a su tirer parti d’une vague de populisme et d’une défiance croissante envers les institutions traditionnelles. « Trump est à la fois l’initiateur et le bénéficiaire de ces dynamiques », écrit-il, décrivant un leader qui a su transformer l’hostilité en capital politique.

Le retour de Trump sur la scène internationale a été symboliquement marqué par sa présence à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Sa venue, parmi les chefs d’État et les personnalités mondiales, a été l’occasion de renforcer son image de leader mondial. Il a même utilisé cette occasion pour promouvoir son nouveau parfum, illustrant son habileté à mêler politique et marketing personnel.

L’élection de Donald Trump comme Homme de l’année par Time Magazine en 2024 reflète non seulement son influence indéniable sur la politique américaine mais aussi son impact sur le rôle de l’Amérique dans le monde. Ce choix, bien que surprenant pour certains, souligne une ère de transformation politique et de repositionnement international sous l’égide de Trump.

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Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical

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Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical

Le Portugal se positionne comme un leader européen dans la production de cannabis à usage médical, grâce à des conditions climatiques idéales et une législation avant-gardiste.

Le Portugal émerge comme un acteur clé dans le domaine du cannabis médical en Europe. Grâce à un climat favorable et une réglementation adaptée, le pays attire de nombreuses entreprises pharmaceutiques, se positionnant comme un pionnier sur le marché européen.

Dans la région de Serpa, au sud du Portugal, des ouvriers agricoles récoltent du cannabis destiné à des fins thérapeutiques. José Martins, agronome en charge de cette vaste plantation, souligne que le Portugal bénéficie d’un environnement unique pour cette culture. La région, avec ses collines paisibles et son ensoleillement exceptionnel, offre des conditions idéales pour la croissance du cannabis, réduisant ainsi les coûts énergétiques par rapport aux cultures sous serres.

L’entreprise portugaise FAI Therapeutics, filiale du groupe Iberfar, a investi dans cette filière dès 2022. Cette initiative vise à concurrencer les sociétés étrangères déjà bien implantées dans le pays. Pedro Ferraz da Costa, PDG d’Iberfar, insiste sur la qualité et la sécurité des produits portugais, qui répondent aux exigences internationales grâce à un cadre réglementaire strict mis en place dès 2019.

À Cantanhede, au centre du Portugal, la multinationale canadienne Tilray a établi une importante installation. José Tempero, directeur médical de Tilray, affirme que le Portugal est à l’avant-garde de la production de cannabis médical en Europe. Avec ses serres de 4,4 hectares, Tilray peut produire jusqu’à 27 tonnes de cannabis par an, destinées à divers marchés mondiaux, y compris en Europe, en Amérique latine et en Australie.

Malgré cette expansion, l’accès au cannabis médical pour les patients portugais reste limité. Non remboursé par la sécurité sociale et peu prescrit par les médecins, le cannabis thérapeutique souffre encore d’une certaine stigmatisation. Lara Silva, mère d’une enfant épileptique, témoigne de l’inefficacité du système actuel. Elle doit importer du CBD depuis l’Espagne pour traiter les crises de sa fille, constatant des améliorations significatives.

Le marché mondial du cannabis médical est en pleine croissance, avec une valeur estimée à 16,6 milliards de dollars en 2023, et une projection à plus de 65 milliards en 2030. L’Europe, en particulier, devrait voir sa part du marché bondir de 226 millions de dollars à plus de 1,2 milliard d’ici la fin de la décennie. Le Portugal, avec ses exportations de près de 12 tonnes de produits médicaux à base de cannabis en 2023, principalement vers l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et l’Australie, est bien placé pour capitaliser sur cette tendance.

Cependant, l’acceptation du cannabis médical au Portugal reste un défi. Les patients et les professionnels de santé doivent surmonter les préjugés et les obstacles administratifs pour que cette thérapie devienne une option de traitement reconnue et accessible.

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