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Économie

Le leasing social peine à relancer le marché automobile français

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Malgré une légère embellie en octobre, les ventes de véhicules neufs restent en retrait par rapport aux attentes des constructeurs, dans un contexte de frilosité des consommateurs.

Le dispositif de leasing social a apporté une contribution modeste à l’activité automobile en France au cours du mois d’octobre. Cette mesure, qui permet aux ménages aux revenus modestes de louer avec option d’achat des véhicules électriques soutenus par l’État, n’a pas suffi à inverser la tendance baissière observée depuis le début de l’année. Sur les dix premiers mois, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 5,4 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Avec seulement 139 513 véhicules particuliers neufs mis en circulation en octobre, la progression annuelle reste limitée à 2,9 %. Une représentante de la profession souligne que ce timide redressement intervient après une chute de 11 % enregistrée un an plus tôt. Le marché peine à retrouver son dynamisme d’avant la crise sanitaire, alors que les perspectives de reprise demeurent incertaines.

Le segment des véhicules électriques affiche pourtant une croissance notable, avec une hausse de 63 % des immatriculations et une part de marché atteignant 24 % sur le mois. Toutefois, cette performance reste en deçà des objectifs fixés par les constructeurs. Le leasing social a bénéficié à 41 500 personnes en un mois, sur un potentiel de 50 000 bénéficiaires, pour un budget public avoisinant 370 millions d’euros. Ce système, tout comme le bonus écologique, est financé par les fournisseurs d’énergie dans le cadre du principe pollueur-payeur.

L’adoption de l’électrique continue de reposer principalement sur les flottes d’entreprise, tandis que les particuliers manifestent une certaine réserve. Les aides publiques commencent néanmoins à produire des effets dans ce segment. Sur le marché global, les groupes Stellantis et Renault se partagent près de la moitié des ventes, avec respectivement 25,4 % et 24,5 % des parts. Renault enregistre une progression de 2,5 % depuis janvier, contrairement à Stellantis, dont les ventes ont reculé de 8,3 %, principalement en raison des difficultés de Peugeot et Fiat.

Parallèlement, le marché des véhicules utilitaires légers accuse un repli de 7 % sur les dix premiers mois de l’année. À l’inverse, le secteur de l’occasion réalise près de 500 000 transactions mensuelles, dont plus de la moitié concerne des véhicules âgés de plus de dix ans.

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