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Le premier procès aux assises de Nordahl Lelandais s’ouvre à Chambéry

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Quatre ans après les faits, Nordahl Lelandais, célèbre pour sa mise en cause dans l’affaire Maëlys, va paraître dans le box des accusés à Chambéry pour répondre pendant une dizaine de jours du meurtre d’Arthur Noyer.

Prévue dès 10H00, la première comparution de l’ancien militaire de 38 ans devant la cour d’assises de Savoie polarisera l’attention des médias et du grand public, que la dérive meurtrière d’un homme a priori sans histoires ne cesse de dérouter et d’intriguer.

La première apparition de l’ancien maître-chien savoyard est d’ailleurs particulièrement attendue. On ne connaît pour l’heure de cet homme que quelques clichés privés capturés avant qu’il ne soit placé trois ans et demi à l’isolement dans la prison de Saint-Quentin-Fallavier.

A l’automne 2017, après sa mise en cause dans l’affaire Maëlys, en Isère, les enquêteurs savoyards faisaient le rapprochement avec la disparition d’Arthur Noyer, un chasseur alpin de 23 ans.

Quand, le 20 décembre, Nordahl Lelandais est mis en examen pour avoir assassiné le caporal, le procureur soulève ouvertement une question: est-il lié à d’autres disparitions ?

Trois ans et des centaines de dossiers étudiés plus tard, aucun élément matériel connu ne vient accréditer cette thèse, qui a pourtant contribué à constituer, autour de Nordahl Lelandais, l’une de ces énigmes judiciaires qui déchaînent les passions.

Quelque 120 journalistes ont été accrédités pour ce procès autour duquel le dispositif policier a été renforcé. Le procès Maëlys, lui, aura probablement lieu en 2022 à Grenoble.

 Serviable et mythomane ?

Après la sélection des jurés et un résumé de l’enquête lundi matin, l’audience de l’après-midi doit débuter avec l’examen de son parcours de vie.

Né le 18 février 1983 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, Nordahl Lelandais arrive à sept ans en Savoie, où il coule une scolarité sans accroc notable jusqu’à un CAP mécanique qu’il ne terminera pas.

A 18 ans, il s’engage dans l’armée pour rejoindre le 132e bataillon cynophile de Suippes, dans la Marne. Il quittera l’armée comme caporal en 2005 pour infirmité sans avoir convaincu ses supérieurs.

Il revient alors chez ses parents, à Domessin, et enchaîne les petits boulots. Décrit par sa famille comme serviable, les quelques femmes avec qui il a eu des relations un peu durables pointent un homme tantôt très tendre, tantôt menteur, manipulateur, ont résumé les juges d’instruction.

Un expertise psychologique versée à l’instruction relève des « carences affectives » et une « surenchère des excitations » par l’alcool, les drogues ou le sexe.

Une seconde expertise citée dans le dossier Noyer exclut une altération de son discernement au moment des faits, mais souligne « une tendance à la mythomanie », une « très faible tolérance à la frustration » et une « incapacité à éprouver de la culpabilité ».

Coups « très violents »

Dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, Arthur Noyer, qui vient de passer la soirée en discothèque, est pris en stop par Nordahl Lelandais à Chambéry.

Ce dernier, qui vient de se faire éconduire par une partenaire sexuelle occasionnelle, a multiplié dans les heures précédentes les allez-retour dans le centre-ville. Pour les juges d’instruction, il était probablement en recherche d’une aventure charnelle.

Lors d’une halte sur un parking de la banlieue de Chambéry, les deux hommes en viennent aux mains pour un motif qui demeure flou. Nordahl Lelandais a reconnu en mars 2018 avoir donné des coups « très violents » à Arthur Noyer à la suite d’un premier coup donné par le militaire.

A l’issue de la bagarre, a-t-il raconté aux enquêteurs, le caporal Noyer est inanimé, Nordahl Lelandais glisse son corps dans le coffre de son Audi grise, roule une vingtaine de kilomètres puis le dépose sur le bas-côté d’une petite route de montagne.

Comme dans l’affaire Maëlys, l’accusé récuse toute intention de tuer, une version que n’ont pas retenue les juges d’instruction, qui l’on renvoyé pour homicide volontaire – excluant, faute de preuve, une préméditation retenue préalablement lors de sa mise en examen pour assassinat.

Le verdict est attendu autour du 12 mai. L’accusé encourt trente ans de réclusion criminelle.

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Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation

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Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation

Deux femmes, ayant diffusé une rumeur transphobe à l’encontre de Brigitte Macron, ont été condamnées pour diffamation. Elles doivent verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame et 5 000 euros à son frère.

Deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir propagé une infox virale selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles doivent payer une amende de 500 euros avec sursis ainsi qu’un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.

Ce verdict fait suite à la diffusion d’une longue « interview » sur YouTube en 2021, où l’une des femmes, Amandine Roy, autoproclamée « médium », interrogeait Natacha Rey, une prétendue journaliste autodidacte. Ensemble, elles relayaient cette théorie conspirationniste, basée sur la fausse idée que Brigitte Macron n’aurait jamais existé, et que son frère aurait pris son identité après un changement de sexe.

L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, a souligné l’importance de cette décision, bien qu’il ait qualifié cela de simple application de la loi. Il a rappelé les dommages considérables causés par cette rumeur, qui avait rapidement pris une ampleur internationale. En réponse, la Première dame a décidé de porter plainte en janvier 2022, aboutissant à ce jugement.

La rumeur avait eu un écho mondial, notamment aux États-Unis, où elle avait été relayée dans des cercles d’extrême droite. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante qui a également visé d’autres figures politiques féminines, telles que Michelle Obama ou Kamala Harris, souvent victimes de fausses informations à caractère transphobe.

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Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal

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Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal

Dominique Pelicot, accusé clé dans l’affaire des viols de Mazan, a été hospitalisé mardi, perturbant le déroulement du procès. Une suspension de l’audience est désormais envisagée pour permettre à l’accusé d’assister aux débats, cruciaux pour les victimes.

Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans l’affaire des viols perpétrés à Mazan, est au cœur d’un procès complexe qui secoue la cour criminelle de Vaucluse. Mardi, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, son hospitalisation a chamboulé l’audience, laissant planer l’incertitude sur la suite des débats. L’avocate de Pelicot, Me Béatrice Zavarro, a informé la cour que son client, affaibli depuis le début de la semaine, ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé. Ce dernier, souffrant de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, a finalement été admis à l’hôpital, soulevant la question d’une éventuelle suspension du procès.

Le président de la cour, Roger Arata, a réagi en ordonnant une expertise médicale de l’accusé, tout en envisageant une suspension temporaire du procès. « Il est essentiel que M. Pelicot soit en mesure d’assister aux débats », a déclaré le magistrat, soulignant l’importance de la présence de l’accusé dans un procès criminel. Cette position a été appuyée par l’ensemble des parties civiles, pour qui il est impensable de continuer sans que Pelicot ne soit en salle. Me Stéphane Babonneau, avocat de la famille Pelicot, a réitéré cette nécessité en soulignant que l’absence de l’accusé empêcherait toute déposition de ses clients.

Lundi matin, Pelicot était apparu affaibli à l’audience, se déplaçant difficilement avec l’aide d’une canne et s’appuyant contre la vitre de son box. Son état alarmant n’a fait qu’empirer au cours du week-end, selon son avocate, qui a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une manœuvre visant à retarder le procès. « M. Pelicot n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités », a affirmé Me Zavarro, réfutant toute tentative de manipulation.

Alors que cette hospitalisation marque un tournant inattendu, les témoignages se poursuivent, notamment celui de Stéphan Gal, enquêteur clé dans ce dossier tentaculaire. Lors de son audition, Gal a corroboré les propos de son collègue, le commissaire Jérémie Bosse Platière, en affirmant que les agresseurs ne pouvaient ignorer l’état inconscient de Gisèle Pelicot au moment des faits. Des milliers de photos et vidéos enregistrées par l’accusé ont été analysées, confirmant le caractère délibéré de ces actes, bien que certains accusés, comme Mathieu D., alias « Gaston », aient plaidé la naïveté en évoquant un prétendu « jeu sexuel ».

Ce procès hors norme, impliquant 51 accusés âgés de 26 à 74 ans, dont 35 reconnaissent les actes tout en niant l’intention criminelle, repose en grande partie sur la question de la manipulation exercée par Dominique Pelicot. Les experts entendus lundi ont souligné la personnalité de l’accusé, décrivant un homme capable de « manipuler les autres à sa guise ». Face à l’ampleur de l’affaire, l’intérêt public ne cesse de croître, attirant un nombre important de journalistes et de spectateurs à Avignon.

Dominique Pelicot, qui a fait le choix de rendre cette affaire publique, souhaite que son histoire serve d’exemple à d’autres victimes de soumission chimique. Le silence pesant qui règne dans la salle lors de la description des faits en témoigne : ce procès, au-delà de sa dimension juridique, a profondément marqué l’opinion publique.

Le procès pourrait donc être suspendu le temps que Dominique Pelicot se rétablisse, mais l’ampleur de l’agenda fixé sur quatre mois laisse la possibilité de rattraper les séquences manquées. Une suspension qui, bien qu’inévitable, souligne l’importance pour la justice d’entendre toutes les parties dans ce procès d’une rare intensité.

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Culture

Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

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Les descendants de Gustave Eiffel s'opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.

L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.

Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.

Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.

Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.

Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.

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